[Roman original] Le silence des sept sceaux XVII
[Roman original] Le silence des sept sceaux XVII
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Chapitre 6
Lefebvre avait demandé à un agent du bureau des archives de continuer la recherche qu’il avait entreprise une heure plus tôt. Le coroner avait découvert que ce qu’il cherchait allait être plus ardu à trouver que prévu.
En attendant, Lefebvre était descendu au rez-de-chaussée fumer une cigarette. Il n’avait jamais pu se départir de cette habitude même après le décès de sa femme. Jeanne ― cette homonymie fit dire plusieurs fois à Lefebvre que la vie était bien cynique ― fumait comme une cheminée, mais ne redoutait pas la mort. Il fallait bien mourir de quelque chose, disait-elle tout le temps. Le cancer a eu raison d’elle en neuf mois.
Lefebvre aurait considéré d’arrêter de fumer comme une trahison. Il retrouvait dans ce vice, le souvenir réconfortant de sa bien-aimée et des moments avec son père qu’il ne pourrait jamais partager avec un fils. Lefebvre se prenait des fois à regretter de ne pas avoir eu le temps d’avoir un enfant de son union avec Jeanne. Il ne laisserait rien derrière lui, si ce n’est qu’un mégot écrasé du bout du pied.
Boisvert choisit ce moment pour rejoindre son ami.
― Je crois qu’on a une piste, débuta Boisvert, le SVPM a arrêté le suspect de l’incendie, il devrait être dans la salle d’interrogatoire dans dix minutes.
Lefebvre était curieux d’entendre ce que cet individu avait à dire. Il s’alluma une autre cigarette et fit signe à Boisvert qu’il le rejoindrait plus tard.
Les yeux d’Anna s’ouvraient et se fermaient. Elle avait terriblement mal à la tête. Elle saignait abondamment. Elle se sentait partir, mais elle ne bougeait pas du tapis où Murdoch l’avait ligoté. Ce dernier semblait nerveux. Il allait et venait dans la pièce en se répétant qu’il n’arrivait pas à croire que c’était elle dont il était question.
Le tisonnier gisait à quelques centimètres d’Anna, mais Murdoch avait noué des liens trop solides pour qu’elle ne l’atteigne. Le sentiment de panique qui avait envahi Anna, laissa sa place à une approche plus pragmatique. Anna ne comprenait pas ce que voulait Murdoch. Elle avait d’abord pensé à une sorte de vengeance ou de jeu stupide, mais le coup de téléphone lui fit comprendre que ce n’était pas ça. D’autres venaient, ça elle en était maintenant sûr. Pourquoi ? Est-ce que Murdoch avait un lien avec tout ce qui c’était passé ce soir ? Anna était incapable de comprendre comment. C’est ainsi qu’elle concentra ses énergies à trouver un moyen de s’échapper.
Anna reporta son regard sur le tisonnier, une pointe du manche tranchante comme du silex s’était détachée, mais ces quelques centimètres auraient pu être des kilomètres. Elle n’avait aucun moyen de l’atteindre. Puis, elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Anna réussit à distinguer deux voix de celle de Murdoch, par contre elle était incapable de comprendre ce qu’elles disaient. Quelques bruits de pas. Ils étaient sans doute à quelques centimètres d’elle maintenant.
― As-tu tout ce qu’il faut ? demanda Murdoch.
― Ja, répondit l’une des deux voix avec un fort accent allemand.
Anna entendit le bruit d’une mallette qui s’ouvre suivi d’un fin tintement métallique. Le deuxième inconnu restait silencieux, il se contentait de suivre les grognements de l’Allemand.
Soudainement, Anna sentit des mains s’abattre sur le haut et le bas de son corps et une autre paire pour délier ses bras. Une énorme main maintenait son visage au sol. Elle ne voyait rien d’autre que la couleur de la moquette. L’Allemand semblait attacher quelque chose autour de son bras. Un élastique. Anna sentit une seringue pénétrée dans sa chair. Elle commençait à s’inquiéter. Qu’est-ce qu’ils étaient en train de lui faire ?
Une faible odeur d’alcool à friction se faufila jusqu’à elle. Au bout de quelques instants, ils l’attachèrent à nouveau et l’abandonnèrent sur le sol. L’Allemand ne prit pas la peine de faire des liens aussi solides que ceux de Murdoch, car avec ce qu’il venait de lui injecter, elle ne risquait pas d’être une menace. Anna voulait bouger, mais elle en était incapable.
― Le synode se réunit d’urgence, dit l’Allemand.
― Quelque chose n’a pas marché ? demanda Murdoch.
― Ich weiß nicth, mais Metka a disparu, répondit-il.
― Les deuxièmes pères ont été convoqués, dit la troisième voix.
Et puis tous les sons se mêlèrent sans qu’Anna puisse les comprendre. Une étrange saveur vanillée envahit sa bouche. La tête d’Anna devenait de plus en plus lourde. Une odeur familière pénétrait ses narines. Tout autour d’Anna devenait lumineux. Elle se sentait partir. Elle était déjà ailleurs.
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