A la découverte de nos vieux billets de banque #7

J’aimerai, au travers de ces quelques articles, vous faire découvrir nos anciens billets de banque, qui avaient cours au siècle dernier. Parfois pour la nostalgie, parfois pour les mettre en parallèle avec leur époque, ou le personnage qu’ils mettent en valeur, ou enfin parfois tout simplement pour leur côté esthétique.

Poursuivons avec le billet de 500 Francs Pascal.

Imprimé de 1968 à 1994, et restant en circulation jusqu’en 1997, il est l’un des billets de la Banque de France qui aura connu la plus forte longévité. Il est l’œuvre du peintre Lucien Fontanarosa, et fut tiré à environ un milliard d’exemplaires.

Au recto, figure Blaise Pascal, posant sa tête sur sa main, l’air songeur. En arrière-plan, sur la gauche, se trouve la tour Saint-Jacques, de l’église Saint-Jacques-la-Boucherie à Paris. L’église fut détruite au cours de la Révolution, seule aujourd’hui la Tour subsiste, dans le IVème arrondissement de Paris. On raconte que la Tour doit son salut au fait que Pascal y avait mené des expériences sur la pesanteur, depuis sommet, profitant du fait qu’il s’agissait alors d’un des monuments les plus haut de la capitale. On retrouve d’ailleurs une statue du penseur, érigée à la base de la tour. A droite, la cathédrale de la ville de Clermont-Ferrand, ville natale de Pascal.

Au verso, toujours le même portrait de Pascal, avec, en arrière-plan, le colombier et la chapelle de l'Abbaye de Port-Royal. Il y réalisa plusieurs retraites, au cours desquelles il rédigea les Provinciales. On y trouve encore, à ce jour en son centre, le « Puits de Pascal ».

Ce billet met en lumière un grand Homme de sciences et de lettres du XVIIème siècle. Bien qu’il soit décédé jeune, à 39 ans, il laisse derrière lui de nombreux traités, tant de physique, de mathématiques (le théorème de Pascal), que des ouvrages philosophiques comme « Les Pensées ». Il est l’inventeur de la « pascaline », première machine à calculer, pouvant accomplir additions, soustractions, divisions, et multiplications. Il laissera également son nom à l’unité de mesure de la pression atmosphérique.

Deux citations de notre penseur, que vous avez déjà surement entendu :
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point »
« L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. »

Enfin, pour finir, plus proche de notre époque contemporaine, en 1984, ce billet reste associé à Serge Gainsbourg, qui, tout en « finesse », dans son style inimitable, consuma un Pascal sur le plateau de l’émission télévisée Sept sur sept, pour protester contre le taux d’imposition qu’il jugeait trop élevé…

Merci pour votre lecture ! :)

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