Comme une envie de lâcher prise et de quitter mon job !

Le weekend se termine et il est assez coutumier, dans ces moments la, de ressentir une légère gène avant de reprendre une activité professionnel. Dans mon cas, il ne s'agit la pas d'un simple coup de "blues" du dimanche soir. Non ! Les symptômes sont bien plus grave qu'il n'y parait ! C'est donc la boule au ventre que j'aborde cette fin de semaine, à l'idée de retourner vers une vie de servitude dès le lendemain matin...

Se soumettre au sacro-saint emploi

Si l'on m'avait mis en garde, lorsque j'étais plus jeune, sur les méfaits du travail sur la santé en général, qu'elle soit corporel ou mentale, j'aurais continué de vivre ma vie dans l’insouciance sans expérimenter la souffrance découlant de cette "obligation" qui s'installe peu à peu dans son organisme. En vérité, dans le cadre d'un simple travail alimentaire, je suppose que nous avons tous des penchants sado-masochiste à vouloir s'accrocher avant tout à un cadre de vie s'articulant autour de l'esclavage. Peur, à raison ou à tord , de perdre un statut social, d’être le sujet à la fois d'un manque de reconnaissance ou tout simplement de manquer d'argent pour simplement consommer plus.

Si j'observe le comportement de mes comparses autour de moi, je remarque un fait pour le moins inquiètent : La soumission à un dictât régis par bon nombres de pressions. La plupart d'entre nous, vivent un rêve peu glorieux d’être propriétaire d'un bien qu'ils estiment essentiel au risque de s'endetter et de ne pas être libre de leurs mouvement, si ce n'est de dépendre de leurs revenus. D'autres veulent avoir mieux que leurs "voisins" afin de se créer un statut officiel et rentrent dans le jeu de l'asservissement. Plusieurs personnes ont tenté de me faire rentrer dans le rang, afin de reproduire ce quotidien de misère. Mais sans succès. Celui qui ne possède rien, n'a rien à perdre et ne craint absolument rien...

L'hypocrisie est la norme

Ce qui me laisse le plus perplexe, c'est cette faculté aliénante que ce système pousse un être, à la base innocent, à redoubler d'effort pour écraser ses pairs. L'hypocrisie et le mensonge prime dans le monde merveilleux du travail, ou tous les coups sont bons pour se faire une place auprès de la hiérarchie et espérer grappiller quelques euros supplémentaires sur sa fiche de paye. Ce qui importe ce n'est pas tant le travail fourni mais le relationnel étable entre les échelons. "Lèche moi les bottes comme un petit chien, même si tu es mauvais et tu auras droit à ta récompense !"

Beaucoup ont compris ce système et jettent leur amour propre aux orties pour espérer faire carrière ! Je me suis toujours refusé à adopter un tel comportement, car ce n'est tout simplement pas moi ! Ce n'est pas ma propre personnalité ! Si je suis en désaccord, je le dis ouvertement, que cela plaise ou non ! Cette sincérité m'a valut, à plusieurs reprise, d’être mis à l'écart du troupeau. Au début, je n'en avais strictement rien à faire. A présent, cela me pèse et je ne me sens pas à ma place...

Remise en question

Malgré cela, après 15 ans de bons et loyaux services, pour je ne sais quels raisons, j'ai tendance à faire un bilan dans mon esprit et d'essayer en parallèle, de me situer dans un scénario ou je n'avais pas entrepris de me lancer dans le monde merveilleux du travail. Comme toutes personnes ayant eu un esprit d'enfant, j'avais simplement des rêves. Un but à atteindre qui me stimulerait et accomplirait un vide existentielle. Je voulais suivre ma propre voie, écrire, composer, réaliser. Bref, effectuer quelque chose de créatif. Non seulement, notre société nous impose nos choix dès notre plus jeune, balayant vos rêves les plus intimes d'un revers de main mais le monde du travail vous conditionne à ne pas posséder un esprit critique et unique. une désillusion irréversible qui inspire l'effroi et puis la résignation.

Tout ça pour dire, que je subis de plein fouet une crise pré-quarantaine. Aujourd'hui, à la croisée des chemins, je me sens désemparé et je ne sais que faire ! J'ai à la fois envie de tout plaquer pour recommencer une nouvelle vie, mais j'ai à la fois la crainte de perdre mon autonomie financière... Suis-je moi aussi prisonnier d'un système qui m'étouffe ? Il se pourrait que cela soit le cas, car mon corps et mon esprit me rappelle à l'ordre. Je suis malade de mon emploi... A moi de trouver ma porte de sortie.