Le cosplay : Entre amour et incompréhension

in #fr5 years ago (edited)


En tant que bon geek, voir un peu nerd sur les bords, le cosplay est un loisir que j'affectionne tout particulièrement. Bien que je ne pratique pas le fait d'enfiler un costume afin d'incarner, le temps d'un moment, un personnage issu d'une oeuvre imaginaire, je reste cependant un fervent admirateur de ces personnes qui assument pleinement cette passion artistique. Car oui, le cosplay est avant tout créatif et en lien directe avec le monde de la photographie. Quoi de plus merveilleux que de voir ces héros et héroïnes s'incarner en chaire et en os, en convention ou pour un événement tout particulier.

Quel plaisir d'admirer le travail fourni, le rôle que s'octroie le cosplayeur et surtout la passion qui l'anime. A l'origine, ce passe-temps était un moyen pour les fans de rendre un hommage envers ces séries, films, romans ou animés qui ont profondément marqué leurs esprits jusqu'à aiguiser leurs sens artistiques. Aujourd'hui ce domaine s'est spécialisé et parfois professionnalisé. Pendant un court instant, je vous propose de vous initier quelques peu à cet univers curieux mais tellement attrayant.

Appropriation de la pop-culture !

Contraction de costume-player, le copslay n'est pas une pratique qui est apparu très récemment. Bien au contraire, celui ci s'est peu à peu développé durant les années 60 et 70, grâce à l'émergence de séries tels que Star Trek ou bien encore la trilogie de films Star Wars, aux états-unis. Cette idée de reproduire les costumes de personnages fictifs s'est peu à peu étendus à toutes sortes d'univers. Très peu de temps après cette première vague, de nombreux fans se sont décidés à incarner des personnages de comic-books ou d'illustres guerriers tout droit en provenance de recueil Heroic-Fantasy.

A cette période, nous étions en plein boum des jeux de rôles de plateaux. Dungeons And Dragons alimentait l'imaginaire collectif de bons nombres de jeunes joueurs. Il n'était pas rare pour ceux ci de se prendre d'affection pour les personnages qu'ils avaient créé et de les matérialiser dans la réalité. Bien entendu, cette pratique suscitera une peur irrationnel chez les parents qui avaient bien du mal à comprendre leurs progénitures ainsi qu'une diabolisation provoqué par les médias à l'encontre de ce loisir purement ludique et créatif.

Quoi qu'il en soit, un mouvement venait de naître et toute une myriade d'artistes, stylistes, confectionneurs s'animaient peu à peu autour de ce nouveau terrain de jeu. Contre toute attente, le cosplay va connaitre un développement inattendu et phénoménal, avec l'apparition d'une nouvelle espèce de fans qui ne jurent que par les animés. Le japon va connaitre un age d'or en ce qui concerne la production de séries animés, au tout début des années 80.

Ces fans hardcore que l'on nomme péjorativement Otakus, vont s'approprier cet univers initié alors par des séries tels que Gundam, Macross, Hokuto No Ken et tant d'autres. Ce joyeux monde va se regrouper pour former des structures solides, bien ancrés dans la pop-culture nippone. C'est ainsi que des clubs, des manifestations récurrentes et même des sociétés amateurs vont voir le jour, proposant d'enrichir le monde du cosplay et d'en affiner la philosophie. Pour certains, il en sera même un style de vie qui amènera à la création de studios indépendants permettant un élargissement de leurs activités (Gainax, Clamp etc...). Ce flot incessant de créativités, boosté aussi par la consommation grandissante de jeux-vidéos, sera une source d'inspiration en occident et plus particulièrement en France mais aussi aux états-unis. Cette vague finira par engloutir toute l'Europe dans son sillon.

Un travail artisanal qui disparaît au profit du consumérisme

Travail de titans pour les amateurs en herbe, le cosplay était surtout une passion dévorante, favorisant l'échange entre ses membres. Brillant mélange de coutures, système D et de création, celui ci s'est peu à peu industrialisé avec la création de compagnies spécialisés. Travaillant main dans la main avec les studios afin d'offrir des costumes tous prêts, il est plus que aisé d'obtenir un résultat plus que crédible sans se fouler. Peu à peu, l'esprit d'antan disparaît au profit d'industries entrevoyant la une manne financière. Il en va de même pour les acteurs qui prennent corps dans chacun de leurs personnages.

Désormais, quelques grands noms sont reconnus et offrent leurs prestations auprès des compagnies du spectacle et du loisir. vous avez sans doute du entendre parler de Jessica Nigri (dont la poitrine gonfle à chacune de ses apparitions, beurk...), Yaya Han ou bien encore Linda Le aka Vampy. Loin de moi l'idée de dénigrer leurs travail, car il s'avère qu'il est parfois de qualité. Néanmoins, cette popularité a amené à ce que des dérives soit produite.

Le cas du cosplay sexy

Oui, il y a parfois un coté sensuel dans le cosplay féminin. En tant que personne de sexe masculin (oui, je suis une personne binaire), j'éprouve une certaine attraction dans divers conceptions de costumes. Je pourrais comparer cela à une sorte de clichés sensuels soft, à la manière des pin-ups d'antan. J'entends de la les féministes qui n'hésiteront pas à pointer du doigt ma conception matérialiste de la femme. Mais que voulez vous, je ne suis qu'un homme qui aime les courbes, les froufous, la délicatesse et la grâce du corps du sexe faible. La posture, la qualité du textile, la composition de la photo permet de donner une dimension artistique sexy et typiquement féminin, si il est pleinement assumé.

Cependant, attention à ne pas tomber dans le vulgaire, voir le pornographique. Puis qu’avant tout, le but est de représenter un personnage, ses traits, sa personnalité, de ne pas en dénaturer le sens, ni de le sexualiser d'avantage. Le sexe fait vendre et permet de générer une meilleure attention. Toutefois, les dérives de dénuder, de mettre certains personnages dans des positions plus que suggestives ou en plein actes, de surjouer la carte de l'érotisme pour déclencher les pulsions (Hum...Hum... Jessica Nigri), dénature complètement la philosophie même du cosplay.

Plus encore cela peut éventuellement porter préjudice envers la cosplayeuse et dégrader son image. On est plus dans l'artistique mais dans le racolage... Bref, c'était les quelques mots d'un beauf qui admire les charmes d'un véritable cosplay qui ne franchit pas la barrière du tendancieux.

Malgré tout, il existe encore des cosplayeurs talentueux qui élaborent encore leurs créations de A à Z et qui se fichent éperdument de toute notoriété. Ces artisans de l'imaginaire qui ont un petit coté stylistes, parviennent encore à nous impressionner devant l'exploit accompli. Je ne saurais trop vous recommander de jeter un œil sur les débuts des Spiral Cats, Calsarra et tant d'autres illustres inconnus qui se démènent afin de faire vivre leurs passions. Car au de la de la performance, c'est aussi un présent offert aux fans. Continuez donc à nous faire rêver d'avantage !

Toutes les images proviennent de mes archives contenus dans mon pc. je suis un grand amateur de cosplay de qualités. J'ai donc pu récolter l'équivalent de plus 600mo d'images récoltés sur bien des années. De tète, nous pouvons apprécier le travail des modèles ici présents que sont : Necoco, Spiral Cats Cosplay, Kipy.

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Tu nous livres encore un bien bel article. Je ne connais rien au costplay, je voyais ça comme une passion futile d'adulescents. Je porterai désormais un autre regard sur cette activité véritablement artistique.

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