[Roman] Le silence des sept sceaux: le Pandémonium - IIX
Dans un café à quelques mètres de l’accident, Gaétan donnait sa version des faits au lieutenant de la Sûreté, Richard Boisvert. C’était un jeune homme consciencieux, nouveau dans le métier, mais ambitieux qui avait rapidement gravi les échelons de la police. Pendant ce temps, les autorités avaient fermé la rue et établit un cordon de sécurité autour de la scène. Gaétan confirma au policier que la victime était morte sur le coup. Gaétan n’osa pas révéler à l’agent qu’il connaissait la victime, même s’il savait que ça ne tarderait pas à se savoir.
― Dr. Lefebvre, comme vous êtes le médecin qui a constaté le décès, je dois vous demander si vous êtes en mesure de pratiquer une autopsie…
― Euh, bredouilla Gaétan visiblement confus et gêné, vous n’avez pas des légistes pour ça ?
― Ouais, mais nous avons un petit problème d’éthique avec notre…débuta le policier sans vouloir trop en dire.
Gaétan se rappela soudainement avoir lu dans les journaux l’histoire d’un médecin légiste soudoyé par le crime organisé. La combine parfaite pour maquiller des meurtres en suicides ou en morts accidentelles.
Lefebvre voulut tout d’abord refuser, mais quelque chose au fond de lui le retenait. Jeanne s’était suicidée et il n’était pas sans lien à cette mort. C’était peut-être l’occasion pour lui de comprendre ce qui c’était passé. Gaétan accepta l’offre de l’agent Richard Boisvert.
Une voiture allait le conduire à la morgue, et là-bas un commissaire lui ferait prêter serment pour agir temporairement comme agent de la paix. Quelques jours plus tard, Lefebvre fut convoqué au quartier général de la Sûreté. Il devait déposer les résultats de l’autopsie et son témoignage au coroner. Le lieutenant Boisvert était aussi présent. Les trois hommes se rencontrèrent dans le bureau du policier. Le coroner sortit un paquet de cigarettes et en offrit à chacun des deux autres. Il y avait sur un bureau une enregistreuse, deux énormes bobines magnétiques propulsées par Panasonic, et son équivalent néolithique, un calepin et un crayon. Le coroner expliqua qu’il n’utiliserait l’appareil qu’à la toute fin. Une fois qu’il se serait mit d’accord sur le rapport à rédiger. Voyant que Gaétan ne comprenait pas le pourquoi d’une telle procédure, Boisvert lui expliqua que la victime était la fille de Antonio Vitali. Le père de Jeanne était officiellement connu pour son empire de pompes funèbres, mais il était aussi connu dans le monde interlope pour ses liens avec la Cosa Nostra.
Le jeune Lefevbre fit signe de la tête qu’il comprenait mieux ce qu’on attendait de lui maintenant. Gaétan saisit ses papiers et débuta son rapport : « Je n’ai découvert aucune trace de violence sur le corps de Jeanne Dubois Vitali. »
― Elle n’a donc pas été forcée à sauter, conclut hâtivement le coroner.
― On ignore comment elle est monté au sommet de la tour… rajouta Boisvert, aucune serrure n’a été forcée.
― De toute évidence, la mort a été causée par le traumatisme crânien qu’a entraîné l’impact sur le taxi, résuma Lefebvre. Par contre, j’ai reçu l’examen toxicologique ce matin…
― Et ? demanda le coroner inquiet.
― Elle avait consommé du Sécobarbital avant de sauter…
― Du Séconal, c’est ça son nom commercial ? demanda Boisvert.
― Oui, admit-il… prescrit par moi.
Boisvert ne parut pas surpris d’apprendre la chose, il n’y avait rien d’incriminant pour le médecin. Gaétan avait était un peu négligent et cette jeune fille résolue à en finir avec la vie avait mis son plan à exécution. Personne n’avait rien à se reprocher. Les trois hommes étaient d’accord sur cette conclusion. Néanmoins, un élément retrouvé sur la victime dérangeait l’agent Boisvert. Il s’agissait d’un carton d’allumettes du café Vesuvio. L’objet a été retrouvé dans le soutien-gorge de la jeune fille. À l’intérieur du carton, il y avait les lettres S.L inscrites à l’encre rouge.
― Ça peut être n’importe quoi, lança le coroner.
― Si la victime l’a caché à cet endroit, c’est qu’elle ne voulait surtout pas le perdre… une dernière chose semblait avoir assez d’importance, se risqua Lefebvre.
― Oui, c’est bien ce que je crois, dit Richard.
― C’est ridicule, s’exclama le coroner.
― Peut-être, mais ça mérite une petite visite au café Vésuvio, conclu Richard.
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Qu'est-ce que tu veux dire? J'écris cela au fur et à mesure.
How je suis désolé. C'était tellement bien écrit que je pensais que c'était des livres que tu nous présentait.
Hé hé! Mais si j'étais sur une bonne lancée, je suis moins sûr de la suite du roman. J'espérais plus de «feedback» sur steemit.
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