Et pour vous 2017 : année réussie ou pourrie ?

in #life7 years ago (edited)

What? 2018 déjà ?

Aujourd’hui je me réveille et je réalise que 2018 est dans 15 jours (aucune notion du temps).
Et là une petite angoisse commence à grandir
Mais j'ai l'impression de n'avoir rien eu le temps de faire...
Moi qui me suis réveillée en ayant l'impression d'avoir tout mon temps, quelle naïveté !
Un électrochoc me remet face à la réalité :
Et non ma vieille, dans 15 jours démarre une nouvelle année.

Du coup, comme beaucoup de personnes je me pose un instant en observateur, essayant de me remémorer mon parcours tout au long de l'année 2017.

Déjà, la question de base mais la plus difficile à répondre :

2017 : bonne ou mauvaise année ?

C'est dur à déterminer non ?
On va dire que c'est la problématique générale qui doit être analysée et développée en profondeur avec un système thèse - antithèse synthèse exemple et contre-exemple et ....
Ophé calme toi !
C’est vrai que là je m’emballe un peu. Alors je vais repenser CALMEMENT à certains points de 2017 et on verra le tableau qui en ressort.

En début d'année 2017 quelles étaient mes objectifs pour l'année ?

Il faut savoir que les deux années précédentes étaient juste POURRIES. Malgré quelques joies que la vie m'a offertes, le tableau des deux ans est plutôt sombre.

Fin 2015 : paumée au niveau sentimental, le cœur brisé, dans un appartement envahi de rats, plus de confiance envers les hommes, perdue dans une formation ignoble : vraiment la loose. Du coup, fin d’année je me dis : « 2015 était nul, 2016 ne peut aller que mieux, en tout cas je ferai tout pour ! »

2016 c'est littéralement allé de mal en pire : je commence avec une infection du rein, je suis toujours cette formation de plus en plus merdique, grossesse non désirée, problèmes familiaux, et surtout le coût de grâce : le décès de mon père, mon modèle, mon roc, mon tout et là ma vie s'effondre et revêt un voile gris, triste, maussade.
Voici dans quel état d'esprit s'est achevé 2016. Pas très gai n'est-ce pas ?

Du coup je commence 2017 envahie d'une grande tristesse mais surtout d'un sentiment d’abandon. Comme si plus grand chose ne valait la peine de se battre.

Les bonnes résolutions?

L’idée même m'a tellement donné la nausée que j'ai vite oublié de faire des vœux. A quoi bon puisque dans 12 mois je me dirais que mon année à encore été plus catastrophique....
Mais du coup ça met moins de pressions.

Les événements marquants de l'année

Une reconstruction

Je ne vais pas vous déprimer à parler de deuil (je pense peut être faire un post là-dessus) mais en tout cas un gros élément de 2017 a été de commencer à aller de l'avant.
La vie peut partir si vite en fumée, pourquoi attendre avant de vivre la sienne ?
Tellement de choses dans ma vie ont été remises à plus tard pour X ou Y raisons mais en y réfléchissant bien, ce n’étaient pas réellement des raisons fondées mais des craintes. Aujourd'hui, rien ne m'empêche réellement d'avoir la vie que je veux, ou en tout cas d'essayer.
Je suis en vie, en bonne santé, sans réels gros problèmes et pleine de volonté, alors pourquoi attendre ?

Comment cela s'est traduit?

