Bonjour à tous steemians ! Voici comme promis le deuxième épisode des animaux zombies ! Au programme des infectés qui se jettent dans la gueule du loup, littéralement et des fourmis malchanceuses.
Je suis désolé du temps que j’ai mis à écrire cet article, mais j’avais peu de temps disponible, et n’avais pas envie de me forcer à écrire. Je pense qu’il faut écrire quand on en a envie, car sinon le contenu sera de moins bonne qualité.

Le précédent article : Des animaux zombies à cause de parasite! #1

Je commence tout de suite avec un parasite (Toxoplasma gondii) qui n’a pas de cible particulière, il peut prendre à pas mal de mammifères terrestres ou à des oiseaux.

flickr

Ses cibles ? Les mammifères et les oiseaux :

Je pense que tout le monde sait ce que sont les mammifères et les oiseaux. Je n’ai donc pas besoin de l’expliquer.

Mais qui est-il ?

*Wikimedia
Toxoplasma gondii est un parasite intra-cellulaire (c’est-à-dire qu’il doit être dans une cellule vivante pour survivre). Pour établir un cycle complet, ce parasite doit habiter deux animaux différents, dont le dernier doit être un félin. Eh oui le seul corps dans lequel il est capable de faire une multiplication sexuée, c’est celui d’un félin. Il aura donc deux types d’hôtes : l’hôte intermédiaire, les proies des félins (oiseaux, souris, chimpanzés…) dans lequel il peut faire une multiplication asexuée et l’hôte définitif, un félidé (chat, léopard…)

Exemple concret : Le cas du rat et du chat

De wikipédia, photos assemblées à mes soins
Prenons un exemple concret avec comme point de départ, le chat. Au début le parasite se reproduit dans les intestins du félin. Les oocytes (résultat de sa reproduction sexué) du Toxoplasma gondii sont ensuite évacués en même temps que l’animal défèque ou urine. Les plantes ou la terre avec lesquelles les déjections sont en contact, sont alors contaminées. Si un rat vient à passer par là, et qu’il mange des végétaux souillés, alors, les oocytes du parasite iront se loger dans le cerveau du rongeur. Après cette infection, les oocytes vont se multiplier en effectuant une multiplication asexuée (ce qui induit qu’il n’y a pas de croisement génétique, et donc pas d’amélioration génétique) et ainsi être en grand nombre dans le cerveau du rat pour mieux le contrôler. Malgré tout pour finir dans les intestins d’un chat, il va falloir que le rongeur se fasse manger par un chat. Difficile, puisque qu’il en a une peur bleue. Les scientifiques ont découvert en 2011 que les individus contaminés ressentaient une excitation sexuelle en sentant l’odeur d’urine de chat, contrairement à ceux qui étaient "saints" qui ressentaient de la peur. Alors les rongeurs se mettaient à chercher un chat, en pensant trouver un partenaire sexuel. Le prédateur avait alors une proie facile, puisqu’il n’avait même pas à chasser pour se nourrir. Et ainsi un nouveau cycle recommence.
De pareil comportement ont été observés chez des chimpanzés qui étaient eux alors attirés par de l’urine de léopard. Ils ont également découvert que Toxoplasma gondii effectuait une "sélection" parmi les prédateurs, car en sentant de l’urine de lion qui ne les chasse pas ou de l’urine de tigre qui ne vit pas dans la même région qu’eux, les chimpanzés ne ressentaient rien.

Une potentielle contamination de l’Homme ?

Le chimpanzé étant l’animal le plus proche de l’Homme du point de vue génétique (98,8% de gènes en commun), les scientifiques ont cherché si des humains étaient contaminés. Et la réponse est oui, et pas qu’un peu ! Selon les sources, le nombre de personnes infectées varie autour d’1/3 de la population mondiale. En France, d’après le CNR Toxoplasme ce serait 40% des français qui seraient atteints. Pour le toxoplasme, contaminer l’Homme n’est pas utile, oui car il y a quand même peu de chance que quelqu’un finisse dans l’estomac d’un félin.
Des scientifiques supposent que ç’aurait pu lui être utile à la préhistoire avec les lions de cavernes, mais c’est une hypothèse.

Des risques chez l’Homme ?

Vient alors une question : y’a-t-il des risques pour la santé si l’on est infecté ? Si notre système immunitaire est normalement constitué, rien de grave. Cependant, chez la femme enceinte, cela peut avoir de graves conséquences sur le bébé. En effet, si le fœtus est contaminé il pourra avoir, selon le moment de la contamination, des problèmes oculaires, des problèmes neurologiques, voire entrainer une fausse couche. De même chez les personnes atteintes du SIDA, leurs défenses immunitaires affaiblies, elles pourront être victime de troubles de la vision ou de l’orientation et de nombreuses lésions au niveau du cerveau.
Ainsi donc, la Toxoplasmose (maladie provoquée par ce parasite) longtemps considéré comme bégnine, ne l’est absolument pas, et il faut faire attention à bien cuire les viandes car c’est principalement avec ça que le Toxoplasma gondii se transmet.

