Crypto-monnaie écologique et verte : la crypto peut-elle devenir verte ?

Alors que les crypto-monnaies sont de plus en plus acceptées dans le monde, les gens commencent à se demander : existe-t-il des crypto-monnaies « vertes » ? Les crypto-monnaies qui s'appuient sur la technologie Proof-of-Work, notamment Bitcoin et Ethereum, ont été critiquées pour la quantité d'électricité consommée par l'exploitation minière, et cela est considéré comme le problème le plus important avec lequel les crypto-monnaies sont criblées.

🔍 Le problème du bitcoin

Si vous y réfléchissez, l'impact sur l'environnement produit par l'exploitation minière est énorme. À partir de 2022, le Cambridge Center for Alternative Finance (CCAF) estime que Bitcoin consomme 131 TWh par an, ce qui représente 0,29% de la production mondiale d'énergie et 0,59% de la production mondiale d'électricité, classant l'exploitation minière de Bitcoin entre l'Ukraine et l'Égypte en termes de consommation d'électricité. .

Jusqu'en 2021, selon la CCAF, une grande partie de l'extraction de Bitcoin se faisait en Chine. Les cryptomineurs se sont appuyés sur de l'énergie au charbon bon marché dans le Xinjiang d'octobre à mai, puis ont migré vers des régions présentant des surcapacités d'hydroélectricité à faible coût, comme le Sichuan, entre mai et octobre. En juin 2021, la Chine a finalement interdit l'exploitation minière de Bitcoin et les mineurs ont déménagé dans d'autres pays. En décembre 2021, la situation mondiale a changé : aujourd'hui, l'exploitation minière se fait davantage aux États-Unis (35,4 %), au Kazakhstan (18,1 %) et en Russie (11 %).

Que pouvons-nous faire pour réduire l'impact du minage de cryptomonnaies sur l'environnement ? 🤨

Eh bien, tout d'abord, nous devons commencer à utiliser des sources d'énergie alternatives , c'est-à-dire solaire, éolienne, géothermique et hydroélectrique. Et la bonne nouvelle est que nous y arrivons lentement. Selon le Bitcoin Mining Council, basé sur une enquête auprès de 32% du réseau mondial, 56% de l'exploitation minière BTC a été réalisée à l'aide de ressources énergétiques renouvelables.

🌏 Émissions de carbone et déchets électroniques

Les inquiétudes concernant l'impact environnemental de Bitcoin relient la consommation d'énergie du réseau aux émissions de carbone. La difficulté de traduire la consommation d'énergie en émissions de carbone réside dans la nature décentralisée de Bitcoin qui empêche les chercheurs d'identifier géographiquement les mineurs et ainsi d'examiner le mix électrique utilisé. Les résultats des études sur l'empreinte carbone varient.

Certains prétendent que le BTC à lui seul pourrait produire suffisamment d'émissions de CO2 pour pousser le réchauffement au-dessus de 2°C en moins de trois décennies, tandis que d'autres pensent que ce scénario est erroné. Selon leurs calculs, la consommation d'énergie annuelle de Bitcoin se traduit par des émissions annuelles de carbone comparables au niveau d'émissions de pays tels que la Jordanie et le Sri Lanka ou Kansas City. Alors… Ce n'est pas si grave, après tout, n'est-ce pas ?

Un autre gros problème est celui des déchets électroniques. Les chercheurs estiment qu'en raison de l'augmentation constante du hashrate du réseau Bitcoin, les dispositifs de minage ont une durée de vie moyenne de 1,29 ans jusqu'à ce qu'ils deviennent non rentables et doivent être remplacés. Les appareils miniers basés sur la technologie ASIC, le matériel standard pour l'exploitation minière, sont spécialisés et ne peuvent pas être réutilisés pour un autre usage, et deviennent donc des déchets électroniques une fois qu'ils deviennent non rentables, ce qui entraîne une plus grande pollution de la planète par les déchets.

📑 Protocoles de preuve de participation

La quantité excessive d'énergie consommée lors de l'exploitation minière a suscité un plus grand intérêt pour les crypto-monnaies qui utilisent des protocoles de preuve de participation. Les PoS sont une classe de mécanismes de consensus pour les blockchains qui fonctionnent en sélectionnant des validateurs proportionnellement à leur quantité d'avoirs dans la crypto-monnaie associée. Ceci est fait pour éviter le coût de calcul des schémas de preuve de travail. Cependant, les protocoles PoS ne peuvent pas remplacer parfaitement le consensus PoW. Pour s'adapter au modèle de sécurité de Bitcoin, le nouvel algorithme doit avoir les caractéristiques suivantes :

Coût élevé : L'extraction d'un bloc doit créer un coût intégré qui est à peu près équivalent à la récompense pour l'extraction du bloc.
Irréversibilité : Ces coûts devraient se produire dans le monde réel, à travers des processus qui ne peuvent pas être réversibles à court terme sans frais supplémentaires.
Auto-certification : La vérification doit être effectuée à l'aide du logiciel informatique uniquement, sans être liée à quoi que ce soit d'autre.
Le PoW possède les trois fonctionnalités, tandis que le PoS n'en propose qu'une et ignore complètement les deux autres (irréversibilité et auto-certification). Nous pouvons spéculer que sous la pression des éco-activistes et des régulateurs, les protocoles de preuve de travail seront universellement remplacés par des alternatives moins énergivores et si l'espace crypto continue à s'accrocher aux algorithmes énergivores, ceux-ci seront interdits dans la foulée. d'une nouvelle crise énergétique. Pour aggraver les choses, il est actuellement physiquement impossible de traiter des transactions bon marché et rapides à l'aide de PoW, qui fait face à une demande croissante des entreprises qui utilisent les crypto-monnaies non seulement comme moyen d'accumulation et de stockage, mais aussi comme moyen de règlement. Alors, peut-être, nous allons faire face à des défis et devoir faire des choix difficiles…

⛓ NFT : sont-ils dangereux pour l'environnement ?

