BoldspiritVoyage à petit budget: "CICLOVÍA" - quand les vélos envahissent la ville! Hebdomadaire! Bogotá (Colombie) [Solo en sac à dos en Amérique Latine]

k-a-s-i-a (67)in #fr • 6 years ago (edited)

Le dimanche matin, mon hôte m'a demandé si je voulais faire du vélo et profiter de Bogota de cette perspective. J'ai accepté sans hésitation. Qui ne le ferait pas? ;)

Personnellement, j'aime faire du vélo, surtout dans la nature. Mais je ressens aussi une sorte de liberté quand une ville me permet de faire du vélo en toute sécurité et que mes deux roues deviennent une alternative aux transports en commun. Et comme nous le savons tous, il n’y a pas beaucoup de villes «favorables aux vélos», dans la plupart des cas, nous devons encore partager les rues avec les voitures et les motos qui sont frustrés d’un fait que les vélos ne soient pas aussi rapides qu'ils le souhaitent. D'une manière ou d'une autre, de nombreux conducteurs ne semblent pas être en mesure de maintenir une distance appropriée par rapport aux bicyclettes.

Neonmoins, chaque fois qu'il y a des pistes cyclables à travers la ville, le vélo devient mon principal moyen de transport.

Bogota est considérée comme l'une des villes qui luttent avec un énorme embouteillage sur une base quotidienne. Je passais chaque fin d'après-midi dans un bus en direction de la maison et cela me prenait des âges pour enfin arriver. Les bus étaient bondés de gens, comme des sardines. Et parce que j'ai été élevée pour ne jamais m'asseoir mais pour offrir un siège à une personne âgée à la place, c'était fatiguant et ennuyeux. ;) Bref.

Ramsès m'a prêté un de ses vélos et nous sommes allés à la rencontre de son frère et de sa belle-sœur. Bientôt, je faisais du vélo parmi beaucoup d'autres, dans une rue sans voitures.

J'ai été surprise au début parce que je n'avais jamais entendu parler de ce concept auparavant. Dans les villes européennes comme Amsterdam (en Hollande) ou Copenhague (au Danemark), les pistes cyclables sont presque partout et les vélos font partie de l'identité de ces villes, elles coexistent. La, à Bogota, le concept était différent. Chaque dimanche et jours fériés, certaines des rues principales, environ 120 km, sont fermées pour les voitures et les bus de 7h à 14h. Pouvez-vous croire que, selon les estimations, environ un million d'habitants (sur huit millions) participent chaque semaine à cet événement? C'est fou! Et si inspirant !! J'ai vu des gens à bicyclette comme nous, mais aussi sur des patin à roulettes, ou des coureurs profitant des rues sans bruit.

Comme de nombreuses initiatives importantes, «Ciclovia» a été organisée pour la première fois en 1974 par un groupe d'étudiants qui souhaitaient promouvoir l'idée d'utiliser le vélo plus fréquemment et librement. En 1976, elle est devenue un programme officiel promu par le gouvernement de la ville. «Ciclovia» a considérablement augmenté depuis et s'est répandu à travers d'autres villes.

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Mais bon, «Ciclovia» ne s'agit pas seulement de rues sans voitures, ce qui le rend encore plus important et attrayant! C'est vraiment un événement social, avec des vendeurs de nourriture chaque semaine dans les mêmes endroits, il y a aussi des stations d'eau gratuites! Au cas où vous en auriez besoin, il y a des réparations de vélos, où vous pouvez changer votre pneu ou vérifier vos freins par exemple.

Et encore, ce n'est pas tout. Le long de la rue principale, il y a des groupes qui jouent de la musique, du folk traditionnel au rock. Ainsi, vous pouvez sauter de votre vélo, acheter un jus et vous détendre un moment sur une chaise longue tout en profitant de la musique live. J'ai sérieusement adoré ça. Je veux dire, qui ne le ferait pas?

Entre les deux mini-concerts, il y avait une pause pour une petite performance de deux Américains «indigènes» et plus tard une troisième personne a fait une déclaration sur la jungle amazonienne, la déforestation et la corruption associée à l'activité des riches fermiers et politiciens. Il était passionné et m'a laissé profondément ému bien que malheureusement je n'ai pas tout compris. Mais je me souviens de gens qui partaient quand il continuait son discours. Je me demandais et je ne sais toujours pas si c'était parce qu'ils pensaient qu'ils ne pouvaient rien y faire, ou ils l'ont entendu tant de fois et ils étaient simplement fatigués?

Je voudrais terminer l'histoire d'aujourd'hui en vous posant une question, mes chers voyageurs - connaissez-vous des exemples de villes qui organisent quelque chose de similaire pour leurs habitants?

À la prochaine !
Pura Vida 💛