Indé-disque : L'éternel débat Vinyle Vs CD !

Pourquoi apporter tant d'attention à une relique du passé tel que le vinyle alors que bien des supports numériques le supplante techniquement ? Et bien, à cela il existe différentes raisons qui expliquent une résurgence du vinyle en tant que produit de consommation musical. Bien que ce médium ne soit pas exempt de défauts, il fait de lui un élément indispensable si l'on souhaite apprécier une oeuvre à sa juste valeur. Malgré tout, le CD comporte également ses avantages et parfois ses désagréments. Ces deux supports excellent chacun de leurs cotés à des degrés divers et ont su évoluer afin de proposer une expérience d'écoute se rapprochant de l'excellence, auprès des mélomanes en herbe. Dans certains cas, il est donc primordial de faire le choix d'un média en particulier, dans le but de posséder la version la plus approprié selon le contexte. Dans cet article, nous allons observer les points forts de ces deux supports ainsi que leurs faiblesses.

Une lutte fratricide !

Quand on évoque le choix du vinyle par rapport au CD, la première réaction que le grand public porte à ce sujet se manifeste par une certaine ironie teinté de moquerie à l'encontre des défenseurs de ce support. Une relique barbare, à la capacité désuète, prenant volontiers la poussière et se détériorant à longueur de temps. A l'inverse, les fervents défenseurs de la galette noire ou de couleur, se complaisent dans une haute estime de leurs choix et évoquent de manière présomptueuse, l'ignorance que porte ce public contre leurs précieux enregistrements. Cette guéguerre qui dure depuis plus de trente décennies, ne finit pas d'alimenter les discussions animés entre les deux camps. A vrai dire, il y a du vrai dans les propos des deux parties...

• Le vinyle ou plutôt le disque micro-sillon est une évolution de l'antique 78t, créé dans le but de répondre aux principaux inconvénients que proposait ce type de galette. Plus résistant, disposant d'une plus grande capacité en terme de durée d'enregistrement (jusqu'à 20-25 minutes par face), le 33t propose aussi des évolutions notable que sont la stéréo et une plus large plage de fréquences, pouvant atteindre les 16Khz. En vérité cette limite sera dépassé bien plus tard jusqu'à 23Khz ! En somme, depuis son avènement sur le marché dès les années 50, le disque vinyle s'apparente au support le plus adapté pour une restitution Hi-Fi, pour peu que l'on soit équipé du matériel capable de le lire. Car oui, si il y a une chose significative concernant le plein potentiel du vinyle, c'est que celui ci est entièrement dépendant du matériel que l'auditeur possède. Car, ce n'est pas tout de posséder une platine mais encore faut il ajuster sa cellule par rapport à ses exigences. Puisque la lecture des sillons est entièrement retransmise par un diamant, relié à une cellule capable de délivrer un champ plus ou moins étendu de fréquences. Profiter pleinement du potentiel du vinyle peut vitre revenir chère !

• Le CD est apparu à la fin des années 70 et introduit l'ère du numérique dans le domaine de l'enregistrement sonore. Basé sur le principe de l’échantillonnage, la courbe sonore n'est plus linéaire et analogique comme l'est le vinyle, mais haché en données binaires d'une valeur de 16bits. Cette méthode permet d'obtenir une capacité accrue de stockage sur un format plus compacte, puisqu'un simple CD peut contenir jusqu'à 74min de musiques. Cependant, il s'agit la d'une méthode de compression qui ne reproduira jamais l'ensemble de toutes les fréquences qu'une oreille humaine ne pourra percevoir. Bien que le taux d’échantillonnage soit de 44.1Khz et donc capable de monter jusqu'à 22,05khz ! La dynamique est aussi plus importante que son confrère : De l'ordre de 90db, alors que le vinyle culmine à 60db. Autre facteur qui marquera le succès populaire du CD, durant les années 80 et 90, il vous suffit de vous munir d'une simple patine et c'est tout !

A la vue de tout ce que j'ai mis en avant, on pourrait éventuellement se dire que c'est du pareille au même, avec toutefois un léger avantage pour le CD. Pourtant, certains amateurs s'accordent sur le fait que le vinyle possède un son plus naturel, plus chaud et plus précis sur les médiums et aigus que le CD. Ceci s'explique de par le fait qu'un enregistrement purement analogique sonne forcément mieux sur un support qui est prévu pour le restituer. Depuis le retour en grâce du lp, une tendance des majors et de certains labels est de proposer de nouvelles productions pressés à partir de fichiers numériques. Et c'est la que le bas blesse, car à l'écoute il y a une différence notable à ce sujet. A quoi bon écouter du numérique sur un médium qui n'est pas prévu à cet effet ? Voici une pratique commercial qui induit en erreur le néophyte peu informé...

La légende urbaine qui s'est installé au sein de la conscience collective et qui consiste à croire qu'un CD est plus résistant qu'un vinyle reste une belle ineptie ! Le CD est tout aussi sensible à l'exposition prolongé au soleil, aux rayures est dispose d'une espérance de vie plus courte que les galettes ! Pour dire vrai, tout dépend du stockage, de l'utilisation et de l'attention que l'on porte à ses précieux disques !

Mon choix : Les deux !

En ce qui me concerne, je dirais que les deux supports sont complémentaires. En effet, je privilégierais l'aspect organique et naturel du vinyle pour des œuvres anciennes qui ont été prévu pour une écoute analogique. De plus, certaines petites productions de labels indépendants ou autres auto-productions n'ont parfois jamais été réédité sur CD. Ce qui favorise nettement le choix dans ces cas la. Actuellement, je collectionne les deux et je favorise grandement les albums récents sur CD, ou bien encore les remasters numériques sur ce support. Mais plus que tout, ce qui fait la magie du vinyle face à son petit frère, c'est tout le rituel auquel il est lié. Découvrir la pochette, déballer la sous-pochette, lire les inserts, déposer son album sur la table et changer de face lorsque le moment vient. Tout cela apporte une âme et un charme incroyable à ce support. Le cd lui est plus pointu, moins ludique mais tout aussi appréciable !

Quoi qu'il en soit, tout est une question de gout personnel et je ne recommanderais trop de profiter de chacun de vos albums dans le format que vous préférez.