Et Si ? #2 - Il y avait une vie après la vie
Et s'il y avait une vie après la vie ?
Bonjour à tous,
Bienvenue pour le deuxième article de la série Et Si ? Nous aborderons ici un sujet épineux, si ce n'est polémique, de la vie après la mort. Je me base uniquement sur la lecture du livre cité ci-dessous et je n'émets aucune conclusion définitive. Je me contente de reprendre les témoignages rassemblés par l'auteur et d'émettre quelques questionnements personnels.
Cet article est basé sur un ouvrage du Docteur Raymond Moody, Life After Life, 1975 (Traduction française de 1977 par les Editions Robert Laffont).
Les témoignages
Les témoignages recueillis dans le livre proviennent de personnes qui ont été ranimées après avoir été tenues pour mortes, déclarées comme telles, ou considérées comme cliniquement mortes par leurs médecins. L'auteur (médecin) a recueilli plus de 150 témoignages pour en extraire les points communs et décrire un "scénario" type de ce qu'il se passe après la mort.
Il insiste sur le fait qu'aucune preuve n'est apportée dans son ouvrage sur l'existence d'une vie après la mort, et d'ailleurs pour des raisons techniques, cela ne peut toujours pas être prouvé, par quelque moyen que ce soit (l'inverse non plus) à la date d'aujourd'hui. Nous reviendrons plus longuement sur les objections concernant la méthode de l'auteur plus loin dans cet article.
Le déroulé des événements
Le plus étonnant est que tous les témoignages se ressemblent plus ou moins. Mais quelques informations méritent d'être mentionnées avant de commencer :
- Les patients (les morts temporaires) n'ont été soumis à aucune drogue avant leur expérience (morts brutales),
- Certains sont "morts" plusieurs fois mais n'ont pas vécu la même expérience à chaque fois (certains ne l'ont vécu qu'à leur "première mort" et d'autres seulement à leur "seconde").
- Certains "morts" rapportent n'avoir vécu aucune expérience (ou du moins n'en avoir aucun souvenir).
- Certains n'ont pas voulu témoigner (ceux-ci ne sont pas compris dans les 150 cas étudiés).
Voici maintenant le déroulé-type d'une expérience de vie après la mort (bien entendu, aucun témoignage ne rassemblait la totalité des points ci-dessous, mais la plupart en comptait au moins huit sur les quinze) :
- Le verdict de la mort : "Au paroxysme de la détresse physique, il entend le médecin constater son décès."
- La perception d'un bruit désagréable (bourdonnement, sonnerie, bruit de vent, selon les cas).
- Le parcours dans un tunnel obscur : "Il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel."
- L'expérience extra-corporelle : observation de son propre corps à distance, des tentatives de réanimation, ... Le sujet est alors dans un état émotionnel précaire.
- L'habituation à cette nouvelle condition se fait de manière progressive.
- Le sujet s'aperçoit qu'il est doté d'un nouveau corps : le corps "spirituel" mais dont les facultés sont très différentes du corps physique qu'il vient d'abandonner.
- La rencontre avec d'autres défunts : "D'autres êtres s'avancent à sa rencontre, paraissant vouloir lui venir en aide; il entrevoit les "esprits" des parents et amis décédés avant lui."
- La rencontre avec "l'être de lumière", une entité spirituelle inconnue faite uniquement de tendresse et d'amour.
- Cette entité le pousse à effectuer un bilan de sa vie passée : "L'entité le seconde dans cette tâche en lui procurant une vision panoramique, instantanée, de tous les événements qui ont marqué son destin."
- Le défunt est alors invité à franchir une barrière, une frontière qui symbolise l'ultime limite entre la vie terrestre et la vie à venir.
- L'entité lui annonce que le temps n'est pas venu pour lui de mourir.
- Il résiste car il est désormais subjugué par le flux des événements.
- "Il est envahi d'intenses sentiments de joie, d'amour et de paix."
- Il se retrouve de nouveau dans son corps physique et renaît à la vie.
- Sa "nouvelle vie" est bouleversée par ce qu'il a vécu.
Toutes les citations proviennent de l'ouvrage.
Les difficultés de tels témoignages
Tous ceux qui témoignent sont unanimes : il est impossible de retranscrire en langage humain ce qu'ils ont ressenti. Les communications ne s'effectuent pas en paroles mais directement via la pensée. Les questions posées par "l'être de lumière" comme par les proches décédés paraissent être des suggestions internes car les corps spirituels semblent fusionnés et distincts à la fois.
De la même manière tous les événements semblent à la fois successifs et concomitants* : pendant la rencontre avec l'entité spirituelle, le sujet est toujours témoin des tentatives de réanimation effectuées sur sa personne physique. Tous les sujets s'accordent à dire qu'il n'y a plus de notion de temps.
