COCOS KEELING ISLANDS : Episode 3

LES « BLUES HOLES » DU SUD

La marée basse transforme la physionomie du lagon. Le Sud est en majeure partie constituée d’une plateforme sablonneuse très peu profonde. Toutes les douze heures, la mer s’en va suivre son cycle astral et libère ainsi le lagon des deux mètres d’eau qui le recouvrait. Exception faite dans de nombreux trous profonds d’une dizaine de mètres. Ces trous sont alors le refuge pour six heures de plusieurs espèces de poissons venus y trouver une eau moins chaude que sur les zones quasiment découverte. Des poissons certes, mais pas seulement. Il n’est pas rare d’y trouver quelques gros pélagiques pris au piège de la marée et attendant bloqués, que l’eau revienne pour regagner le large. Ainsi, des raies Mantas géantes peuvent être régulièrement observées, mais aussi des tortues vertes, et les inévitables requins à pointes noires, ayant colonisé l’ensemble du lagon.

L’ILE AUX REQUINS

Les Cocos se trouvent aux portes de l’Asie, mais sont d’administration australienne. Et lorsqu’on connaît l’application des Australiens dans la protection de l’environnement, il devient alors implicite que leur présence préserve les squales de toute exploitation commerciale. Ici, aucune pêche aux requins pour la commercialisation de leurs ailerons. Les asiatiques iront se servir ailleurs. De plus, la faible présence humaine maintient une vie marine riche en poissons, base de l’alimentation des squales. Cette population peut donc se développer sans le moindre danger, et reste de toute évidence le premier habitant des fonds marins.

A l’intérieur du lagon les petits requins à pointes noires ne dépassant guère le mètre, ont pris possession des lieux. Jetez-y un reste de poisson à la mer et vous ne tarderez pas à voir deux ou trois de ces individus venir nettoyer la zone. A l’extérieur, les tailles changent. Les plus communs des requins restent les requins gris, qui atteignent ici des tailles adultes avoisinant les trois mètres. L’animal est d’une perfection magnifique, sans aucun défaut, disposant de capteurs sensoriels dont nous ignorons encore beaucoup. Aucune agressivité, aucune intimidation, les squales ont de quoi se nourrir et n’approcheront les plongeurs que par simple curiosité. La crainte des hommes envers ce vieil animal, étant due comme bien souvent, à de mauvais reportages médiatiques.

A suivre...!

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