Voici un petit extrait de mon premier roman. Je devrais accoucher cet hiver!

Journal de Caroline
Octobre 2010

Cher journal,

Mes parents m’ont horriblement punie. Pour mon père et ma mère, sortir de sa chambre par la fenêtre pour découcher un jour de semaine est un crime impardonnable. En revenant de l’école, ma mère me poignardait du regard et mon père avait l’air de jubiler en voyant la peur dans mes yeux. Ils m’ont questionnés, en vain. Et là, je me suis mise a pleurer très fort. Je dois avoir sorti toutes les larmes de mon corps en me faisant cruellement engueulé. Ils m’ont maudit jusqu'à ce que j’éclate en sanglots, démolie et vaincue. J’ai dû passer les douze heures suivantes blottie dans mes bras, dans l’immobilité totale, sans jamais vraiment m’endormir, je crois. Je ne sais plus ou j’en suis… Et je suis privée de sortie jusqu’au mois de juin. Ils sont tellement stricts. Ils m’empêchent de vivre mon adolescence. Il faut toujours qu’ils me rendent la vie pénible et ça me fait aller trop loin dans ma révolte. Il y a certaines choses que je ne peux même pas prendre le risque d’écrire ici. Si jamais tu lis ceci maman, sache que tu n’avais pas le droit de fouiller dans mes affaires et qu’a ce point, je peux me permettre de t’avouer que tu es une crisse de connasse hystérique qui a sérieusement besoin d’aide psychiatrique. Va sincèrement chier. Tes cris stridents vont me rendre complètement folle. Si tu savais combien de fois j’ai ingéré une drogue dure, juste pour oublier combien tu tombes sur les nerfs, quand tu délires. Et le vieux, combien de fois j’ai eu envie de m’enfuir a jamais a l’autre bout de la Terre, juste pour ne plus avoir a croiser son regard accusateur de dictateur en puissance.

J’aurais pu sortir par la porte d’en avant, comme une ado normale, l’autre soir, ce qui aurait facilité mon retour, mais non, moi, la conne, la pas chanceuse, y faut que je me pitch en bas d’un balcon en douce pour braver la dictature Nord-Coréenne de mes parents arriérés. Je me sens tellement persécutée… Maudit que je suis malchanceuse! Je suis tombé sur les vieux les plus stricts de la Terre! Et comme si ce n’était pas assez, mon directeur d’école est une copie conforme de mon débile profond de père…Je fais juste mon possible, okay? Mon fucking possible. Pis la je suis écœuré en TABARNAK!!! Jamais rien de correct! Je ne suis jamais assez bonne pour eux! Commence à en avoir plein le cul, la! J’ai dix-sept ans! Donnez-moi un break! FUCK!!!

Je suis juste une ado comme toutes les autres qui n’aiment pas se faire enfermer dans un moule à pression. Penses comme ceci. Fais-ci, fais-ça. La vie est comme ceci, la vie est comme cela. Les gens font ceci, toi tu dois faire cela. Écoutes sinon on va te punir, pis tu vas souffrir. Il y a malheureusement tout un lien entre la répression du système légal et celui de mes propres parents-nazis. S’ils cessaient de se polluer l’esprit aussi, avec leurs bulletins de nouvelles trafiqués pis leurs jobs de putes du système.

S’il y a bien une chose que j’ai envie de faire dans la vie, c’est me laisser guider par mon instinct. Faire confiance à ma propre intuition. C’est ce qu’Einstein conseille. (Ref : Comment je vois le monde, Albert Einstein) Et c’est ça que j’ai envie de faire, moi Caroline Laforêt.

FUCK TOUTE CALISSE.