La Saga PLOUF [Episode 8] : Les petites mains au boulot

En janvier 2016, on me donne un bateau, un tout petit voilier. Un rêve de gamin. Il s'appelle Plouf. Et justement le canote est dans un état pas possible et je n'y connais pas grand chose à part voiler. Je vous raconte le parcours que j'ai mené avec ce petit bateau, devenu mon quatrième bébé! En plein chantier pour son premier gros nettoyage...!

Les trois premiers verres de blanc m’ont rendu ma bonne humeur. René également. Il faut dire que le cadre s’y prête. Terrasse, soleil et en tee-shirt pour un 5 février! Les enfants arrivent enfin. Forcément, ils n’ont pas faim. Il sont debout depuis une demi-heure, le ventre baigné de brioche et de cette saloperie de Nutella. Ca ne change rien. René et moi, on a faim! Et soif!

13h30. Retour à la cale. René montre aux enfants comment appliquer l’antifooling. Allez hop c’est parti et en moins d’une heure, les deux couches sont appliquées. Sur le pont, je gratte un peu ce que le Karcher n’a pas su faire. Sincèrement, il a changé mon Plouf et il commence à avoir de la gueule. René a revisser l’axe du gouvernail et Ronan est passé nous voir. Tout baigne maintenant.

Un peu euphorique, je lui emboite le pas jusqu’au magasin d’accastillage. Là, il m’a préparé un carton avec l’équipement de sécurité réglementaire. A ranger à bord au sec!. J’achète des taquets neufs et trois pare battages neufs. Ceux d’origine ont fait leur temps. Je veux un bateau nickel. Bref, la carte bancaire commence chauffer. Je vais vite comprendre que l’entretien d’un bateau, c’est ce qui coûte le plus cher. Le bateau en lui même, ce n’est rien. Mais vue la taille de Plouf, cela reste à ma portée, alors zéro limite.

16h30. Le bateau semble flambant neuf. Le soleil commence à tomber et la mer à remonter. Plouf va bientôt pouvoir rejoindre son ponton. Quelques photos pour mémoriser l’instant. De toutes manières, Yann viendra à 19h00 nous prendre en charge avec Ours Seul, la même que le matin, mais dans l’autre sens. Nous avons bien le temps d’aller boire quelques verres…

René me quitte vers 18h00. On a bu plus que de raison. Heureusement que je peux tout faire à pied ici. Je reste au bar en attendant l’heure fatidique. Mon téléphone sonne. C’est Julien. C’est lui qui fera la manœuvre, il me récupère au ponton H. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Plouf flotte sereinement. Ce toilettage lui a fait du bien. La nuit est tombée et nous ramenons le canote à sa place. La prochaine étape est déjà dans mon esprit. La première sortie en mer sur Plouf. Comme c’est l’ancien bateau de Julien, je lui propose d’être là pour la première. Il est ravi. Moi je suis surtout rassuré car le sortir tout seul, sincèrement, j’ai trop peur de faire une connerie.

Nous sommes mercredi et la navigation est programmée pour le vendredi matin. Yann viendra installer le moteur dans la journée de jeudi. Je n’ai que de l’essence à acheter et de quoi faire le mélange. Je peux aller me coucher, fourbu mais heureux. En quittant le ponton, je parle à Plouf : Tu vois, je te l’avais dit que t’allais repartir en mer. A vendredi mon Plouf!