Mon périple dans la marginalité : Comment en suis-je arrivé la ? part.1

Aujourd'hui, je vous vous conter une face sombre de ma vie. D'habitude, je ne me livre que très peu au sujet de mon passé, non pas par crainte de trop en divulguer, mais plutôt pour préserver mon intégrité social qui pourrait être un répulsif efficace en société. Bien évidemment, déclarer que vous avez été sans abri et vivant en marge de toute une société, pendant un cours laps de temps, n'est pas très valorisant aux yeux de certaines personnes. Ce n'est pas à probablement parler une fierté ! Toutefois, il s'agit la d'une partie de ma vie qui a forgé mon caractère et qui m'a apporté une expérience humaine importante, gravé à jamais dans mon esprit. C'est un peu mon arrivée dans l'école de la vie, comme j'aime souvent le dire. Cette épisode de mon existence reste assez marquant, parfois avec de bon moments que l'on prend plaisir à se remémorer, mais comportant tout aussi son lot de doutes, de désespoirs et de temps à autres, ses traumatismes, à la frontière de la démence et de la déchéance humaine...

Un chamboulement affectif

Vivre dans la clandestinité de notre système actuel est une démarche qui peut s'avérer assez aisé et accessible. Il est bien plus facile de se laisse dériver dedans que de revenir parmi le troupeau. Pour ce qui est de mon cas, je n'ai pas eu à fournir beaucoup d'efforts. Provenant d'une famille qui flirtait avec les situations assez précaires et comportant son lot de troubles, je virevoltais entre les deux foyers de mes parents séparés. L'un extrêmement, strict ou le développement personnel, n'était pas à l'ordre du jour et l'autre plus à l'écoute de ma propre personne. Poussé par l'envie d’être le plus indépendant dès que possible, j'entrepris d’arrêter mes études, désastreuses, pour me lancer dès mes 16 ans dans la vie active par l'intermédiaire de l'apprentissage. Premier choc frontal pour moi qui découvrait avec stupeur les coulisses du milieu professionnel puisque je faisais mes premiers pas dans le monde impitoyable des adultes. Cependant, je fus assez patient pour décrocher mon premier diplôme et me lancer de suite dans la vie active.

Mais un élément déterminant va bousculer et changer, à tout jamais, le cours de ma vie . Je fus chasser de mon foyer par ma propre mère... Le cœur lourd, je pris un minimum d'affaire et quittait ce lieu qui n'était plus que conflits et souffrance silencieuse. N'osant pas demander de l'aide auprès de mon paternel et pour conserver une certaine fierté, j'entrepris de dormir à l'extérieur, dans un bâtiment désaffecté ou l'on avait l'habitude, des amis et moi de se retrouver. Fort heureusement c'était l'été et sous le parvis d'étoiles constellant le ciel, je compris amèrement que plus rien ne serait comme avant. C'est ainsi que j'ai passé ma première nuit dans la rue...

Une nouvelle vie

Fort heureusement les amis sont la ! Nous étions un petit groupe qui voguions déjà un peu dans les milieux alternatifs et undergrounds. Mon cousin fut le principal promoteur pour ces domaines inconnus et eu une grande influence dans notre groupe. Nous suivions le flux d'une contre-culture ou punks, originaux, anarchistes, teufeurs et autres travellers composaient ce petit écosystème parallèle. A force de rencontre, de découverte dans un milieu artistique/utopiste, nous nous sommes peu à peu rapproché de ce monde. Et c'est donc tout naturellement que je me suis jeté à corps perdus auprès d'une nouvelle famille ou je me sentais enfin à ma place.

J'ai rejeté condition financière, famille et une partie de ma personnalité pour m'insérer dans une tribu qui ne voulait plus suivre les codes instauré par leurs paires. Épris par le désir de liberté, plus que tout, je découvris l'ivresse de l'aventure vers l'inconnue et les joies moins partagé de la débrouille...

Montez dans le camion délabré et suivez avec moi, un road-trip à travers la France ou se mêle joie, rencontre, difficultés et fêtes non-stop ! Le voyage débute dès le prochain épisode !