Mes souhaits pour 2025
(sources disponibles sur demande; elles sont trop nombreuses)
New year, new me, adorent dire les Anglo-Saxons au début d’une nouvelle année. Il est vrai que ce changement au calendrier nous fait rêver grand au sujet de ce qui pourrait se produire de positif.
C’est pourquoi, comme durant les années précédentes, je me permets de rêver tout haut au sujet de ce que les gouvernements peuvent faire pour améliorer leur rôle et nous « laisser faire. »
Premièrement, si vraiment l’État doit se charger de la justice, il doit le faire de façon objective et impartiale. Plusieurs pays occidentaux, paroxysme du siècle des Lumières, ont frayé hors de ce principe qui distingue la civilisation de la barbarie.
Aux États-Unis, les années Biden se sont caractérisées par une guerre judiciaire (lawfare) contre quiconque n’est pas allié du régime. À Manhattan (New York) plus particulièrement, le procureur régional Alvin Bragg (de même que la ministre de la Justice de l’État), qui ont fait campagne en se jurant d’attraper Trump, ont montré que cette fin justifie les moyens.
Notamment, on a utilisé ce qui n’aurait normalement été qu’une infraction – et qui avait largement dépassé la loi de prescription – pour transformer le tout en 34 chefs d’accusation criminels. Pourtant, le cas était tellement douteux que même le département fédéral de Justice et la Commission électorale fédérale avaient décidé de l’ignorer.
Le juge de l’affaire, qui aurait dû se récuser à case de conflits d’intérêts apparents, va même prononcer une sentence le 10 janvier. C’est comme si le but était de poursuivre le but machiavélique de dire que « Trump est un criminel », même s’il n’a pas eu l’occasion d’en appeler.
Toujours à Manhattan, le procureur avait décidé de porter des accusations contre un ancien Marine qui avait la prise d’étrangement contre un SDF qui, selon plusieurs témoignages, menaçait tout le wagon de métro de mort. Au début de l’affaire, la police avait jugé qu’il n’y avait pas lieu de l’inculper. Mais suite à de fortes vociférations d’organismes comme Black Lives Matter, Daniel Penny fut accusé de meurtre au second degré. Aussi, le médecin légiste avait déterminé que le SDF (Jordan Neely) était mort asphyxié sans attendre le rapport toxicologique, qui a montré que la victime était sous l’influence de nombreuses drogues (et d’une maladie sanguine). Penny a ultimement été innocenté.
Neely avait de très sérieux troubles psychiatriques. En fait, il était dans le top 50 des sans-abri les plus menaçants d’une ville de huit millions. Il faut dire qu’il a été arrêté 42 fois avant l’incident fatal; il avait même un mandat en lien avec un assaut allégué en 2021.
En d’autres termes, Bragg a préféré laisser une personne dangereuse en liberté et emprisonner une personne qui, malgré lui, a arrêté une personne dangereuse.
Haro sur Washington dans l’éducation
Par contre, s’il y a bien un domaine où le fédéral n’a rien à voir, c’est l’éducation. En effet, le 10e amendement à la constitution stipule que les pouvoirs non énumérés appartiennent aux États ou au peuple. Cela n’a pas empêché Jimmy Carter de créer le département.
Et depuis sa fondation, on a tenté de le fermer, sans succès. Mais maintenant, le momentum pour mettre définitivement la clé dans la porte est là. Trump en a fait une promesse de campagne – et son « département » de l’efficacité gouvernementale (DOGE) le répète à qui veut bien l’entendre. Le député aux tendances libérales Thomas Massie a de quoi se réjouir, lui qui tente, depuis sa première élection en 2017, d’abolir ledit département.
Bien que la tâche sera des plus ardues avec la composition actuelle du Congrès, elle en vaut définitivement la peine. Depuis sa fondation en 1979, le budget réel a quadruplé et les résultats ont, au mieux, stagnés. L’on pourrait même croire que c’est devenu un dispendieux programme d’emploi pour des administrateurs depuis le tournant du siècle.
Ne croyez pas que ce manque de fonds changera quoi que ce soit. Depuis 15 ans, les dépenses réelles au niveau du pays ont augmenté de 6,3% alors que les scores en math et en lecture pour la 4e et la 8e année (9 et 13 ans) ont diminué. À Chicago et Baltimore, qui dépensent plus que quiconque par élèves, ont encore des scores inférieurs à avant la pandémie (y compris pour les SAT – tests d’admission à l’université).
