Cessez de confondre sexe et genre
Depuis la montée des « social justice warriors », plusieurs universités aux États-Unis doivent faire face à des problèmes illusoires (ou du moins, montés en épingles sans raison) comme la culture du viol, le privilège blanc et l’écart salarial. Toutefois, les SJW et leurs opposants ont tous deux tort sur un sujet : le genre.
En effet, les deux confondent constamment sexe et genre, concepts qui peuvent être facilement distincts.
Le sexe est déterminé exclusivement par les chromosomes. Chez les humains, XX donne une femme et XY, un homme. Sauf très rares exceptions (il y a des hommes XXY et XYY, certaines personnes ont les deux organes génitaux), il n’y a que deux sexes chez les humains. Les XY sont généralement plus grands, plus poilus et physiquement plus forts tandis que les XX sont plus petits, ont les hanches plus larges, des seins et peuvent devenir enceintes. Avec l’état actuel de la science, il est impossible de changer un sexe pour l’autres – ce n’est qu’une chirurgie esthétique. Donc, aucun XY né sans utérus ne pourra devenir « enceint ».
Bref, le sexe est biologique et faire de l’écume n’y changera rien.
Par contre, le genre est un concept humain et il varie selon l’époque et les sociétés. Par exemple, plusieurs sociétés autochtones en Nouvelle-France étaient matriarcales – les femmes avaient le pouvoir et l’héritage se transmettait de mères en filles. C’est tout le contraire des sociétés patriarcales occidentales, où l’homme domine la vie politique et familiale et dont le nom est (généralement) le seul transmis aux enfants. Dans le monde anglo-saxon, les femmes tendent encore à prendre le nom de leur mari, ou du moins à l’inclure avec le leur.
Parce qu’elle supporte le fardeau de la maternité, on perçoit souvent les femmes comme plus compatissantes et soucieuses des enfants. Cela explique peut-être pourquoi plusieurs choisissent encore des métiers « traditionnels » comme l’enseignement puisqu’un congé de maternité ne rendra pas leurs habiletés obsolètes. Mais une femme qui ne veut pas d’enfants, ne serait-ce qu’avant 30 ans, n’en est pas moins une femme. Elle n’est pas un garçon manqué non plus si elle ne fait que travailler.
La même chose s’applique pour un homme au foyer. Durant ma jeunesse, mon père était dans une telle situation parce que ma mère avait un emploi plus stable comme infirmière auxiliaire. Était-il moins un homme, et ma mère était-elle moins une femme à cause de cette situation?
Le genre peut changer avec les années, et ce n’est pas mauvais en soi. En fait, le changement progressif du foyer « traditionnel » avec un seul travailleur fut une grosse victoire pour les femmes puisqu’elles ont finalement pu devenir des citoyennes à part entière. Avant 1965, elles avaient un statut légal d’enfant; elles ne pouvaient pas avoir de propriété ni signer un document officielle seule.
Une société sans repaire
Par contre, les changements souhaités par les SJW sont non seulement farfelus, mais aussi dangereux.
Farfelus parce qu’ils souhaitent éliminer toute distinction entre homme et femme (sauf pour la conscription, étrangement). Ne leur en déplaise, Mère Nature et créé deux êtres distincts. Ils doivent être égaux devant la loi, mais ils se font des illusions en pensant qu’ils sont « pareils. » Et je suis convaincu que les gens trans ne s’offusquent pas (ou du moins, à très petite échelle) d’entendre parler de « femmes enceintes » ou quand les femmes affirment former 50 % de la population.
Dangereux parce que, comme dans l’épisode de South Park sur l’éducation sexuelle, ils espèrent inculquer leurs conceptions erronées sur le sexe et le genre dès l’école primaire. Sauf très rare exception, peut-on supposer que les garçons et les filles – avant la puberté au moins – sont des garçons et des filles par défaut? Peut-on y aller au cas par cas si certains se questionnent sur leur personne plutôt que de questionner tout le monde sur leur genre?