Melior, part 1

Bonjour bonjour,

Je démarre ici une suite d'article qui vous racontera l'histoire de Melior, mon personnage dans ma prochaine partie de Pathfinder. Si vous ignorez ce que c'est, je vous invite à vous rendre sur le site pathfinder-fr.org pour en savoir plus. Et si vous ignorer ce qu'est un jeu de rôle, je vous renvoi vers l'article que j'ai publier sur error404.fr : Introduction au jeu de rôle.

Les premiers articles que je vais publier constituent le background de mon personnage, c'est à dire son histoire avant que la partie commence. Lorsque je commencerai le récit de la partie, je l'annoncerai en début d'article. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, et surtout n'hésitez pas à commenter et à critiquer !

Magnimar, ville de mon enfance : Partie 1

Magnimar est une grande ville. Plus de quinze mille âmes vivent ici. Elle est mon monde. Elle m’a vu naitre et j’espère qu’elle me verra expirer mon dernier souffle. Non pas que je souhaite y rester toute ma vie, au contraire. Je vais partir, très bientôt, mais je reviendrai vivre, vieillir et mourir ici. Je reviendrai avec de nouvelles connaissances, de nouvelles certitudes. Je reviendrai quand j’aurai trouvé la Voie du Vent.

Mes parents ont été très surpris à ma naissance de voir une myriade de tatouage bleutée orner ma peau. Ma peau, d’ailleurs, est extrêmement pâle. On pourrait presque voir au travers. Je suis née sylphe, et mes parents m’ont accepté telle que je suis, une fois la surprise passée. Ma mère, toute conteuse qu’elle est, a décidé de me donner le nom de Melior, Dame des sylphes. Cette légende lui vient de son village, peut-être provient-il de mon ascendance Djinn après tout.

J’ai vécu une enfance assez heureuse dans l’atelier de mon père. Il passait sa journée sur son tour à bois, donnant forme à de simples buches pour les transformer en objets tous plus magnifiques les uns que les autres. Ma mère s’occupait de les vendre, et, le soir venu, elle accueillait dans la cour arrière de la boutique les enfants du quartier. Là, elle leur parlait de guerre, d’amour, de dragon, de géants, de démons, d’ange, d’aventuriers… Tout les soirs, je voyais ses petits protégés emmenés par leurs parents les yeux remplis d’étoiles. Mon avenir semblait tout tracé : je mémorisais parfaitement les contes et légendes que ma mère racontait, et je rêvais de voyager. Je pensais donc pouvoir allier les deux et animer les caravanes de mes histoires en sillonnant les provinces de Gollarion. Seulement, un problème persistait. Certains soir, ma mère, indisposée, me demandait de prendre la relève auprès des enfants. Je racontais alors les histoires qu’ils connaissaient déjà mais qu’ils ne cessaient de réclamer. Seulement, je me trouvais incapable de faire briller tous ces yeux. Ils étaient heureux d’entendre l’histoire, mais impossible de transmettre toute l’émotion dont ma mère imprégnait chacun de ces récits.

Un autre élément important de mon enfance est le quartier dans lequel je vivais. La ville de Magnimar est assez ouverte aux cultures étrangères, bien que les réfugiés du Chielax soit souvent mal venus. Cependant, dans les quartiers bas de la ville, une xénophobie latente emplit l’atmosphère. Je ressentais ce sentiment partout où je passais : les gens me regardaient. Ma peau pâle, les marques bleutées que je cachais maladroitement ne plaisait pas. Certaines fois, de trop nombreuses fois, on me l’a fait remarquer. Et comme cela ne suffisait pas, on a tenté de me faire partir. Plus je grandissais, moins on avait de pitié pour l’enfant que j’étais. Arrivé à l’adolescence, menaces, insultes et agressions étaient devenues quotidiennes. Mais je n’ai jamais riposté. Je préférais esquiver, anticiper et fuir hors d’atteinte. Pas une seule fois, je n’ai répondu à ces barbares. Pourquoi ? Parce qu’une voix me l’interdisait. Une voix que je n’avais pas encore identifiée, mais qui me semblait, déjà à l’époque, pleine de sagesse et bonté.

La voix du vent.