Batinse!

Univers. Monde. Québec. Laurentides. Piedmont. Olympia.

Maintenant, vous savez le lieu. Et vous saurez dans le prochain paragraphe ce qui aura marqué cette soirée de glisse dans cette station du groupe Les Sommets.

Y FAIT FRETTE BATINSE!

Bon, à -24 degrés Celsius (-40 vents compris) je n’ai pas besoin de vous dire contre quoi nous nous sommes battus durant 6 pénibles heures. Mon beau-frère, ma sœur et moi-même avons même pu utiliser le bar en guise de cafétéria à tel point qu’il n’y avait pas beaucoup d’âmes vivantes.

Sans farce, il devait y avoir un employé par deux skieurs. Et une piste d’ouverte par deux skieurs. Faites vos calculs comme vous le voulez, mais il était normal de savoir en temps réel où étaient tous les pauvres primates déambulant sur le versant ouvert.

Certains se les gelaient dans le remonte-pente…

D’autres se les gelaient à opérer le remonte-pente…

Encore d’autres se les gelaient à dévaler la montagne vers le remonte-pente…

Et tous se les dégelaient au chalet à regarder le remonte-pente!

Bref, le seul heureux dans l’histoire était le remonte-pente. Vide qu’il était et véritable vedette de la soirée, le quadruple du seul versant d’ouvert est devenu le principal point de rassemblement dans la nuit.

Sans se l’avouer, tous fantasmaient du moment où, par miracle, il eut un bris pour démarrer le moteur diesel du télésiège et finalement cesser l’opération de la montagne. Car, à cette température, aucun ne voulait réellement être attitré en station, employés et clients compris. Paradoxalement, tous doivent garder de bons souvenirs de cette soirée.

Certains gladiateurs des pistes par un sentiment du devoir accompli…

Certains employés par un chèque bien mérité…

Certains actionnaires par le non-bris du remonte-pente…

Et tous contents de voir, quelques jours plus tard, la fermeture de la plupart des stations de ski du Québec par l’alerte de froid extrême émis pour tout le territoire.

Prochain arrêt : le Mont-Édouard au Bas-Saguenay!