Les Jours Sans Ailes • Partie 1 • Chapitre 7
Avertissement : ce roman est librement inspiré d'une histoire vraie. Pour des raisons de protection et de respect de la vie privée, les prénoms sont fictifs.
Table des chapitres précédents
Chap 1 • Chap 2 • Chap 3 • Chap 4 • Chap 5 • Chap 6
Chapitre 7 • Le 6 juillet
Ma pote m’interpelle : vous pourriez être plus discrets quand même! On a entendu qu’elle pendant deux heures! Ah bon? La douche fait du bien. Je redescends la retrouver et lui dire que la place est libre. Elle est dans la cuisine et m’indique qu’elle a fait une toilette de chat et que ça ira bien pour aujourd’hui. Elle se déshabille frontalement et change de culotte. Ce qu’elle est belle! Et totalement impudique… Je suis raide dingue de cette gamine! Au fond, le gamin, c’est moi…
Main dans la main, nous déambulons dans la vieille ville. Le temps semble suspendu. En fait, nous flottons. Au fond de moi, je suis heureux. Oubliées les incompréhensions de la veille! On a franchi un cap. Elle semble au diapason. En fait, nous allons flotter toute la journée. Marco est allé chercher des homards au marché qu’il compte faire griller sur le barbecue. Le vin blanc coule à flot à nouveau et la sieste dans les grandes herbes va faire du bien. Rattraper les heures de sommeil en retard. Côte à côte, nous profitons du moment. Ma main caresse son dos. Là pour le coup, j’ai envie d’elle. Je lui fais savoir. Elle me répond qu’elle aussi mais que l’on va rester sage. Pffff
Vers 17h00, les lumières sont moins dures et je me lève pour sortir le Mamiya. De nouveau du polaroid au programme! Et tout le monde joue avec les deux photographes et la magie des vieux pola… Elle notamment. Elle adore se laisser photographier, elle joue facilement avec le photographe que je suis redevenu. Elle est très photogénique. Je ne suis pas objectif du tout. Je suis amoureux.
En tout cas, elle n’a pas jeté un oeil à son portable. Je ne dis rien mais je note. Adieu l’autre con! Elle est à moi maintenant. Et je peux être satisfait car elle rayonne. La courte nuit d’amour ne se voit même pas sur elle. Je touche au but… on est en couple. Vers 19h00, elle me demande vers quelle heure je compte rentrer sur Paris. Il n’y a aucune urgence de mon point de vue et je lui propose de rester dîner et de rouler à la fraiche. Elle acquiesce. Elle est comme moi… tout pourvu que la magie ne s’arrête pas.
J’arrête donc de picoler. Ma pote fait la gueule. Elle n’est pas du tout ravie de mon idylle. Elle n’y croit pas une minute en fait. Mon pote comate. C’est bien! On ne l’entend pas comme hier où il était aux limites de la vulgarité. Mais j’avais d’autres chats à fouetter! Je lui en reparlerai plus tard, c’est sûr. De toutes manières, il le sait déjà. Et puis il a réveillé chez moi une sorte de jalousie. Il s’est trop bien entendu avec Elodie. Elle rit de toutes ses conneries. Elle est bien la seule. Pour le coup, je ne suis pas fan et pourtant je connais bien l’animal. Je sais très bien que lui aussi a été charmé par la demoiselle. Et si elle lui avait dit oui, il ne serait pas gêné. Et ça se dit mon pote?
La mistouflette, elle, semble faire la part des choses et savoure ce week-end improbable. Elle est radieuse. Délicate aussi. Notre amie commune est ravie. Les deux filles sont très proches. Et s’isolent dans un moment de confidences. Je compte bien avoir un retour. Pour l’heure, il est temps de rentrer. Vers 22h00, nous reprenons la route et je dépose chaque convive au pied de sa porte. La dernière sera notre amie commune puisque mon pote dort chez moi. Le voyage est silencieux. tout le monde est claqué. Moi, je flotte encore… Je la regarde dans le rétro. Elle baisse les yeux à chaque fois. Ca en devient drôle. Elle finit par me tirer la langue.
Arrivés chez elle, j’immobilise la bagnole. Et je sors l’embrasser encore une fois. Elle me rend mon baiser avec autant d’intensité. La magie est totale et l’oiseau s’envole vers ses étages. Nous reprenons la route quand je reçois un texto : « Merci pour ce week-end, c’était magique. Tout était magique. Je t’embrasse tendrement. Elodie. »
Plus rien ne compte que cette histoire. Je refuse de voir l’autre côté, la face sombre de la lune comme l’entonnaient les Pink Floyd. J’ai envie de voir le long terme, vivre ma crise de la quarantaine à fond… je ne sais même pas que je suis dedans. Je refuse de voir que du haut de ses 25 ans, elle picore et s’amuse. Avec finalement plus de recul que moi.
Déjà au chapitre 7...... Faut que je rattrape tout ça. Ca tombe bien, un long weekend s'annonce :D
Episode d'amour et de sentiments @vincentleroy