Tous décrivent leur expérience comme ineffable et sont toujours insatisfaits par la retranscription en langage "temporel".
Apprend-t-on quelque chose dans ces témoignages ?
Là, un petit parallèle avec les religions se doit d'être fait, car de nombreux éléments "spirituels" sont fournis par ces témoignages :
- Tous les témoignages s'accordent à dire qu'on ne se retrouve pas directement dans une salle pour y être jugé et qu'il y a tout un cheminement avant cela (s'il s'avère que cela se produise ensuite).
- Au contraire, aucun jugement ne semble être porté (en tout cas dans les 5 - 20 minutes suivant la mort, soit les cas étudiés dans le livre), cela ressemble plus à une introspection (jugement personnel et intime) qu'à un jugement de valeur par un tiers.
- Les critères de ce jugement personnel, par lesquels l'entité demande à l'individu de regarder son panorama de vie sont l'amour et la connaissance.
- Les personnes s'étant suicidées ou ayant commis un meurtre se retrouvent "bloquées" dans le tunnel sombre et obscur (étape 3) et n'ont pas vécu la suite typique du déroulé.
Les objections à la méthode
- La falsification possible des témoignages : c'est une éventualité. Certains témoignages ont été recueillis quelques heures seulement après la "mort clinique" de l'individu, soit "à chaud". D'autres par contre dataient de plusieurs années, et donc ont pu être embellis, modifiés avec le temps, influencés par des lectures, recherches qu'auraient pu faire le sujet entre temps.
- La pharmacologie : La prise de certaines drogues entraînent dans certains cas des expériences similaires à celles qui viennent d'être décrites. Pour ces témoignages-ci, la mort ayant été brutale, il n'y avait pas de drogue rentrant en jeu au début de l'expérience (il y en a après lors des tentatives de réanimation, mais le sujet est censé être mort à ce moment-là).
- La physiologie : la déclaration de "mort" arrive trop tôt, et l'on assiste en fait à un dernier sursaut du cerveau, un dernier rêve. Ces expériences sont en fait la traduction d'un manque d'oxygène parvenant au cerveau.
- La neurologie : Certaines maladies neurologiques peuvent entraîner des expériences similaires à celles-ci, et donc en mourant, le sujet peut avoir ces expériences, qui ne sont en fait qu'un signe, une fois de plus, que le cerveau est en train de défaillir par manque d'oxygène.
- La psychologie : Certains conditions (l'isolement notamment, la privation sensorielle) peuvent conduire à des expériences similaires.
- L'influence personnelle : la religion, l'éducation des personnes peuvent les conduire à interpréter ces expériences d'une façon personnelle, mais cette objection est assez rapidement balayée car les profils étudiés dans l'ouvrage sont très différents (toutes religions y compris non religieux, tous milieux sociaux).
Conclusion
Après renseignement, je me rends compte que le sujet n'a jamais été approfondi depuis la parution de ce livre, et que le sujet reste tout aussi tabou aujourd'hui qu'à l'époque, et qu'aucune avancée scientifique ne permet de répondre définitivement à la question ni de renforcer ou de discréditer les objections que j'ai pu formuler ci-dessus.
Que pensez-vous de tout cela ?
Pensez-vous qu'il existe une vie après la mort ?
Connaissez-vous des personnes ayant connu des expériences similaires ?
Sorry that I'm commenting in English. My French sucks. I can only understand "la mort" at most. Life after death is a very interesting topic even to ancient Egyptians and ancient Chinese people. In the past, people used to accumulate so much wealth for the burial chamber so much so that I can't help but wonder whether wealth is really so effective in buying one's way out of sins. Moreover, the weigh for determining one's fate in entering heaven or hell was very often depicted in ancient Egyptian papyrus scrolls. As for me, I am not afraid of death. I've been to the morgue to identify a dead kin. I'm unsure where I read this, but according to a religious text, the soul of a person who committed suicide will be stuck in a certain parallel dimension, will not be reborn but bound to suffer the consequences of the acts of similar repeated suicidal attempts over and over again for eternity. A paradox to me is the French people thoughts on death. Perhaps French people have a much grandeur idea about death such as it is a sublime way to end life. The suicidal rates in France is one of the highest in Europe despite having better social welfare than most parts of the world combined.
No problem, I will try to make next posts in both languages.
All cultures have descriptions of what happens after death, I know Tibetans have a book (an old one) where it's described almost exactly as in this study. Egyptian and Chinese must have abundant literature on the subject too. Do you have any reference to propose (maybe on the Chinese side, but something that has been translated to English at least) ? I'm trying to acquire more knowledge on the subject.