Des voyages, pleeeein de voyages

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  • Janvier : Sofia (- 25 degrés ça pique mais avec la neige c’est génial),
  • Avril : Bourges,
  • Juin : Malaga
  • Juillet : road trip en Bulgarie,
  • Aout : Pologne
  • Et surtout une expatriation en Côte D'ivoire depuis octobre.
    J'ai toujours voulu voyager en attendant d’avoir une carrière me permettant d’adopter ce mode de vie.
    Mais en y réfléchissant je ne vois aucune autre raison que la peur pour ne pas monter directement dans l’avion. Et encore là, en me demandant peur de quoi ? Et bien je ne sais pas c'est drôle non ?
    J'ai 23 ans et je n'ai jamais vu la Côte d'Ivoire, pourquoi ?
    Parce qu'il y a toujours une raison qui pousse à reporter à l'année d'après. Depuis 5 ans, ce sont les montants qui freinaient mon père. Mais maintenant que le prix est abordable, mon père lui n'est plus. Des années à attendre de revoir sa terre natale qu'il ne retrouvera jamais...
    Dois-je attendre encore? Attendre qu'il n'y ait plus aucun membre de ma famille pour enfin connaitre mes racines ? No way, en 2017 j’arrête cette habitude toxique et prends mes billets pour Abidjan.

Définir ma direction

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Je bossais en banque : j'aimais aider mes clients à réaliser leurs projets, organiser une journée de travail indépendamment, être toujours à 100% (j'ai du mal à rester en place), traiter en anglais toute la journée. Mais je commençais à mépriser le secteur et ses mentalités. Ce n'est pas le cas de tout le monde heureusement mais avoir des personnes individualistes et hypocrites est très peu enrichissants.
Se plaindre parce qu'on se fait chier dans sa vie mais ne rien faire pour changer et surtout : quand quelqu'un ose sauter le pas, essayer de lui faire changer d'avis ou le critiquer.
Ne faire confiance qu'à très peu de personnes. Devoir adopter un profil "conforme" et cacher son excentricité…
Raaah très peu pour moi !
Et surtout, surtout, SURTOUT: constater que notre rapport à l’argent commence à changer.
On se dit que ça ne nous arrivera jamais, pas à nous et puis un jour vous essayez de taxer un client en frais de façon indécente et vous en êtes fier.... Pas très glorieux.

A un moment le dilemme s'est posé : continuer dans la banque (sécurité de l'emploi, argent etc.) ou refuser, tout plaquer et enfin monter mon projet d'expatriation , qui avait déjà été repoussé 3 fois. Et bien à votre avis qu'est-ce que j'ai fait ?

Pourquoi aurais-je choisi la banque ? : sincèrement même si on a toujours peur de ne pas avoir assez d'argent, objectivement on peut s'en sortir avec moins que ce que l'on pense.

Honnêtement, les deux choix me terrifiaient. Cependant, l’idée de ne plus travailler en France et chercher à travailler à l'étranger me donnait plus du trac : comme lorsque que l'on monte dans les montagnes russes. Ce petit frisson qui vous dit que vous avez quand même un risque de ne pas sortir intact. Mais c’est ce même trac qui vous donne une grosse dose d’adrénaline !

Continuer en banque par contre me donnait peur de ne jamais réaliser mes rêves mais aussi des remords, même avant d'avoir accepté. Une culpabilité d'avoir suivi la "norme", la "société" plutôt que mon âme.
Et voilà le choix était fait !

Assumer mes idées

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Pour vous décrire un peu le tableau, je suis quelqu'un de très engagée, humaniste, altruiste et surtout très émotive.
C'est simple j'ai arrêté de regarder la télé et surtout les infos puisque je suis tellement indignée par ce qu'on y voit et surtout par ce qu'on y voit pas que je me mets trop en rogne devant mon écran. Mon compagnon m'appelle la petite justicière, ou me compare à Don Quichotte et ses moulins à vent. Et franchement, à quoi ça sert de crier ou pleurer devant mon écran si je ne cherche pas à régler le problème ?
Alors un autre choix s'est offert à moi.
J'ai des principes, et constate beaucoup trop de problèmes dans ce monde.
Qu'est-ce que je peux y faire alors ?

