Timebox, ou comment ralentir le temps

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Le voyage dans le temps est un des grands concepts de la science-fiction.
Malheureusement, aujourd’hui on ne va pas parler de ça. Nous allons parler de Timebox de Boris Koslowski, un livre autoédité qui est sorti en 2016. Dans le monde de l’autoédition et d’internet, ça fait une éternité.

Le livre s’appuie sur un concept assez simple, l’humanité a inventé une manière de réduire le temps. En pénétrant dans une timebox, les secondes deviennent des heures et les jours des mois. On peut même régler les timebox pour que quelques heures deviennent des années.

Avec cette invention, on peut faire des grasses mat tous les jours, rendre son travail à l’heure, s’octroyer des pauses plus ou moins longues, ne plus être en retard, écrire un livre en une nuit, stopper une crise cardiaque le temps que les secours arrivent, etc.

Cependant, on s’aperçoit assez rapidement que tout n’est pas rose. Entre la multinationale qui a le monopole de la technologie, les personnes qui se retirent volontairement du monde en restant des années dans leur timebox, les cadences infernales imposées par le monde du travail et une certaine propension à l’égocentrisme de ceux ayant passé trop de temps tout seul, la réalité apparaît rapidement beaucoup moins idyllique.

Le roman s’attarde sur une poignée de personnages. Tout en restant assez proche de la grande Histoire de ce monde, l’auteur s’attarde observer l’impact de cette technologie sur la vie d’une simple famille et sur les divers tracas et drame que les timebox peuvent engendrer.

Une critique des excès de notre société consumériste apparaît rapidement dans ce roman. Malgré l’avancée technologique, on a l’impression de se retrouver dans un monde très semblable au nôtre. C’est d’ailleurs une des forces de ce livre, bien qu’il décrive des choses extraordinaires, il reste néanmoins très encré dans notre réalité. Cette impression est accentuée par le fait que l’action se déroule en France et non aux États-Unis par exemple.
Le livre est plutôt court, et les choses se déroulent de manière très fluide. À aucun moment, on n’a l’impression que l’auteur ne se perd en longues descriptions inutiles.

J’ai lu ce roman, il y a deux ans et j’en garde néanmoins un très bon souvenir, je ne saurais que trop vous le conseiller.