A la découverte de nos vieux billets de banque #12

J’aimerai, au travers de ces quelques articles, vous faire découvrir nos anciens billets de banque, qui avaient cours au siècle dernier. Parfois pour la nostalgie, parfois pour les mettre en parallèle avec leur époque, ou le personnage qu’ils mettent en valeur, ou enfin parfois tout simplement pour leur côté esthétique.

Poursuivons avec le billet de 100 Francs Corneille.

Émis de 1966 à 1979, il a cours légal jusqu’en 1986, et vient en remplacement du 100 Francs Bonaparte. Il est l’œuvre du peintre français Jean Lefeuvre, et sera imprimé à plus de 3 milliards d’exemplaires !

Au recto, figure le buste de Pierre Corneille, d’après l’œuvre de Charles le Brun. En arrière-plan apparaissent les colonnades du théâtre du Château de Versailles, un des lieux de représentation de la troupe de Corneille. Aux deux coins inférieurs du billet figurent des trophées d’armes, pouvant renvoyer à des pièces de théâtre, comme celle du Cid, sur fond de conflit armé entre l'Espagne et les Maures.

Pierre Corneille, Portrait par Charles le Brun
Source

Au verso, toujours le même buste de Corneille, avec cette fois-ci en arrière-plan une vue de sa ville natale, Rouen, en Normandie. Figure la Seine, ainsi que la Cathédrale de la ville. Dans la partie inférieure droite, la maison natale de Pierre Corneille, et à gauche, le palais de Justice de Rouen, au sein duquel il exerça une charge d’avocat. Les motifs décoratifs, en forme de plume, ne sont pas sans rappeler l’outil de l’écrivain.

Ce billet rend hommage à un grand dramaturge et poète français du XVIIème siècle. On lui doit notamment des pièces comme Médée, Horace, L’Illusion comique, et bien sur le Cid. Il laisse dans l’usage courant le mot « cornélien », désignant un choix, souvent difficile à effectuer, voire impossible, entre la raison (bien souvent l’honneur) et les sentiments (bien souvent amoureux!).

Et des citations que nous avons surement déjà entendu, tirées de ses principales pièces :

« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. »

« On s'expose aisément quand on n'a rien à craindre. »

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années»

« Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? »

Merci pour votre lecture ! :)

---

Si cet article vous a plu, vous pouvez également relire ou découvrir :
Le 1000 F Cérès et Mercure
Le 50 F St Exupéry
Le 100 F Sully
Le 50 F Henri IV
Le 10 F Voltaire
Le 20 F Debussy
Le 500 F Pascal
Le 5 F Bleu
Le 10 F Berlioz
Le 200 F Eiffel
Le 50 F Verrier

---