For suicide, being "blocked" could be a reprimand for disturbing the plan (maybe not destiny, but just the plan for you to be alive) of a higher force (God, the Universe, Karma, any collective conscience, or whatever it may be). Same for murder. In fact, I don't know, that's just an "educated guess".
For French people suicidal tendencies, I don't really know where it comes from. We are also the biggest antidepressant users in Europe (maybe that's the link, but which is the cause ? which is the effect ? Hi to Big Pharma). We don't have much of a "death culture" (compared to a lot of others), at least not anymore, that could be another reason.
Thanks for your comment !
Please read the given website for a brief overview about life after dead in the Chinese culture.
http://www.deathreference.com/Ce-Da/Chinese-Beliefs.html
There are many references in there that you might be interested to do further reading.
In regards to ancient Egyptians, I've copied a paragraph from the Book of Dead on wikipedia for you
"The path to the afterlife as laid out in the Book of the Dead was a difficult one. The deceased was required to pass a series of gates, caverns and mounds guarded by supernatural creatures.[40] These terrifying entities were armed with enormous knives and are illustrated in grotesque forms, typically as human figures with the heads of animals or combinations of different ferocious beasts. Their names—for instance, "He who lives on snakes" or "He who dances in blood"—are equally grotesque. These creatures had to be pacified by reciting the appropriate spells included in the Book of the Dead; once pacified they posed no further threat, and could even extend their protection to the dead person.[41] Another breed of supernatural creatures was 'slaughterers' who killed the unrighteous on behalf of Osiris; the Book of the Dead equipped its owner to escape their attentions.[42] As well as these supernatural entities, there were also threats from natural or supernatural animals, including crocodiles, snakes, and beetles.[43]"
https://en.wikipedia.org/wiki/Book_of_the_Dead
In the past, before the discovery of vaccines and antibiotics, the life expectancy used to be much lower. Human beings could only lived up to 30 years old at most. Hence, half of their life span will be spent preparing for their life in the afterlife. Sadly ironic!
The statements you made about collective conscience could be true. Perhaps for murder too. Will need to do further reading on this issue.
French suicidal tendencies could also be linked to inability/refusal to diffuse stress effectively. I've noticed that French people enjoy discussing about ideas but not necessarily so keen when it comes to thinking or executing solutions to solve problems. A meeting could go on for hours without strategies or action plan put in place. In other words, many enjoy complaining without wanting to change maybe because French people value their human rights or freedom too much. The favorite sentence for a French person is "C'est pas possible!"
Thanks a lot for the documentation. Chinese culture really intrigues me, so I'll begin there, but first I need to make a little research on the books cited in your article, to be sure to choose something that I will be able to fully understand.
Egyptians are interesting too, but I have much more doubt about the exactness of the translations and the authenticity of their texts. I don't have this problem with ancient Chinese texts. But that's purely subjective on my part (even if I could argue about why I have this opinion).
For "Frenchies", we clearly are more of a "thinking" civilization than an "acting" one. For the stress, I think the problem is the same for all "developed" countries, as we lost our links to our root culture, and more than that we never had a real "spiritual" base as our mentality was only forged by paganism and christianism (no confucianism, buddhism or other "fullness" (holistic) religious traditions - I don't know if I'm making myself clear on that point). Maybe we're just more suicidal around here because of our tradition of social protection - making injustice more difficult to support (but that's the french side of me speaking).
For the meetings, in France we have a different approach. A meeting is more a place to exchange ideas (like the roman agora) than a place where decisions are taken. We sure love complaining, but it's not all bad, we also have a tradition of compromise and listening to all points of view before taking a decision based on only one person's will or vision (Macron is changing that, because as you said, you never advance with that kind of thinking, but that's also what makes French People (and more generally France) the persons / country they are / it is).
Il existe une théorie selon laquelle une substance psychoactive 10 fois plus puissante que le DMT, serait diffusé et délivré par notre glande pinéale à l'approche de la mort cérébral d'un individu. Causant ce genre de vision ainsi que cet expérience qui se rapprocherait du voyage astral...
Pourquoi pas ?
Mais comment expliquer alors que des "morts" aient pu observer la totalité des tentatives de réanimation sur leur personne physique lors de leurs expériences extra-corporelles (sur une durée allant jusqu'à 20 minutes) ? L'effet de la drogue devrait s'estomper si le sang ne circule plus, si le cerveau est "décédé". La drogue ne peut agir dans ces conditions. Certains ont pu décrire avec précision toutes les démarches suivies par les médecins pendant qu'ils étaient cliniquement morts.
J'ai pu lire et entendre plusieurs témoignage. Il y a eu le film Heaven is for Real qui raconte l'expérience d'un petit garçon(le petit Colton )de 4 ans qui a vécu une EMI(le film est dispo sur netflix). Oui je pense qu'il y a une vie après la mort mais après je suis croyante donc forcément.
