Quand le Punk-Rock est devenu Hardcore ! L'histoire d'un mouvement musical underground américain part.1steemCreated with Sketch.

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Que l'on soit amateur de musique, en général ou non, nous connaissons tous à des degrés divers, la furieuse et courte histoire du punk-rock. Courant émergeant des milieux populaires, contre-culture représentant une jeunesse en désabusée qui ne souhaitait plus se conformer au dictât d'une société oppressante, malade de son capitalisme, le punk-rock est apparu durant la fin des années 1970 pour disparaître dans le néant absolu.

Un cri bref, mais puissant et hargneux qui revendique l'individualité de toute une génération à la face du monde. Ce n'est pas Johnny Rotten qui contredira mes propos, lorsqu'il saborda les Sex Pistols dans un ultime concert en 1978 à San Francisco.

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Quoi qu'il en soit, le mal est déjà fait. Malgré son désir d'auto-destruction, le punk rock inspira et insuffla un second souffle qui se matérialisa en divers sous-genres, utilisant la base primitif et énergique qu'avait laissé cette forme d'expression dans son sillage. C'est ainsi que l'on a vu apparaître des groupes d'un nouveau genre utilisant des sonorités similaires tout en expérimentant d'autres formes musicales, tels que la New-wave appartenant au Post-punk mais aussi le court et éphémère mouvement No-Wave en réaction à cette pseudo-mutation. Mais le punk le plus sauvage et minimaliste n'a pas dit son dernier mot et reviendra sous la forme d'un vent puissant et violent emportant tout dans son passage.

Les prémices de ce nouveau genre qui deviendra incontrôlable, provient initialement de Californie ou un quatuor nommé Middle Class, jette les bases rythmiques qui deviendra la marque de fabrique du mouvement Hardcore. Etant de piètres musiciens, Middle Class n'a d'autre choix que de compenser ce problème par l'énergie, en accélérant la rythmique d'une base déjà connu. Cela aura pour effet de créé un nouveau son, détonnant, furieux et jusque la inexploré. Inspiré essentiellement par le travail de Wire qui composa deux ans plutôt l'emblématique "Pink Flag", Middle Class poussa le concept de vitesse à son paroxysme pour étayer des propos virulents qui décrient le quotidien de la classe ouvrière et moyenne, dans la société états-unienne.

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On pourrait penser que ce procédé aurait pu en rester la et disparaître à son tour, mais ce n'est sans compter sur la détermination de toute une jeunesse plébiscitant ce nouvel aspect, qui leur rappelle sans nul doute ce qu'ils sont avant tout : des ados ou jeunes adultes instable, imprévisible, en colère contre l'establishment et les codes auquel il faut se conformer, pour sois disant rentrer dans le rang.

Pendant ce temps, une ribambelle de gamins et de groupes déjà existant sont impressionné par cette nouveau dynamisme injecté au punk et décide de l'intégré afin de passer à la vitesse supérieur. Sur le cote ouest de nouveaux visages apparaissent et construisent ensemble une nouvelle scène qui se propagera à travers tous le pays. Leurs noms : The Germs, Black Flag, The Adolescents, Circle Jerks...

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C'est dans le fracas et le chaos de chaque représentations de ces groupes éponymes, que viendra au monde une nouvelle forme d'expression propre à ce courant musical : Le mosh-pit et le slam dancing. Le simple pogo étant trop aseptisé et juger bien trop calme pour aller de pair avec cette musique, les spectateurs s'adonnent à coeur joie de se bousculer et de se jeter sur leurs semblable en corrélation avec les vrombissements des guitares saturés et d'une batterie frénétique.

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Quelques peu admiratif par ces différentes prestations, plusieurs personnes de l'est des états-unis ont décidé d'importer ce son et cette attitude, pour former les différents groupes à venir du coté de Washington D.C (Minor Threat, Bad Brains) ainsi que du coté de Boston (SSD, Jerry's Kids). Le reste du pays n'est pas en reste puisque des groupes se forment dans les autres états : Poison idea, Husker Du, et MDC pour ne citer que les plus connus.

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C'est dans ce climat bruitiste que ce met en place un réseau de distribution et de promotion particulier, qui se passe des contraintes lié aux méthodes de la grande distribution. N'ayant que des moyens financiers et influent faible, ces collectifs ont du s'auto gérer pour se faire connaitre et mettre à la disposition des fans leurs productions. C'est de cette manière que l'on a vu naître des labels indépendants, aux méthodes de travail artisanales, promouvant et aidant les jeunes formation de la scène local à se structurer. De parfait exemples comme les labels Dischord et SST, tous deux créé respectivement par les membres de Minor Threat et Black Flag, ont cet état d'esprit de travailler en marge des grandes compagnies qui n'ont qu'une vision mercantile de la musique.

Dans la deuxième partie nous ferons un état des lieux de la scène durant sa période de gloire de 1980 à 1986. Nous verrons aussi les raisons de l’essoufflement du mouvement Hardcore et son évolution ainsi que l'héritage qu'il a transmis dans la culture populaire.

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