  • Soit je détourne le regard en vivant dans une bulle utopiste irréaliste
  • Soit je me mets face à la réalité et déprime par ce monde pourri;
  • Soit j'agis. Je pose ma pierre à l’édifice et essaie de donner ma contribution à faire un monde meilleur.
    Et là c'est le déclic : pourquoi m'indigner sans rien faire ou vivre avec des œillères ?
    Je vais agir.
    Je n'ai pas la prétention de changer le monde à moi toute seule, mais je me sens mieux à savoir que j'ai essayé plutôt que de m'être offusquée toute ma vie en attendant que quelqu'un d'autre la fasse à ma place.
    Je décide donc de conserver mes compétences commerciales et professionnelles pour les allouer à une perspective beaucoup plus engagée.
    Je choisis aussi de réfléchir à mon mode d'alimentation, mon mode de consommation, d'information etc. De regarder derrière le rideau. Et même si ce n'est pas toujours très joli, au moins je sais et essaie d'agir en connaissance de cause.

Conséquences :

Je veux connaitre mes racines et les membres de ma famille ; je veux travailler dans un secteur d'activité permettant d'améliorer la société; je décide donc d'emporter mes fesses, mes idées et ma valise en Côte d'Ivoire.

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Pourquoi pas la France ?

Nous y avons notre lot de problèmes mais face à la Côte d'Ivoire c'est dérisoire !
Ici tout est au stade embryonnaire, mais il y a un énorme potentiel en sommeil et le changement gronde, on entend son murmure devenir de plus en plus fort.
Il est palpable, les consciences s'éveillent, les projets fleurissent et ça donne de l'espoir !
Et puis oui ; pour moi ; la Côte d'Ivoire compte autant que la France.
Aujourd'hui, je finis ma phase exploratoire de Côte d'Ivoire

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Alors : bonne ou mauvaise année ?

Je n'ai pas d'emploi ni d’idées concrètes de profession, mes amis et proches sont à des kilomètres, je ne suis pas du tout accoutumée à la culture ivoirienne mais j'ai une nouvelle famille à connaitre, un projet d'entreprise pouvant améliorer les méthodes d'alimentation de la population et surtout une motivation et ambition qui n'ont jamais été aussi fortes et puissantes.
Ma vocation : je l’aperçois, je l'effleure, elle est presque à ma portée. Je suis envahie aujourd'hui d'une rage de vaincre qui me permettra je suis sûre de faire le dernier bon vers la concrétisation de mon rêve.

Autres faits marquants :

Vivre tout simplement

Cette rétrospective me rappelle tous les petits éléments qui m’ont insufflé un souffle de vie monumental. En voici quelques exemples :

  • Bouffer : je ne me suis pas simplement remplie la panse mais ai découvert plusieurs cultures gastronomiques : cuisine ukrainienne, le tarator bulgare, les délices mexicains, le thiep sénégalais. J’ai fait mes premiers plats asiatiques, découvert la palette de recettes healthy, mangé du crocodile etc.
  • Suivre un cours de tango et créer une chorégraphie inspirée des danseurs de Buenos Aires
  • Voir un cabaret : « lesquelles ont des faux seins, lesquelles ont des vrais ? »
  • Assister à un mariage polonais : être reçu dans ma famille que je connais peu mais qui m’intègre au point de me convier à leur mariage. Un moment très touchant !
  • Sauter à l’élastique : parfait pour matérialiser le chemin de vie que j’entreprends, une expérience inexplicable, tellement forte, effrayante, satisfaisante. Comment ne pas se sentir vivant après ça ?
  • Fumer le cigare pour la première fois
  • Faire mes propres cosmétiques
  • Vivre une rupture : il n’y a pas que les bonnes choses qui vous font sentir vivants. Quand la personne que vous aimez vous quitte, la déchirure de votre cœur vous rappelle que vous en avez un (tout s’est arrangé finalement)

Voilà mon bilan 2017, et pour conclure je suis très satisfaite d'avoir su appuyer sur le bouton ON, de m'être sortie les doigts du cul et d’avoir pris ma vie en main !

Et pour vous 2017 : bonne ou mauvaise année ?

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