Trois photographies.

La photographie se voulant "artistique", même sans prétention et sans technique particulière (j'utilise un simple appareil numérique tout à fait classique, sans retouches aucune, avec une qualité moyenne voir médiocre), vise à créer l'habitude d'un regard ou d'un certain regard.

Grâce à la technologie, le geste artistique soit-disant créateur peut se limiter à une pression de doigt, avec, éventuellement (comme sur la première photo ci-dessous) une mise-en-scène. La simplicité met alors en avant le choix. Photographier, c'est extraire d'un ensemble (du réel) un ou quelques éléments particuliers. Plus le geste est simple, plus ce qui se partage devient une intention. Une façon de poser ses deux yeux sur le monde. Une communication peut s'établir, mais elle implique un équilibre, une présence-absence du photographe ainsi que de celui qui regardera l'image finale. Il faut s'effacer et laisser les choses se faire d'elles-mêmes, avec un minimum d'intervention.

C'est en tout cas une des façons de concevoir la photographie. D'autres existent. Pour ma part, j'approche cet "art" avec ironie, une forme de brutalité et de mépris envers la technique, une volonté de s'approcher de certaines formes d'art brut. Les trois photographies ci-dessus dessinent un parcours vers l'obscurité, vers l'étrange. Et c'est presque vers une histoire que l'on arrive avec la dernière photo, grâce à ce que peut apporter le titre (dont tous les éléments sont absolument véridiques, je l'affirme ! ).

Mais au final, et au-delà de mon bla-bla, ce sont juste trois photos, qui, je l'espère, vous aurons intéressé.