Constat

Le chômeur au taux minimal vit une situation précaire qui met sa santé en danger.
N'ayant plus les moyens, celui-ci se nourrit mal, ne sort presque plus et s'inquiète.
Son cercle social se réduit également, allant jusqu'à disparaître.

Arrivé à un certain point il va craquer et montrer divers symptômes maladifs.
Ces symptômes sont clairement visibles, de sorte que les employeurs potentiels évitent d'engager ce genre de personnes, car pour eux "Il n'est clairement pas rentable, ni fiable".

Nervosité, tremblements, pâleur, fragilité accrue aux virus, troubles de l'humeur, raideurs et douleurs musculaires et/ou osseuse, fatigue, baisse du moral, troubles de mémoire, manque de punch, etc...
Bref, tout ce qu'un employeur exècre...

Le patient, qui en est conscient, entre alors dans une spirale infernale, car les revenus restent identiques mais les frais augmentent pour se soigner alors qu'il n'a déjà pas les moyens d'avoir une vie saine.

Au bout d'un moment, les symptômes sont tels que le médecin se voit dans l'obligation de remplir un certificat d'incapacité de travail. Le but étant de permettre au patient de se reposer, de ne penser à rien d'autre que sa santé.

En effet, un chômeur se doit de chercher activement un emploi, il se doit d'envoyer des CV (frais), d'aller aux entrevues (frais). Rappelez-vous que son état de fragilité est visible, l'employeur, formé à repérer la moindre faille, décline donc la candidature systématiquement et le patient subissant ces refus en série entre un peu plus, à chaque fois, dans la dépression; ce qui aggrave, évidemment, les symptômes.

Ce qu'il y a à noter également, est que le nombre d'employeurs est limité, au bout d'un moment, le chômeur aura contacté la plupart de ceux-ci. L'employeur ne risque pas, ou peu, de reconvoquer le même chômeur si ce dernier à déjà été reçu et refusé, il y a bien assez de candidats en demandes...

D'où l'intérêt du certificat d'incapacité, permettant au chômeur de STOPPER sa recherche afin de ne plus détruire ses chances de trouver un emploi.

Grain de sable

Sauf que ... Il y a un grain de sable dans l'engrenage.
Dans une rubrique précédente, je vous ai parlé du document C105, qui permet aux chômeurs au taux minimum d'avoir un supplément de revenus via le syndicat et sa caisse de chômage. Ce revenu n'est pas offert au chômeur pour ses beaux yeux, mais bien parce qu' il est évident qu'il ne peut survivre sans celui-ci.

Et bien, figurez-vous que la mutuelle ne prend pas en compte ce revenu supplémentaire. Le chômeur passant sous régime de la mutuelle perd donc au minimum 200€ chaque mois.

Descente aux enfers

UN TIERS du revenus en moins!! Comment voulez-vous qu'il s'en sorte?
Et comment voulez-vous qu'il soit SEREIN et prenne le temps de se SOIGNER ?

Il ne peut pas. Et se retrouve donc "Miraculeusement Guérit" au niveau administratif, pour réussir à boucler le mois, mais ce faisant, il saute à pieds joints dans la spirale infernale.

Question

J'ai donc une question pour les mutuelles, en particulier #partenamut puisque j'y suis affilié:
Pourquoi ne pas verser au minimum ce qu'il touche via sa caisse de chômage sinon plus à votre affilié pour qu'il puisse prendre le temps nécessaire pour se soigner?
À moins que le but, non affiché, soit d'achever les malades?

Conclusion

L'argent était un outil pour faciliter les échanges commerciaux et les rendre plus justes, le troc ayant montré rapidement ses faiblesses.
Malheureusement, avec le capitalisme, un véritable culte à l'argent est apparu et l'a rendu toxique.

Vous n'avez plus le droit d'être malade, car vous n'êtes plus rentable, car dans ce culte de l'argent, vous n'êtes plus considéré comme un humain, mais comme une ressource tout comme les matières premières.

Votre avis

Que penser de cette situation ?
Que ferez-vous lorsque vous entrerez dans cette spirale ?