PREMIERE ESCALE • PREMIERE NAVIGATION

maesha (50)in #francosteemvotes • 5 years ago

PREMIERE ESCALE - PREMIERE NAVIGATION !

_{Saïdia, point de départ}

Beaucoup vous diront qu’avant de se lancer dans le grand océan avec un nouveau bateau, mieux vaut se familiariser avec la bête en eaux connues. La Méditerranée par exemple. Soyez certains que ceux qui vous diraient cela ne connaissent pas La Méditerranée.

Je suis né sur le bassin Méditerranéen et j’ai un peu de passif dans mon expérience de voyage en mer. Mais la Méditerranée, mes amis… ce pourrait être la définition en un seul mot du terme « lunatique » dans l’encyclopédie universelle, (RIP !). Une mer confinée entre plusieurs massifs montagneux, liaison entre le Sahara et les hautes altitudes européennes, compressées entre le détroit de Gibraltar et l’étranglement entre Sicile et Tunisie, bref, une colérique, une lunatique, une casse coui… Assurément pas le meilleur endroit pour apprendre paisiblement d’un bateau.

LA CARENE

_{Vers l'embouchure}

Le départ de la côte Est du Maroc, de Saïdia, et doit nous amener vers ma jeunesse Tunisienne où j’ai passé ma petite enfance. L’Algérie est au beau milieu du trajet avec déjà des contraintes administratives qui se profilent. Visa impossible à avoir pour s’y arrêter et dans le même temps la certitude que les conditions changeant de la lunatique citée ci-dessus ne nous permettront pas de rejoindre la Tunisie d’une seule traite. Heureusement, nous apprenons peu avant de partir qu’une pause sans visa dans les ports Algériens est tolérée par les autorités. A voir…

_{La vallée de Zegzel}

Le coucou aux amis est lancé, la région Orientale du Maroc était une très belle première escale. La vallée de Zegzel, Debdou, Berkane nous laissent déjà de nombreux souvenirs. Nous longeons la côte et pas de surprise, les conditions changent toutes les 8 heures. Voiles, moteurs, près ou portant, tout est proposé à Maesha durant 48h au bout desquelles nous tentons une halte à Mostaganem, port de commerce Algérien.

_{En approchant de Debdou}

L’accueil paraît dans un premier temps très procédurier. Les services sont nombreux et chacun nous demandent les mêmes documents et les impriment de la même manière. A croire qu’aucun de ces services ne communiquent entre eux. Mais très vite, les sourires arrivent et le mot bienvenu est lancé à tout va. Maesha doit s’adapter aux quais conçus pour des navires de commerce qui ne craignent pas les chocs et se retrouve coincé entre un ferry de 200m et une flotte de chalutier. C’est sale, inquiétant, mais l’expérience est unique.

Nous sommes rentrés au port avec un morceau de filet pris dans l’hélice bâbord. J’informe la capitainerie que je me mets à l’eau pour vérifier l’hélice. Que n’ai-je pas dit là ?! Il faudra 5h de paperasse, 3 équipes de contrôle et un camion de pompier pour assurer la sécurité de ma « plongée » dans 25 cm d’eau pour défaire ce satané morceau de filet en 35 sec environ !!! Une comédie administrative à laquelle personne ne dérogera mais faite avec l’essentiel, le sourire !

_{Entre Ferry et chalutiers !}

3 jours ont passé, il est temps de quitter nos hôtes pour retrouver La Tunisie.

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