Point d'inflexion #3 - Changements structurels dans les médias (2ème partie)

Hello la communauté !

Je vous souhaite à tous une très bonne année, qu’elle soit riche de réussite et d’articles Steemit ! Pour ma part, après un petit jour de congé histoire de recharger les batteries et reculer l’heure fatidique de la reprise, me revoilà à flot prêt à souquer les artimuses !

Pour le premier article de l’année, je vais jouer la continuité : poursuivre le dossier sur la disruption du secteur des médias et aborder l’évolution de l’offre média de ces dernières années.

Pour lire l’article précédent c’est ici!

1/ L’offre télévisuelle a été exponentielle depuis les années 1980. La rapidité des avancées technologiques a permis de baisser régulièrement les barrières à l’entrée pour les diffuseurs.

Source: http://img-stg.bcg.com/BCG-The-Digital-Revolution-Is-Disrupting-the-TV-Industry-Mar-2016_tcm9-87447.pdf

Les deux business model que sont les TV gratuites et payantes ont été créateurs de nombreuses chaînes de TV. En 30 ans, le nombre de chaîne TV aux US a été multiplié par 13,5. Ce phénomène américain n’est pas isolé.

En France, par exemple, le nombre de chaînes disponible en 1995 étaient au nombre de 7. Il en existe 20 de plus aujourd’hui, et cela en partie grâce avec l’arrivée des chaînes TNT en 2005. L’arrivée de nouvelles chaînes a eu pour conséquence d’augmenter la pression concurrentielle et les chaînes historiques françaises ont vu leurs parts de marché s’effriter depuis 1995 en passant de 35% à 20% aujourd’hui.

Dans les deux business model, le contenu est resté clé dans le sens où il ramène de l’audience qui soit est directement monétisés via des abonnements soit indirectement grâce aux revenus de la publicité et des redevances TV. Par ailleurs, la fragmentation des parts d’audience a incité les diffuseurs à mieux segmenter l’offre (chaînes thématiques et séries qui créent un « rendez-vous » avec le client visionneur), et cette stratégie s’est accompagnée de la digitalisation de la diffusion omnicanale (TV, ordinateur, tablette, smartphone…)

Les programmes dits premiums ou de niches sont stratégiquement les plus rentables. Le contenu est donc source de revenus « topline » (chiffre d’affaires) mais aussi « bottom line » (résultat opérationnel). Les programmes premiums permettent de recruter de nouveaux abonnés et de bénéficier d’une forte audience « instantanée » et future (distribution vers d’autres diffuseurs, de plateforme replay ou numérique). Les programmes de niche ont moins d’audience mais on une longévité de visionnage plus importante du fait que les visionneurs sont des « afficionados »

Source: http://img-stg.bcg.com/BCG-The-Digital-Revolution-Is-Disrupting-the-TV-Industry-Mar-2016_tcm9-87447.pdf

Ces dernières années les TV payantes ont globalement augmenté leur ARPU (Average Revenue Per User), en d’autres termes, à augmenter le revenu moyen par client, et cela grâce à un contenu qualitatif et/ou exclusif.

Source: https://www.ofcom.org.uk/__data/assets/pdf_file/0027/95661/ICMR-2016-4.pdf

L’arrivée des plateformes de vidéos à la demande force les TV payantes à augmenter en conséquences leurs investissements dans le contenu afin d’être compétitives et de justifier le prix de leurs offres.

D’autres facteurs rentrent en ligne de compte pour comprendre pourquoi le contenu est devenu le nouvel eldorado des médias : la convergence des télécoms/médias et l’arrivée de nouveaux acteurs provenant pour le moment essentiellement de la tech américaine. Ces deux facteurs seront développés dans un prochain article.

Stay tuned !

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