Trois mois de monoboot Linux !steemCreated with Sketch.

in #fr5 years ago

La cohabitation entre deux systèmes d'exploitation n'est pas une chose aisée, tant il est possible de délaisser une partition plus qu'une autre. Étrangement, mon utilisation de Windows est devenu plus anecdotique ces derniers temps. Délaissant ainsi peu à peu mon SSD de 500Go, au profit du second installé sur ma machine principale et de taille bien plus réduite (256 Go). Alors que mon portable a migré entièrement en monoboot Linux, depuis plus de deux années à présent, je n'avais que peu l'occasion de tirer profit d'un OS libre, pendant l'intégralité de mon temps passé devant les deux écrans de cette merveilleuse machine (I7 6700K + GTX1080). Je dois dire qu'après près de quatre années à tester et à expérimenter l'univers Linux, ces trois derniers mois passé à n'utiliser uniquement que ce système ouvert m'a permis de comprendre que l'émancipation total des services que propose (impose ?) Microsoft est finalement une réalité plus que viable...

Itinéraire d'un gamer gâté !

Bien entendu, il reste encore du chemin à faire pour se défaire de la dépendance que l'on a contracté avec Windows et ce plus particulièrement pour l'aspect ludique. Etant un gros consommateur de jeux, il parait évident que l'on ne peut se défaire pleinement d'utiliser l'environnement de la firme de Redmond, puisque la majorité de l'industrie dédie la quasi-totalité de leurs productions à celui ci. Evidemment, avec une part de marché frôlant les 90% il est difficile de faire l'impasse et de s'attarder sur les 10% restant ( 8% pour MacOs et 2% pour Linux et apparenté). Malgré ce constat, la venu de Proton sur Steam a permis de m'affranchir de faire cette bascule intermittente, tout en profitant des titres de plus en plus nombreux, compatible avec cette technologie plus que simple d'accès. En un simple clic et sans passer par une phase de paramétrage fastidieuse entre Wine et DXVK, notre jeu s'affiche et reste jouable pour mon plus grand bonheur !

Modularité !

Bien sur, le jeu n'est pas que l'unique leitmotiv qui a provoqué ce long séjour en compagnie de Linux. Le fait d'évoluer au sein d'un système léger, fonctionnel et permissif sous beaucoup d'aspect, m'a donné une impression de confort et de sûreté à chaque usage. Le choix de l'environnement de bureau, le système d'affichage et l'optimisation que l'on peut faire de son ensemble octroie à l'utilisateur de personnaliser à sa convenance le fonctionnement de son système d'exploitation, selon ses besoins. Bien que je dispose d'un hardware très confortable, je ne suis pas pour autant un partisan des ensembles gourmand en ressource. Cependant, j'aime tout aussi posséder un bureau avec une belle esthétique agréable à l’œil. XFCE, malgré des fonctionnalités en retrait par rapport à d'autres environnements de bureau, me donne l'occasion de posséder une interface personnalisable à souhait, autorisant toutes sortes de fantaisies graphiques. De plus, son poids léger en terme d'utilisation d'espace disque mais aussi en ressource matériel rend mon système ultra-réactif et me permet de gagner de la ressource en cas de nécessité. Et que c'est agréable que de disposer d'un tel environnement !

Nous avons un contrôle total ainsi que des possibilités d’interactions multiples avec notre système. Cette liberté de mouvement est une grande satisfaction en terme administration système, le champ des possibles est ouvert et il n'est pas rare de se délecter de modifier certains scripts, au prix parfois de quelques bêtises (j'ai moi même flingué mon serveur d’affichage Xorg, en réalisant une manipulation assez risqué). Les débutants peuvent se laisser impressionner par le fait de devoir, de temps à autres, de mettre les mains dans le cambouis afin de réparer une erreur ou éventuellement un bug. Cependant, les guides et autres manuels sont légion et l'apprentissage de la ligne de commande permet de comprendre et d'analyser le comportement de notre environnement. On se retrouve à bien des moments enrichie par la découverte ainsi que l’assimilation de certaines fonctionnalités. On n'utilise point Linux bêtement sans comprendre ce qui se trame derrière, on observe et étudie son fonctionnement de manière pédagogique !

Mon SSD se sent un peu seul !

Tout n'est pas rose et il s'avère que l'on se confronte parfois à des murs. Non pas à cause de Linux même mais de incompatibilité de certains composants lié à une utilisation massive des produits Microsoft de la part du grand public. Pour palier à cela, il faut utiliser des alternatives qui rempliront plus ou moins bien leurs rôles. Du chemin reste à parcourir de la part des développeurs ainsi que des acteurs de l'industrie. Toutefois, il est plus que possible d'utiliser quotidiennement cette solution libre pleinement, pour peu que l'on soit prêt à effectuer quelques concessions. Dès que l'on a appris à faire sans et à se rabattre sur d'autres logiciels, l'expérience n'en est plus que plaisante ! Je fête donc cette nouvelle étape et espère sincèrement que l'avenir sera plus que radieux pour les technologies libre !

Sort:  

Ah GNU/Linux, quel monde merveilleux. Personnellement je n'ai pas encore sauté le pas en supprimant totalement windows que je garde encore pour certains jeux ; mais avec l'arrivée de Proton j'y pense de plus en plus.

Je n'ai pas encore totalement supprimé Windows à cause des plateformes Origin d'EA et Uplay d'Ubisoft ainsi que certains jeux exclusifs à Windows de GOG et itch.io. Par contre, les jeux que j'ai dans Steam me gardent tellement occupés que je n'ai pas booté dans Windows depuis que j'ai installé Linux l'été dernier.

Steam c'est à ma fois génial et horrible. Horrible car c'est en soi un énorme drm, car ils ont un monopole et car il détruise un peu les jeux indépendants. Mais c'est génial car grâce à Steam jouer sur Linux c'est possible, ils ont fait des efforts considérables.

Personnellement je passe sous linux si je change de PC ;-)
C'est quoi exactement Proton ?

C'est une fonctionnalité utilisée par le client Linux de Steam permettant aux utilisateurs de jouer à leurs jeux Windows à l'aide de modules intégrés à Proton comme entre autres Wine et DXVK. Ce qui est super, c'est que c'est une projet libre et ouvert (https://github.com/ValveSoftware/Proton/), il suffit simplement de l'activer pour s'en servir dans Steam et il existe un site recensant les jeux Steam ainsi que leur niveau de compatibilité avec Proton qui s'améliore jour après jour (https://www.protondb.com/). Comme @kaliangel l'a dit, Proton me fait de plus en plus penser à supprimer Windows pour de bon.

Merci de partager ton expérience de gamer Linux avec nous @ixindamix. Avec moi, c'est l'inverse où j'ai laissé Windows sur son SSD d'origine (240Go) et installé Linux sur un plus grand SSD (500Go). Aussi, bien que mon ordi de 5 ans commence à se faire vieux (un processeur Intel Core i5-3570K CPU, une carte graphique Nvidia GeForce GTX 670 et 16Go de RAM), utiliser Linux Mint 18.3 me donne l'impression d'avoir acheté un ordi flambant neuf même si ça vient avec un environnement particulièrement gourmand en termes de ressources (Cinnamon 3.6.7).

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