Non seulement Bitcoin fait face à des critiques en ce qui concerne les problèmes environnementaux. Il existe plusieurs estimations des dommages causés par les NFT à l'environnement. Tout d'abord, la création de chaque NFT implique un certain nombre de transactions sur la blockchain, et chaque transaction individuelle consomme des milliers de fois plus d'énergie que de regarder la télévision ou de surfer sur Internet. En fait, une étude a estimé que l'empreinte carbone d'un seul NFT équivaut à la consommation électrique mensuelle d'un résident de l'UE.

Le problème est que les NFT sont produits par milliers chaque jour, et nous ne parlons pas de ces grandes œuvres d'art qui sont vendues pour des sommes incroyables : les NFT sont des certificats de propriété pour toutes sortes d'éléments numériques, y compris la musique, les vidéos, dans -articles de jeu et objets de collection sportifs. Ce sont les éléments de base des métaverses et des jeux de blockchain - ces deux domaines deviennent de plus en plus populaires.

À l'heure actuelle, le marché est dominé par Bitcoin et Ethereum, et la majorité des NFT sont frappés sur la blockchain Ethereum. L'utilisation de solutions de couche 2 peut quelque peu réduire l'impact environnemental, mais un certain temps s'écoulera avant qu'elles ne deviennent plus à la mode et largement acceptées.

🌱 Crypto verte : qu'est-ce que c'est ?

Il y a quelque temps, Chia crypto a fait la une des journaux lorsqu'elle a été appelée "la crypto-monnaie la plus verte" et une excellente alternative au Bitcoin. Là où Bitcoin utilise la preuve de travail, Chia applique la soi-disant preuve d'espace et de temps qui utilise un stockage excédentaire et rend Chia plus durable. Peut-elle en effet être qualifiée de crypto-monnaie écologique ?

Le problème ici concerne les disques durs utilisés par la preuve de l'espace et du temps de Chia. Ils pourraient réduire le besoin d'énergie, mais ils gaspillent toujours des disques durs littéraux, et ceux-ci se décomposent très rapidement lorsque vous les utilisez pour l'exploitation minière. En conséquence, même Chia provoque des déchets électroniques. En dehors de cela, Chia est en effet l'un des plus efficaces en termes de besoins énergétiques - seulement 0,023 kWh. D'autres incluent IOTA (0,00011 kWh) et XRP (0,0079 kWh).

Alors, quelle est la crypto-monnaie écologique ultime ? En fait, il y en a plusieurs :

🟠 Cardano : Cardano utilise un système de preuve de participation appelé Ouroboros. Cela oblige les utilisateurs à acheter des jetons pour rejoindre le réseau, ce qui permet d'économiser d'importantes quantités d'énergie.

🟠 Nano : Bien que cette monnaie numérique utilise le mécanisme Proof-of-Work, elle s'efforce de réduire le gaspillage souvent associé aux transactions cryptographiques et s'appuie sur le protocole Open Representative Voting pour réduire la consommation d'énergie et augmenter l'efficacité.

🟠 Algorand : En tant que blockchain Proof-of-Stake, le réseau Algorand a été conçu dès le départ pour avoir un impact minimal sur l'environnement. Parce que son consensus n'est pas basé sur une preuve de travail énergivore et nécessite une puissance de calcul ou une électricité minimale, Algorand a été un chef de file dans la minimisation de l'impact environnemental de la technologie blockchain.

Les autres crypto-monnaies vertes incluent des actifs numériques populaires tels que Stellar Lumens, XRP, IOTA et des crypto-monnaies vertes moins connues, telles que Solarcoin, BitGreen et bien d'autres.

⏰ La question environnementale : une issue ?

Beaucoup est fait pour minimiser l'impact de la crypto sur la planète. Par exemple, les développeurs de Bitcoin travaillent sur le Lightning Network. L'objectif est de réduire la demande énergétique du réseau en déplaçant la plupart des transactions hors de la blockchain. Ethereum travaille depuis plusieurs années sur une transition de la preuve de travail à un algorithme de preuve de participation, tel qu'utilisé par Algorand, Cardano et Tezos.

L'affirmation est que la transition vers le consensus PoS réduirait la demande d'énergie du réseau de 99 %. Plusieurs blockchains, telles que Solana (SOL) et Tezos (XTZ), consomment une fraction de l'énergie d'Ethereum et commencent à être utilisées pour fabriquer des NFT. Heureusement, le monde de la crypto continue d'évoluer et il pourrait très bientôt devenir beaucoup plus vert qu'il ne l'est actuellement.

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