La Saga PLOUF [Episode 11] : Plouf partout et insubmersible

in #fr6 years ago (edited)

Bref résumé des épisodes précédents


En janvier 2016, on me donne un bateau, un tout petit voilier. Un rêve de gamin. Il s'appelle Plouf. Et justement le canote est dans un état pas possible et je n'y connais pas grand chose à part voiler. Je vous raconte le parcours que j'ai mené avec ce petit bateau, devenu mon quatrième bébé! Le chantier est terminé, et les sorties s'enchaînent... pas toujours comme prévues!



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Episode 11 : Plouf partout et insubmersible


Plouf est devenu une mascotte du port de Binic. Je raconte sa saga sur Facebook et mes 3000 amis suivent ça avec attention. Mieux que ça, le Carrefour Market du coin a fait éditer des sacs et des sets de table avec une photo du coin. Devine quel est le bateau au premier plan? Je te le donne en mille: Plouf!

Il semble bien loin le temps où Plouf était couvert de mousse et de coquillage, aujourd’hui, c’est une petite star et son capitaine aussi, toujours aussi grande gueule! La photo du booklet du port? Toutes voiles dehors, c’est Plouf! La photo aérienne sur le site de la Ville, encore Plouf! Bien évidemment, j’en rajoute mais comme c’est bon enfant, la mayonnaise prend. Tout le monde a entendu parler de Plouf.



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Le bateau est à toutes les sauces. Une nouvelle sortie est d’ailleurs prévue avec Philippe, un pote, pour dimanche matin. Ce matin du dimanche, nous avons emmené la ligne de traine car nous agrémentons toutes les balades de deux choses : la pêche et les bouteilles de blanc. La météo est magnifique. La mer ressemble à un lac. Limite trop chaud avec nos vestes de quart. Les maquereaux se font attendre alors on compense sur le blanc. La première bouteille est vite engloutie.

Philippe est également un marin aguerri. Nous n’avons pas le même style, moi j’optimise les voiles, lui fait tout à la barre sans même tenir l’écoute de grande voile. Mais les deux écoles sont valables, je pense même que l’idéal est de cumuler les deux comme on le fait avec mon fils. Lui aussi est plus porté sur la barre pour gérer la vitesse du bateau. Moi je passe ma vie à régler mes voiles au millimètres. 2 centimètres en plus ou en moins, ça se sent très vite surtout quand on anticipe les risées (rafales de vent visible sur l’eau).

La sortie est vraiment plaisante tout comme cette deuxième bouteille. Il va d’ailleurs bientôt falloir rentrer car les portes ferment à midi et que de surcroit, on atteint le fond de la deuxième boutanche. Cap sur le phare. Et forcément on voit nettement ce gros nuage noir. Très noir. Et qui nous arrive droit dessus. Pourtant, sous un soleil de plomb et cette mer d’huile, nous n’allons pas anticiper. On aurait dû pourtant.



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Un peu plus loin, un gros voilier a déjà affalé. Il est pas chié celui-là, il va tout finir au moteur. Ca c’est ce que je pense sur le coup. Non, il est juste expérimenté, il a vu le grain arrivé et il s’est mis au moteur pour finir son chemin sans en prendre une. En parlant de ça, je mets le nez au vent et je démarre le moteur. On va aussi affaler. Le vent est devenu puissant. En quelques secondes, la houle se forme et d’un lac on ramasse des vagues de plus de deux mètres en saccade. Les vents sont manifestement à plus de 50 noeuds, le bateau tangue dans tous les sens. J’ai choqué tout ce que j’ai pu, la voile toute ouverte… Philippe est déjà sur le mât. Le bateau se fait tellement secouer que j’entends l’hélice sortir de l’eau toutes les deux secondes. Là c’est clair qu’on s’en prend une bonne!

Et manquait plus que la grêle… On ramasse comme on dit. la totale. Philippe ne panique pas. Il est costaud. Il arrache la voile, c’est tout ce que l’on peut faire et courber la tête sous les grêlons. Pendant ce temps, j’ai un mal de dingue à rester face au vent et j’entends ce putain de moteur qui hurle. Le bateau passe de 90 degrés à -90 degrés en une seconde… On va chavirer… c’est sûr..

Mais non! La voile est sévèrement amochée et déchirée en plusieurs endroits. On est rincé de la tête au pied. On a froid. Mais le calme est revenu et Plouf est toujours là. Ce jour là, j’ai appris deux trucs : surveiller ces putains de grains mais surtout, je sais que mon bateau est impérial de sécurité.

En descendant, comme chaque fois, je lui dis au revoir à mon Plouf mais là je vais ajouter : merci! Car j'ai vraiment eu la peur de ma vie! Et Plouf a veillé sur nous...


A SUIVRE...

>>L'épisode précédent N°10<<
>>Et pour commencer l'histoire dès le départ, c'est ici <<

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