Il m’aura fallu un mois pour descendre la côte Ouest de La Sulawésie. Si l’accueil qui m’a été fait durant ce mois a été incroyablement chaleureux, les plongées quant à elles sont un peu décevantes. Le sud de la région et les alentours de Makassar, m’apportent quelques espoirs de renouer avec des sites plus riches.

Après une nuit de mer, je fais escale sur l’une des premières îles de ce qui ressemble à un lagon rayonnant au large de Makassar. Kopoposang. Ici, l’ambiance est partagée entre les premiers signes de la présence d’une grande ville dans les alentours, et l’isolement d’une petite île conservant une vie de village. Pour la première fois depuis longtemps, on me parle de tourisme ! Je vois en effet de temps en temps passer quelques embarcations sillonnant le lagon ou amenant quelques plongeurs autour des îles. Pour le reste rien n’a changé. Je suis de nouveau invité au village duquel j’en repars avec quelques vivres. Le village est construit sur du sable, ce qui rend sa visite très agréable. Les maisons sont montées sur pilotis comme sur toutes les îles que j’ai visitées en Mélanésie ou en Asie.

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Ici, c’est Bajar, un du village qui me conseille sur mes sites de plongée et m’oriente vers le récif nord de l’île. Il m’a pris en sympathie et ma chaperonne lorsque je descend à terre. Ces conseils sont justes. Le récif est un peu lointain pour mon annexe. Je me retrouve rapidement seul au bord de ce que je n’ai plus vu depuis Maratua, un tombant ! Enfin ! L’eau est à peu près claire, je mets à l’eau, impatient de retrouver un décor récifal. Et un beau décor c’est à peu près tout ce que je pourrais trouver ici. Car nous sommes toujours en Asie, et comme de partout en Asie, les sites faciles d’accès ont été pillés par la pêche. Pas question donc d’y trouver une abondance de bancs de poissons. Mais ce n’est pas grave, je m’y suis fait. Je profite d’un joli décor de gorgones, de crinoïdes et des aplombs que me propose ce mur récifal

Par cette escale, je me rends compte que le rythme des îles me manque. Je vis depuis un an en Asie où la vie a un rythme bien plus intense que celui de La Mélanésie et où la Nature est bien moins luxuriante. Où sont passés les récifs aux eaux translucides, les horizons sans bateau, les plages sans personnes ? Je compense ce manque en profitant de la gentillesse des villages, mais ce n’est plus suffisant. J’ai maintenant hâte de quitter l’Asie et de reprendre une vie un peu plus en harmonie avec la Nature.