Comment la blockchain va transformer l’industrie musicale

in #fr7 years ago

Je précise avant votre lecture, que l'article n'est pas de moi. Je l'ai simplement repris et je vous invite à interagir dessus. Il s'agit d'un dossier concernant la blockchain réalisé par le blog du modérateur avec l'interview d'un acteur de la blockchain. Voici l'article :

"À l’occasion de la Digital Tech Conference qui commence aujourd’hui, nous avons décidé d’explorer les différents domaines d’application de la blockchain. Un des nombreux secteurs qui sera impacté par cette nouvelle technologie est la musique et les différents acteurs de son industrie. Plusieurs domaines de l’industrie musicale seront potentiellement touchés : gestion de droits, achat… Afin d’en savoir plus, nous avons échangé sur le sujet avec Jérôme Pons de Music won’t stop qui travaille sur les transformations de la musique liées à la blockchain."

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Pouvez-vous vous présenter et nous en dire plus sur vos activités ?


Je suis musicien, ingénieur télécom et entrepreneur. J’ai travaillé 10 ans chez Orange, notamment à la Division Contenus sur la distribution de contenus musicaux. En 2011 j’ai fondé Music won’t stop, et j’ai vite compris qu’il y avait des problématiques à résoudre dans la gestion des données dans les secteurs du spectacle vivant musical et de la musique enregistrée, ainsi que dans celui cinéma. J’ai commencé à travailler sur le sujet et notamment sur l’utilisation des métadonnées pour un partage de la valeur plus équitable entre acteurs de l’industrie musicale. J’ai alors travaillé sur un projet de chaînage de tous les contrats dans la musique, avant que je comprenne que la blockchain pouvait faire cela.

En m’intéressant à la blockchain je me suis rendu compte qu’elle répondait en fait à plusieurs problèmes qui touchent l’industrie de la musique. Chaque problème a souvent une solution technique différente, mais avec la blockchain, on peut répondre avec le même outil à une multitude de problématiques.

Quels sont les domaines d’application de la blockchain dans l’industrie culturelle ?


Il existe 6 grands domaines d’application de la blockchain pour la musique et plus généralement pour les industries culturelles :

  • La collaboration créative et productive
  • Les musiciens se disputent souvent la paternité d’une œuvre musicale. Pour éviter cette situation, il faut en fait identifier toutes les tâches et savoir qui a contribué à quelle partie de l’œuvre. Avec la blockchain il est possible de formaliser toutes ces données, de les enregistrer et de les partager.

    La collaboration productive concerne le moment où les musiciens sont en studio.Pour assurer la rémunération des artistes interprètes, on peut alimenter les métadonnées sur le rôle de chacun dans la production du morceau. La blockchain permet alors d’entrer les informations sur la création et la production du morceau.

  • La protection de la propriété intellectuelle
  • La protection d’une œuvre musicale ou d’un morceau, c’est-à-dire son interprétation, passe nécessairement par son dépôt auprès d’une société de gestion collective de droits. Une œuvre et l’une de ses interprétations se voient alors attribuer des identifiants qui sont enregistrés dans une blockchain pour constituer une base de données distribuée. La SACEM travaille déjà sur ce sujet, elle enregistre les métadonnées juridiques de tous les morceaux (sous forme de couple identifiant l’œuvre et son interprétation) dans la blockchain Hyperledger Fabric d’IBM.

  • La désintermédiation dans la distribution des contenus
  • Cela permet à l’artiste de vendre directement de la musique sur une plateforme en utilisant le smart contract comme contrat de vente et comme outil de gestion de droits (répartition des revenus de la vente entre les différents ayants droit).

  • La contractualisation
  • La blockchain peut être simplement utilisée pour transposer un contrat traditionnel entre 2 signataires, l’enregistrer et l’exécuter automatiquement.

  • La gestion de droits
  • Si les sociétés de gestion de droits enregistrent tous leurs identifiants d’œuvre musicale et les identifiants des interprétations dans la blockchain, la base de données distribuée qui en résulte peut alors être utilisée pour la gestion collective des droits.

  • Le paiement électronique
  • Un dernier usage évident est le paiement électronique de la musique grâce aux crypto-monnaies qui permettent potentiellement le micropaiement au stream près.

    Quels sont les freins à une adoption généralisée par les acteurs de l’industrie musicale ?

