Le monde du travail et les jeunes (ou l'inverse !)

(Source : Pixabay)

Lorsque j’ai commencé à travailler dans les années 80 (eh oui c’était au siècle dernier et même au millénaire passé !), notre souhait était d’avoir un job et de le conserver le plus longtemps possible. Bien entendu, à l’époque, la technologie était différente et le digital, les réseaux sociaux, le télétravail,…. n’existaient pas.

Depuis, les choses ont évolué ainsi que les mentalités. Il en va de même des aspirations des jeunes par rapport au monde du travail. Leurs souhaits touchent davantage à la "qualité de vie" (tant au travail qu’en dehors). Zapper d’entreprise n’effraye pas les générations dites Y ou Z.

Le rapport des jeunes au travail évolue, essayons d'en déterminer les principaux tenants et aboutissants.

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Les évolutions notables

👉 La transformation digitale change la manière de travailler mettant en exergue l’Agilité tant au niveau du comportement que des méthodes à appliquer. Au passage, les anciens peuvent se sentir out ce qui peut créer quelques frictions inter-générationnelles.
👉 Cette agilité fait partie de la jeunesse qui est prête à fortement s’investir afin d’avoir un retour sur investissement rapide sans forcément compter sur une carrière longue.
👉 La génération Z (celle du Zapping) fait de sa précarité une force et considère leur carrière comme plurielle (et non pas comme mono-entreprise tel que cela se passe pur le modèle fonctionnaire).
👉 L'ère du digital façonne les plus jeunes esprits à vouloir travailler ensemble y compris en mode open-space ... ce que les anciens rejettent en masse ! Le labeur en mode projet est également plébiscité... il faut sans doute y voir une conséquence de l'esprit tribu de notre jeunesse.
👉 Les digital natives veulent être pris en compte et être davantage associés à la vie de l'entreprise.
👉 Les millenials, qui sont en quête de sens, veulent multiplier les expériences avant de choisir leur voie.
👉 Attirance marquée pour évoluer à l'international (A mon époque cela restait de domaine de l'exceptionnel).
👉 Inclination marquée à créer leur propre entreprise et de préférence une start-up... (ah que c'est beau que d'avoir la fibre entrepreneuriale...).
👉 Souhait d'un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Les conséquences pour les entreprises

👉 Obligation de s'adapter aux desideratas de cette jeunesse si difficile à recruter.
👉 Nécessité de bien mixer jeunes et anciens afin de ne pas créer une sensation de rejet.
👉 Mettre en place de nouveaux moyens de recrutement.
👉 Offrir la possibilité de télétravail (au moins un jour par semaine) ainsi que la flexibilité des horaires.
👉 Revoir l'organisation physique de l'entreprise (bannir les bureaux individuels des chefs et faire tomber les portes)
👉 Ecraser la pyramide hiérarchique en supprimant le nombre de strates (quasi-abolition de la hiérarchie).
👉 Faire émerger la culture de la Collaboration.
👉 Proposer des perspectives d'évolution adaptées aux aspirations des jeunes.
👉 Innover en matière de "package" salarial (cela peut être des ordinateurs ou téléphones portables, des crèches, de la conciergerie d'entreprise,...)
👉 Ne pas faire de fausses promesses ou survendre car, le marché de l'emploi étant dynamique, les jeunes n'hésiteront pas à quitter leur job pour d'autres horizons.

Embaucher un jeune de nos jours est devenu un sacré challenge !
Et ne leur parler pas de la retraite!
Ils pensent, soit qu'ils auront réussi leur vie d'ici-là, soit que ce régime n'existera plus. Exactement la même chose que l'on m'avait dite au début de mon parcours professionnel et pourtant la retraite existe toujours. Ayons confiance en ce qui fonctionne bien.

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