Petites histoires éco #6 – Le réveil de la Chine digitale (3ème partie)
Hello la communauté!
De retour pour clôturer le dossier sur le réveil de la Chine digitale (divisé en 2 parties car trop long :) ). Au programme un gouvernement à la double casquette qui laisse place à l’expérimentation et qui investit dans la nouvelle Chine digitale. Néanmoins, malgré tous ces éléments structurels positifs (voir articles précédents, liens en fin d’articles) quelques éléments pourraient remettre en cause cette bonne marche digitale à court terme.
Un gouvernement à l’écoute du digital
Le gouvernement chinois a laissé les nouveaux acteurs de la tech de l’empire du milieu libre court à leur expérimentation avant d’apposer sa patte en termes de régulation. Par exemple, les régulateurs ont mis 11 ans après l’introduction de l’offre d’Alipay en 2005 pour plafonner le montant des transferts d’argent en ligne.
Pour qu’une innovation se transforme en véritable marché il faut deux chose : une valeur d’usage et l’appropriation de cette valeur d’usage par les consommateurs. Le mouvement plutôt « smart » du gouvernement c’est qu’il a compris la valeur d’usage des services digitaux de ces nouveaux géants de la tech. Il a donc fait en sorte que les consommateurs se l’approprient en ne mettant pas l’accent sur la propriété intellectuelle lors des prémices du développement d’internet en Chine.
Cela a permis une rapide pénétration des produits et services digitaux. Les consommateurs chinois avaient un accès relativement facile et souvent gratuit (car souvent illégal) pour accéder à des contenus vidéos, musicaux, et scripturaux. D’après l’International Federation of the Phonographic Industry, 99% des téléchargements de contenus musicaux étaient illégaux en Chine en 2008. Lorsque le marché est devenu mature, le gouvernement chinois et les sociétés du secteur sont devenus graduellement plus proactifs en termes de régulation et de sanction.
Le gouvernement est aussi proactif pour ce qui est de la promotion de la nouvelle tech chinoise et a dévoilé en 2015 un plan sur 10 ans, Internet Plus, pour intégrer Internet, le cloud, le big data, l’internet des objets avec les industries manufacturières et de consommation.
Le gouvernement a aussi incité les citoyens chinois à participer en nombre à l’entrepreneuriat et l’innovation en proposant des réductions fiscales. Le gouvernement chinois contribue au développement de la Chine digitale aussi via des entreprises d’Etat comme China Mobile, China Unicom, China Telecom qui ont pour objectif notamment de dépenser 180 milliards de dollars sur 7 ans pour développer les infrastructures nécessaires au réseau 5G mobile. Et depuis 2016, la Commission chinoise du développement national et de la réforme a annoncé son plan triennal pour développer des applications et des écosystèmes pour l’intelligence artificielle. L’agence publique espère valoriser ce nouveau marché 15 milliards de dollars.
Stay tuned et vive le contenu Steemit !
Pour lire les articles thématiques « Petites histoires eco » précédents, c’est ici :
Petites histoires éco #5 – Le réveil de la Chine digitale (2ème partie)
Petites histoires éco #4 – Le réveil de la Chine digitale (1ère partie)
Petites histoires éco #3 - Après la ruée vers l'or, la ruée vers le business du cannabis?
Petites histoires éco #2 - Cryptos: bulle ou pas bulle?
Petites histoire éco #1 – Kodak
Sources:
http://money.cnn.com/2017/10/05/investing/china-tech-bubble/index.html
https://www.ft.com/content/c9d10ada-9eb1-11e7-8cd4-932067fbf946
http://english.gov.cn/policies/latest_releases/2015/07/04/content_281475140165588.htm
http://english.gov.cn/2016special/internetplus/