    On est passé du mode de l’expérimentation à l’industrialisation. Actuellement la SACEM est en train d’enregistrer les identifiants associés à des millions de morceaux dans la blockchain d’IBM. La France avance sur ces sujets et il y a une prise de conscience du côté du Ministère de la culture qui a missionné le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique afin d’étudier la « chaîne de blocs ».

    Plusieurs questions sont récurrentes du côté des acteurs qui travaillent et veulent s’impliquer dans la blockchain : quelle blockchain utiliser selon le projet (le site CoinMarketCap en dénombre plus de 1000…) ; utiliser une chaîne publique ou privée ? Il y a beaucoup de questions à étudier avant de pouvoir se lancer.

    Côté distribution dans la musique, nous avons des problèmes de performance. On parle de millions de transactions par jour, il faut être capable de gérer de tels flux. Autre problème : le prix des enregistrements dans la blockchain peut vite être important et nombreuses start-ups ont changé de blockchain en cours de route. Celles-ci ont appris à rassembler les transactions dans une seule écriture et à ne créer qu’ un seul smart contract pour chaque morceau ou album distribué afin de limiter les coûts de transaction.

    Les autres enjeux sont la gouvernance et l’interopérabilité. Si une blockchain s’arrête il faut être capable d’avoir une trace de toutes les transactions passées, et pouvoir les transposer d’une chaîne à une autre. Il y a donc de vrais enjeux de normalisation, avec des points techniques à bien prendre en compte.

    On a l’image de l’industrie musicale qui a raté le virage du digital. Qu’en est-il pour la révolution blockchain ?

    On peut dire que l’industrie musicale est aux avant-postes sur la transformation de son secteur. Il y a tellement de données à gérer qu’elle a intérêt à utiliser ces technologies pour simplifier les processus. Les deux industries culturelles les plus en avance sur ces domaines sont celles des arts graphiques, et de la musique.

    Pour les arts graphiques c’est assez simple, mais pour la musique c’est bien plus complexe à cause de la notion de temps réels des écoutes en streaming. La SACEM est en train de construire une base de données distribuée de tous les identifiants dont on a besoin pour le partage de la valeur grâce à la blockchain. Quand on clique sur une plateforme de streaming pour écouter une chanson, on clique sur l’interprétation de cette chanson qui a un identifiant d’interprétation et la SACEM cherche l’œuvre à l’origine de cette interprétation. Une base de données commune est donc cruciale, et la SACEM risque d’être un exemple en termes de gestion de droits pour toutes les industries culturelles.

    Grâce à la blockchain, on voit apparaître des échanges décentralisés (DECENT par exemple), quelle sera leur place pour l’industrie musicale ?

    La réponse technique à cette question est que l’industrie a tout intérêt à utiliser la blockchain pour fluidifier les échanges de données, assurer un partage de la valeur transparent, ou supprimer tout intermédiaire. C’est faisable techniquement, mais il manque une volonté politique.

    Le secteur de la musique est assez opaque, avec beaucoup de secret des affaires. Il n’est pas évident que les majors aient envie d’avoir des politiques de transparence en utilisant la blockchain. Ce serait l’intérêt des artistes et des sociétés d’auteurs d’aller vers la blockchain, mais les majors vont être plus hésitantes.

    Les labels indépendants auront par contre tout intérêt à aller vers ces échanges décentralisés. Ils sont parfois exclus d’une partie des plateformes dès lors qu’ils ne font pas appels à des sociétés de négociation collective comme Merlin Network, ce ne sera plus le cas avec la désintermédiation.

    Quand se fera la transformation de l’industrie musicale grâce à la blockchain ?

    C’est un mouvement qui a commencé cette année et est dans une phase d’industrialisation. Il faudra revoir tous les contrats établis, tous les processus, gérer la rétrocompatibilité… C’est un challenge pour le secteur de réussir à s’emparer de cette technologie sans détruire son modèle.

    Alors qu'en avez-vous pensé ?
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    @xweazie, vu que l'article n'est pas de toi (mais interessant quand meme) peux-tu ajouter le lien vers l'article original au moins ?

    L'idéal serait de nous donner ton avis sur la question plutot que de copier l'article puis demander le notre (qu'on donnera quand meme mais bon).

    Bonne continuation.

    Voici le lien de l'article : https://www.blogdumoderateur.com/blockchain-transformer-industrie-musicale/
    Comme dit dans l'article le contenu n'est pas de moi, je l'ai simplement diffuser sur steemit.
    Étant novice sur steemit, je vais m'efforcer de rédiger mes propres articles les prochaines fois !

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