C’en est terminé avec ce 3e parasite qui fait froid dans le dos.

Sources :

CNR Toxoplasmose
Wikipédia1
Wikipédia2
Agence Science.Presse
Toxoplasmagondii.fr/
Le magazine Science&Vie Junior

Et maintenant, voilà le dernier parasite, qui lui ne peux pas contaminer l’Homme, mais qui est le seul capable de contrôler complètement une fourmi : Ophiocordyceps unilateralis !

Ses cibles ? Les fourmis charpentières.

Wikipédia

Je n’ai pas vraiment trouvé de sites expliquant ce que sont les fourmis charpentières. Si vous tapez "Fourmis charpentières" sur internet vous tomberez sur une farandole de sites expliquant comment les exterminer. Du coup je vais vous donner le peux de renseignement que j’ai pu trouver sur elles.

Ce sont une espèce de fourmis qui vit dans des nids en haut de grands arbres dans la forêt. Elles peuvent également habiter dans nos demeures et à ce moment là peuvent causer beaucoup de dégâts. Elles mesurent entre 6 et 25 mm, et sont organisées comme les autres espèces de fourmis, avec une reine pondeuse et des ouvrières. Elles passent toutes par le stade d’œuf, de larve, de nymphe puis de fourmi adulte. Elles se nourrissent de matière végétale, d’insectes, miellat de pucerons, ou encore des aliments que les Hommes jettent ou conservent dans leurs maisons.

Qui est-il ?

Le parasite de ces fourmis est un champignon du nom de Ophiocordyceps unilateralis, et il est plutôt balaise. Il est capable de contrôler les mouvements de la malheureuse fourmi qu’il a contaminé.

Pourquoi contaminer des fourmis, et comment fait-il ?

Ce champignon n’est capable de pousser que dans des conditions bien particulières. Entre 90 et 95% d’humidité et une température d’environ 25°C. Toutes ces conditions sont réunies à environ 25 cm du sol dans les forêts tropicales. Seul problème, il faut un support au champignon pour qu’il se développe, il s’est donc débrouillé pour que des fourmis charpentières lui servent de support et il a réussi à trouver un moyen d’en prendre le contrôle. Eh oui, car les fourmis n’ont pas pour habitude de se mettre à 25 cm du sol et d’attendre plusieurs jours. Donc pour que les fourmis le fassent, il faut que ses spores s’introduisent en elles. Pour cela il suffit qu’une fourmi charpentière marche dedans et les spores s’introduiront dans son corps. Le champignon va alors commencer à grandir dedans autour des muscles principalement. Ensuite, les gènes du parasite vont fabriquer des protéines de "manipulation de gènes" pour justement, manipuler les gènes de la fourmi ou stimuler des parties du cerveau commandant des muscles. Le champignon est un marionnettiste et la fourmi sa marionnette.
Une fois qu’il est bien sûr de contrôler complètement la fourmi, il va la faire descendre de l’arbre où elle habite, pour aller la faire se positionner à 25 cm du sol. Une fois en place, il lui fait serrer les mandibules et sécrète des molécules qui détruiront rapidement les muscles des ces fameuses mandibules. La fourmi est donc bloquée car elle ne peut plus les décrocher. Là le champignon pousse en sortant à la base de la tête de l’insecte. Au bout de quelques jours, on peut voir une boule se former après la tige du parasite, c’est une réserve de spores prêts à être disséminés dans la nature pour d’autres contaminations.

Une bataille génétique

En prenant connaissance de tels étrangetés de la nature que je me demande comment cela a-t-il pu un jour voir le jour… Comment à force de mutation ce champignon a-t-il pu développer des gènes capables de contrôler une fourmi complètement différente de lui ? Mais les fourmis ne devaient pas être en reste non plus, car si ce parasite avait réussi à contaminer toutes les colonies de fourmis, il n’existerait plus faute de proie à parasiter. Ainsi donc les fourmis ont dû trouver des parades face à lui, peut-être est-ce pour ça qu’elles habitent en haut des arbres où les conditions climatiques ne sont pas propices à ce champignon.

D’autres cas de Ophiocordyceps

Ce genre de champignon, les Ophiocordyceps, dont il existe de nombreuses espèces (140), est capable d’infecter de nombreux autres insectes.

Sources :

Ophiocordyceps
Les fourmis charpentières
Science et avenir1
Science et avenir2
Pour la science
Le magazine Science&Vie Junior

Et voilà, c’est terminé avec ce thème, j’espère que ce deuxième article sur le sujet vous aura plu !
A bientôt @dragibusss