LE RPA (Robot Process Automation) : pas toujours rose !
[Source : ]Unsplsh - Franck V.
Le RPA doit permettre de remplacer l’humain dans les tâches répétitives en automatisant ses actions récurrentes.
L’agent conversationnel peut ainsi, ouvrir un système d’information, y piocher des données, les structurer, envoyer un mail ou SMS, ouvrir un excel pour y consigner son travail,….
Mais pour que cela fonctionne correctement il est nécessaire que l’environnement, les tâches à accomplir et leur séquencement soient toujours les mêmes.
Imaginons qu’une montée de version d’un système d’information change l’emplacement d’une donnée que le RPA doit exploiter, il s’ensuivra inévitablement un arrêt de celui-ci…. qui devra alors être reprogrammé pour tenir compte de l’évolution réalisée.
Les promesses apportées par ces outils sont grandes tous comme les écueils que l’on découvre en même temps que l’on s’approprie cette nouvelle technologie.
Ceci étant les ROI envisagés peuvent être ultra-rapides dès lors que tout est stable (applications et processus).
Autre difficulté: que faire de l’humain qui perdra ses tâches répétitives ? L’affecter ailleurs où il risque de ne pas être compétent, sous-tendant ainsi la mise en place de cycles de formations répondant tant au niveau du collaborateur qu’à ses aspirations. Pas toujours facile à faire.
Il faut également s’attendre à l’inévitable réaction des instances représentatives du personnel. Là aussi, il ne faut pas sous-estimer l’ampleur de la tâche.
Dans mon entreprise, nous étions partis gaiement en pensant démultiplier de nombreux bots, mais les évolutions régulières de notre Système d’information ont abouti à ce que l’on puisse économiser un poste (de faible qualification)… mais en contrepartie nous avons dû faire intervenir très régulièrement un informaticien !
Ces difficultés posées, le sens de l’histoire semble néanmoins se dessiner clairement : le RPA va se développer et franchir des caps au fur et à mesure que la technique évoluera. Après avoir « botiser » les tâches à faible valeur ajoutée les entreprises se lanceront dans le traitement des documents sous forme d’images, nécessitant l’OCR (Optical Character Recognition) ouvrant ainsi une porte vers l'IA (Intelligence Artificielle).
Cette association RPA-IA permettra de dépasser l’actuel stade du "scraping" de données. Cela n’est pas du domaine du fantasme car de nombreux éditeurs RPA proposent déjà des interfaces vers les principaux services d’Intelligence Artificielle (IBM Watson, Google, Microsoft, Abbyy).
Progressivement des fonctions cognitives (capacités qui font appel à l’esprit humain : créativité, abstraction, raisonnement, flexibilité, …) vont se rajouter à l’ensemble faisant que l’IA sera le cerveau de ce tout, tandis que le RPA sera le corps.
Nul doute que de nouveaux "use-cases" vont prochainement émerger et redéfinir, dans une certaine mesure, le monde du travail.
Pour aller plus loin :