Kinkaku-ji, le temple du pavillon d’or à Kyoto
S’il est un lieu très touristique à Kyoto, c’est bien ce temple bouddhiste situé dans la partie nord de la ville. Des voyageurs du monde entier se pressent par milliers chaque jour pour admirer le kinkaku-ji et son célèbre pavillon d’or. C’est certainement l’endroit le plus visité, « the place to be », là où il faut être vu et se prendre en selfy.
Je décide de partir en bus, il y a une ligne direct qui passe à deux pas de mon ryokan et m’amène directement au kinkaku-ji. Les bus de Kyoto sont opérés par différentes compagnies, et il me semble ce jour là avoir pris le numéro 101 de la compagnie RAKU. Ce trajet m’a marqué car le chauffeur avait un micro et indiquait tout ce qu’il faisait, avec une voix légèrement nasillarde.
« Attention je démarre », « Attention je tourne à gauche », « Attention je m’arrête à un feu »
Au bout de 20 minutes de ce trajet comique, j’arrive à l’arrêter « kinkakuji-michi », le temple est juste à côté. Il est 8h30 et il n’ouvre qu’à 9 heures. Je suis parmi les premiers, j’ai un peu de temps pour me balader autour.
Des groupes scolaires arrivent, des cars entiers avec leur professeur. Tous habillés dans leur uniforme bleu foncé. Certains se rassemblent autour des distributeurs automatiques installés à proximité, dans une ambiance joyeuse. Je me souviens alors de mes voyages scolaires que je faisais lorsque j’étais bien plus jeune.
Je me rend compte qu’une grande queue s’est formée devant l’entrée du temple. Je viens de perdre ma place de premier de la file. On approche de l’heure d’ouverture et les touristes arrivent par centaines. Tout le monde se met en rang, les japonais sont discipliné, les étrangers très bruyants.
J’accède enfin à l’entrée du temple, je m’acquitte du prix de l’entrée et je reçois une calligraphie en guise de ticket (une petite prière est-elle écrite dessus ?).
La visite débute par un chemin tranquille, passant à côté de plusieurs bâtiments du complexe bouddhiste. Et cette image exceptionnelle. Un lac, sur lequel se reflète un pavillon doré. Les deux étages supérieurs sont entièrement recouverts d’or. Le contraste est saisissant avec le verdure environnante.
Car ce qui fait la magie de cet endroit, c’est cette symbiose entre le lac, les roches, les arbres taillés et ce petit bâtiment posé au milieu. L’image est exceptionnelle, et juste quand je suis arrivé le soleil s’est mis à briller !
Il y a beaucoup de monde, et cela devient compliqué de faire des photos. Tout le monde veut son selfy, c’est un peu la cohue.
Le kinkaku-ji ne se limite pas uniquement au pavillon d’or. C’est également de magnifiques jardins que l’on découvre à travers un petit chemin. On passe ainsi juste derrière le bâtiment, pour profiter d’un parc magnifiquement entretenu. D’ailleurs quelques femmes s’affairaient à ramasser les moindres feuilles tombées au sol.
Le balade dure quasiment une demi-heure, avec différentes ambiances qui se dévoilent à qui veulent bien les regarder, tel ce petit pont recouverte de mousse, cet escalier formé avec de grosses pierres, ou bien ce petit bâtiment traditionnel avec ses tatamis et son tokonoma.
J’arrive en haut d’une petite colline, depuis laquelle on a une autre vue du pavillon d’or, qui semble perdu au milieu des arbres.
Tout cela ferait presque oublier que le kinkaku-ji est avant tout un temple. A la fin du parcours se trouve ainsi un petit lieu de prière. Certains attendent patiemment leur tour pour faire sonner la cloche et invoquer les dieux.
C’est également l’endroit plus commerçant, avec de nombreuses boutiques d’objets religieux mais également de babioles pour les touristes. Je m’achète quand même une paire de baguettes à l’effigie du lieu, ce sera un beau souvenir de cette journée.
Même si l’endroit fait très cliché, le kinkaku-ji est vraiment un endroit à voir si vous venez à Kyoto. Il est difficile de décrire en quelques mots et photos l’atmosphère que dégage le lieu. Il faut simplement savoir faire abstraction de la foule parfois bruyante.
Sans forcément bouder l’endroit, les japonais préfèrent le pavillon d’argent, moins clinquant, moins « bling bling ». Cet autre temple est justement programmé sur ma liste des endroits à visiter à Kyoto...
Les précédents épisodes :
Episode 16 : Les temples et le jardin secret du Higashi à Kyoto
Episode 15 : On vous ment sur Kyoto
Episode 14 : Takeshita dori : cette petite rue dédiée à la mode (et aux bonnes crêpes)
Episode 13 : Un soir à Shibuya
Episode 12 : Parc Shinjuku Gyoen et meilleur burger du monde !
Episode 11 : Jimbocho, livres anciens et tempura
Episode 10 : Hama Rikyu, un parc exceptionnel au coeur de Tokyo
Episode 9 : Gravir les marches du sanctuaire Atago Jinja à Tokyo
Episode 8 : Tsukiji, le plus grand marché au poissons du monde
Episode 7 : Ameyoko, le marché haut en couleur de Ueno
Episode 6 : Asakusa, plongée au coeur du quartier historique de Tokyo
Episode 5 : Ueno, bien plus qu'un grand parc à Tokyo
Episode 4 : Partir au Japon sans parler japonais ?
Episode 3 : Les japonais sont-ils trop disciplinés ?
Episode 2 : Tokyo, ville surpeuplée ? Vraiment ?
Episode 1 : Carnet de voyage au Japon
Nous sommes sous le charme de votre récit mais aussi de vos photos ! Quel dépaysement ! Upvoté à 100% !
Merci ;-)
Encore un bel exemple de cette volonté de reconstruire à l'identique pour préserver l'essence originel (le temple ayant été incendié par un moine en 1950).
Tes photos sont comme toujours superbes, moi j'avais eu le droit à la pluie lors de ma visite hahahaha
Tu sais, j'ai eu moi aussi beaucoup de pluie. Mais à ce moment là il y avait eu une belle éclaircie, coup de chance, signe du destin...