Merci, je vais le regarder !
Personnellement, je ne suis pas croyant (en tout cas pas au sens des grandes religions monothéistes, j'aime juste l'idée - et je la considère probable - d'une intelligence collective, supérieure, un Royaume du Christ si l'on voulait retranscrire cette idée dans la religion catholique).
Je suis juste quelqu'un de curieux qui ne peut ni se satisfaire des réponses apportées par les Religions, ni de celles apportées par la Science, et d'ailleurs je ne recherche pas de réponses, je préfère les questions :D Nénamoins, je respecte tous les avis, y compris la Religion catholique (je ne connais pas suffisamment les autres non plus) qui a offert à l'Humanité le principe le plus important à mes yeux "Aime ton prochain comme toi-même".
Mon côté agnostique m'oblige à douter de tout et à ne pas trancher pour l'une ou l'autre option, ma seule certitude comme dirait Socrate (s'il a existé) : "Je sais que je ne sais rien".
Je suis protestante, le christianisme est enrichie d'une grande diversité de dénomination.
Je ne suis pas de ceux qui confronte religion et science. J'aime beaucoup le scientifique chrétien Hugh Ross qui tient le site: https://tnrtb.wordpress.com/reasons-to-believe/ .
Ce qui est bien avec la science c'est que l'on traite du "comment?" et non du "Pourquoi?".La bible n'est pas un livre de géologie même si elle en aborde le thème et que cela va même concorder avec la science. Ma devise c'est "sans amour je ne suis rien"(1 Corinthiens 13) et après c'est "Aime ton prochain comme toi même ". Ma vie est régit par ces principes. Sinon je m'intéresse à tous, j'aime m'intéresser à d'autre religion monothéiste et polythéiste. J'aime énormément l'étude des religions même si j'ai moins le temps depuis quelques temps. Je suis plus axé sur la théologie chrétienne depuis plusieurs années. Sinon je suis très ouverte et je respecte les pensées différentes des miennes. C'est toujours intéressant de te lire. Après personnellement je me considère plus comme quelqu'un de spirituelle développant une relation avec Dieu que religieuse.
Merci beaucoup pour tes commentaires,
J'avais bien vu, de par ton ouverture d'esprit, que tu n'étais pas du genre "extrémiste" si j'ose dire ainsi. Je n'aime pas trop les étiquettes, il y a des scientiques extrémistes aussi, des consommateurs compulsifs, etc. L'extrémisme est pour moi le manque de modération et l'abandon de tout esprit critique.
Pour ce qui est science et religion, tu as parfaitement raison et c'est bien le problème : la plupart des gens pensent que l'un exclut l'autre, alors que ce sont deux sources d'épanouissement, d'élévation complémentaires.
Je ne connaissais pas "Sans amour je ne suis rien" mais effectivement ça va parfaitement bien avec l'autre.
Pour l'étude des religions, je te rejoins, même si j'ai pas toujours le temps que j'aimerais pour me consacrer à ces sujets (et tous les autres d'ailleurs), c'est non seulement une source de savoir, mais aussi d'histoire, de culture, de philosophie, de morale. La religion a été pendant longtemps un vrai recueil (on pourrait même dire une encyclopédie, une constitution) pour tous les peuples ou presque.
En tout cas, je ne peux que t'encourager à poursuivre dans cette voie de curiosité, de respect des autres, d'amour, car ce sont les seules valeurs (à mes yeux) qui rassemblent les Hommes et qui peuvent conduire à une vraie révolution (ou plutôt une contre-révolution) face au libéralisme individualiste, réducteur et destructeur.
Le titre du film en français sur Netflix c'est : Et si le ciel existait?(Heaven for real)
Merci je pense aussi ainsi. Je pense sincèrement que l'amour, le fait de prendre les autres en considérations pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils peuvent nous apporter peuvent en effet conduire à une vrai contre-révolution face au libéralisme individualiste, réducteur et destructeur. C'est utopiste peut être mais l'amour détruit la haine. Les gens manquent d'amour et à mon niveau à travers ma vie, et les milieux associative j'essaye de contribuer à un monde alternatif (meilleur) même si cela impact juste ceux qui m'entoure. Je t'encourage aussi à être curieux et à te poser des questions et surtout des questions pertinentes.
De grandes questions restés sans réponses rationnelles pour le moment. Merci d'en aborder le sujet ! Upvoté à 100% !
Merci beaucoup !
Elles devraient rester sans réponses pendant encore très longtemps, sauf si la science nous offre un moyen de partager ces expériences en temps réel, de les enregistrer, ou autre...
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