Si l’État doit dépenser en éducation, les fonds doivent être transférés directement aux parents, c.-à-d. leur laisser la liberté de choix. Milton Friedman avait énoncé l’idée de son vivant, et grâce à son plus digne successeur, Cory DeAngelis, la majorité des États laissent/laisseront sous peu les parents décider comment leurs enfants sont éduqués : école publique, privée, à charte, à la maison…
Pourquoi la santé coûte si cher
Un autre domaine qui profiterait d’un laisser-faire réel, c’est la santé. L’assassinat récent du PDG d’une compagnie d’assurance-santé a permis de mettre de l’avant une évidence : le système de santé aux États-Unis n’est pas capitaliste. Chaque année, ce classement des grandes dépenses des ménages montre, hors de tout doute raisonnable, qu’une forte intervention de l’État dans un domaine cause de fortes augmentations de prix .
C’est pourquoi les soins de santé sont toujours installés confortablement au sommet. En plus de la limitation artificielle des admissions en école de médecine (et du nombre inférieur de ces dernières à il y a 100 ans), des « certificats de nécessité » pour la construction de nouveaux hôpitaux et de brevets très généreux pour les médicaments, l’État encourage (voire force) les gens à se procurer une assurance-santé.
C’est justement là que le bât blesse. Depuis que l’agence fiscale fédérale (IRS) a permis l’inclusion d’une assurance-santé comme avantage marginal non imposable durant le gel des salaires de la Seconde guerre mondiale, le gouvernement a de plus en plus favorisé la chose. Il incitait ainsi un gaspillage énorme de ressource puisque tout, y compris les examens de routine, sont payés par l’assurance, encourageant ainsi une augmentation exponentielle des prix. C’est un peu comme si une assurance-auto payait votre carburant, peu importe le prix. Essaieriez-vous de chercher la station meilleure marché?
Et comme les programmes publics Medicare et Medicaid fonctionnent sur ce modèle (en payant un certain pourcentage de ce qu’un assureur privé paierait), ses obligations non capitalisées dépassaient les 137 billions (12 zéros) de dollars en 2023, soit plus de quatre fois le PIB.
En d’autres termes, si Donald Trump est sérieux dans ses intentions de ne pas couper Medicare, il pourra au moins prendre la voie de la déréglementation afin de permettre une meilleure concurrence et arrêter cette inflation insensée – un cinquième de toute la richesse aux États-Unis est dépensée dans le domaine de la santé.
Une meilleure transparence
Finalement, bien qu’il soit utopique d’espérer que le gouvernement ait la transparence d’une maison de verre, l’on est en droit d’espérer qu’il n’ait pas celle du plomb sur les rayons X.
C’était particulièrement évident avec la présidence de Joe Biden. Malgré des avertissements de longue date, et même un rapport affirmant qu’un jury ne saurait le trouver coupable à cause de son état mental, les médias et les hauts placés démocrates ont usé de détournement cognitif pour nier que leur chef n’avait pas la capacité pour vaquer à ses occupations. Encore aujourd’hui, certains au sénat n’ont aucun regret sur leur évaluation du président et se défendent d’avoir désinformé.
La question se pose donc : qui a dirigé le pays depuis quatre ans? Qui a décidé du désastreux retrait d’Afghanistan? Qui a permis un flot équivalent, au bas mot, à la région métropolitaine de New York à rentrer par la poreuse frontière avec le Mexique? Qui mène une guerre incessante au secteur de l’énergie en retirant des pans entiers de mer et de terre de l’exploration pétrolière mais permet des éoliennes?
Parlant d’environnement – la raison invoquée pour faire la guerre au pétrole – il serait temps que les gouvernements soient honnêtes avec les prix de l’énergie.
Partout, on nous répète que le solaire et l’éolien sont de plus en plus de meilleur marché. Mais la réalité est toute autre : ce rapport montre une bonne corrélation entre la quantité de ces énergies « vertes » et le prix payé par les consommateurs. Ça se voit aussi aux États-Unis : la Californie a les tarifs les plus élevés des États continentaux à cause de ses taxes prohibitifs à l’essence et sa poussée vers le solaire et l’éolien.
En conclusion, j’espère que l’année 2025 en sera une où « laissez-faire » redeviendra l’ordre que Turgot a recommandé. À ce jour, je n’ai toujours pas trouvé d’exemple où une intervention non régalienne du gouvernement a causé une amélioration nette de la société.
En fait, elle appauvrit la société. Un seul pays de l’Union européenne (l’Irlande) avait un PIB par habitant supérieur aux États-Unis selon le FMI. Le Danemark serait à peine en milieu de peloton.