Le garcon de sebeiland.

in #fr6 years ago

J'étais encore un garçonnet. J'avais l'âge d'environ quatre et cinq ans. Pas exactitude sur ce point. Je jouais avec Herbert près de la clôture chez notre grand-père. C'était une clôture de haïe qui séparait notre composé de la route du village. Cependant, la clôture n'empêchait pas la visibilité de la route et les buissons juste de l'autre côté de la route. Tout à coup, nous voyions un lièvre et un chien courir presque à la même vitesse. Ils passaient devant la clôture en traversant la route du village. Nous avons quitté notre jeu aussitôt pour regarder le chien et sa proie. Pendant ce moment-là, un groupe de cinq garçons est venu en courant de la brousse. Ils transpiraient abondamment. Chacun d'eux portait un arc et une douzaine de flèches dans des boîtes qu'ils portaient sur le dos. L'un d'eux cria: << Quelle direction a-t-il pris?>>. Je pointais vers les buissons de l'autre côté de la route du village et les garçons coururent sans relâche dans cette direction. Herbert et moi ne savions jamais ce qui se passait. Nous étions encore jeunes et nous n'avions aucune idée du tout. Quelques minutes plus tard, les garçons revinrent en bavardant joyeusement. L'un d'entre eux, le plus jeune, portait un lièvre mort ; l'exact lièvre que nous avions vu étant chassé par un chien. Ils avaient l'air vraiment fatigués. On pouvait aisément remarquer qu'ils étaient des bergers parce qu'ils portaient des peaux d'antilope sur leurs coffre. L'un d'eux portait celui d'un impala. Ils étaient si pâles qu'on pouvait penser qu'ils ne s'étaient pas baignés depuis un mois. << Merci beaucoup.>> l'un d'eux cria. Puis ils sont repartis dans la brousse pour s'occuper de leur bétail. Je ne peux pas dire que je me souviens de tout ce qui s'est passé en ce temps-là, mais si ma mémoire est juste, ça doit être mon premier souvenir d'enfance. Nous vivions à côté de la case de notre grand-père, qui était à environ cinquante mètres de la case de mon père. Comme les autres fermes de Sebeiland, tous les fils devraient construire leur cases autour l'habitation de leur père. C'était pour des raisons de sécurité. Les fils étaient censés de protéger leurs parents et leur cheptel contre les envahisseurs. Parler des envahisseurs, je veux dire les gens pokot— un tribu qui habite dans les plaines au nord de Sebeiland et près de la frontière kényane. Les gens pokot croient que tout le bétail dans le monde leur appartiennent. Ils possèdent des grands troupeaux de bétail qu'ils gardent dans les prairies. Ils avaient des groupes de guerriers qui attaqueraient et tueraient des bergers, puis d'échapperaient avec le bétail. Ils embusceraient et tueraient quiconque pour le bétail. Tous mes oncles et mon père avaient respecté la coutume de construire leurs cases autour de l'enceinte de leur père. Notre ferme était située sur une pente d'une colline douce et notre grand-père possédait la plus grande partie de terre sur la colline: du haut de colline près de l'école primaire d'Amanang jusqu'au rives de fleuve d'Amanang dans la vallée. La plus grande partie de cette terre était cultivée. Il y avait des champs de maïs, de mil, de sorgho, d'haricots,de petits pois, de patates douces et parfois de blé. Près de la rivière, il y avait des champs de légumes. Mes tantes et ma mère travaillaient dans ces champs. L'autre partie du terrain était touffue, caillouteuse, escarpée et beaucoup de plantes de sisal y poussaient. La sœur cadette de mon père était la seule célibataire parmi les frères et sœurs de mon père. Elle était la cadette voilà pourquoi. Elle s'appelait Esther. Je l'appelais tata Esther. Parfois, je l'appelais mademoiselle Esther car elle m'a appris mes premiers mots d'anglais. Même si elle n'était pas mariée, elle avait déjà un fils. Je ne sais pas comment. Son fils avait environ mon âge— j'étais plus âgé de cinq mois. Il s'appelait Herbert. Puisqu'il était à peu près de mon âge, nous étions devenus naturellement des amis très proches et compagnons de jeu. Il était tout aussi ludique, coquin et têtu comme moi. Nous jouions ensemble partout et on était toujours ensemble. On jouait beaucoup dans la brousse à côté de la ferme de notre grand-père . Personnellement c'était mon terrain de jeu préféré. Nous avions l'habitude de faire des plans de se faufiler dans la brousse dès l'heure du petit déjeuner. On se faufilait parce que nous n'étions pas autorisés d'aller jouer dans la brousse. Nos parents trouvaient dangereux pour les enfants de notre âge de jouer dans la brousse à cause des serpents et autre animaux sauvages qui y vivaient . Mais la curiosité nous a toujours conduit là .

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