Mon périple dans la marginalité : Un choix à faire... part.2

in #fr7 years ago (edited)

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Ainsi va la vie. Dérivant peu à peu dans la clandestinité, après une période assez trouble de mon existence, je pris mes marques dans ma nouvelle vie qui s'annonçait palpitante. Malgré la peine et le chagrin que j'éprouvais suite à mon départ du foyer familiale, je me suis résigné à vivre ma vie telle que je la conçois, libre et sans aucune contrainte. A présent livré à moi-même et ne sachant que faire, dans un premier temps, je fus contraint de demander de l'aide à un de mes amis. Ne serait ce que pour obtenir un toit ainsi que de prendre le temps d'établir un plan pour effectuer mon anticipation la plus totale. Vince m'accueillie à bras ouvert...

Une amitié fraternel

Issu d'une famille tout aussi modeste et conflictuel que la mienne, Vince était un ami que je considérais comme un membre de ma famille à part entière. Du fait de nos convergences, une sorte d'amitié fraternel s'était établi entres nous. A l'aube des années 2000, cela faisait bien plus de quatre années que nous nous connaissions. Lui aussi provenait d'un foyer désunis, il ne me fut que peu de temps pour que comprendre qu'il fut profondément marqué par cette situation. La fougue, l'immaturité et le manque d'argent a fait que nous évoluions tous deux, aux frontière de la petite délinquances. Nous dépatouillons ainsi, afin de réaliser quelques coup dans l'espoir de subvenir à notre consommation de drogue et d'alcool. Rien de bien grave je vous assure ! Nous n'étions pas des voleurs de grand-mère, car nous avions comme principe de ne pas nuire aux personnes les plus faibles. Mais parfois, il nous arrivait de prendre des risques inconsidérés pour une simple poignée de francs...

Toujours est il que Vince m’accueillit chez son père de manière spontanée. Je me souviens encore de la fois ou celui ci comprit que j'étais dans de beaux draps. Sans un mot, il posa ses mains sur mes épaules et me fixa du regard. En guise de réponse, je ne put que hocher ma tète vers le sol pour que celui ci ne parvienne pas à déceler le désespoir dans mes yeux. La fierté quelle connerie sans nom ! Instinctivement celui ci me rétorqua d'une manière enjouée :
"Ne t’inquiète pas, tout ira bien ! C'est sans nul doute la meilleure chose qu'il te soit arrivée."
Une simple phrase a permis de me réconforter et de me rendre compte qu'il savait ce qu'il se passait depuis tant de temps, chez ma mère...

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Le temps d'une semaine, nous vivions ensemble avec son père. Une personne désabusée qui nous accordait peu de considération, détruit par une séparation qu'il supportait mal. Seul l'alcool semblait apaiser son malaise et nous nous joignîmes à lui, quotidiennement, dans le seul but de siphonner une à deux bouteilles de deux litres de whisky.

C'est la teuf !

Le weekend approchait et nous retrouvions, comme à l'accoutumée, notre petits groupes d'amis, s’apprêtant ainsi à passer un weekend de débauche quelque part. Par le bais de mon cousin, nous avions pris connaissance d'une fête assez obscur dans un squat aux portes de l'Ardèche...

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Il s'agissait d'une vieille maison délabré et abandonnée depuis un long moment. Refuge de tout une caste de laisser pour compte, cette demeure abritait ce soir la des festivités composés de plusieurs petits groupes résolument punks et quelques sound-systèmes adeptes de musique électronique à consonance répétitive. Après avoir sniffé une ligne de coke et gobé un pochon d'amphétamine, nous nous laissions porté par les différentes sonorités mais aussi pour les effets que procuraient sur nous, ces substances. Et ce n'était pas les multiples joint de beuh qui tournait au beau milieu de la foule qui apaisait notre état. Bien au contraire, nous virevoltions au milieu des pogos et des danses, dans un état de béatitude la plus exquise.

A mesure que le temps s'écoula, l'empathie que me procurait le produit que j'avais ingéré, me poussa à me rapprocher d'un groupe assez hétéroclite. Composé de punks, de teufeurs extrémistes, d'anarchistes convaincu et de baba cools des temps modernes, je me senti rapidement dans mon élément en m'introduisant auprès d'eux. C'est de cette façon que nous fîmes connaissance et que ceux la me laissèrent entrevoir un style de de vie nouveau, vivant à l'écart des codes de notre société, régis uniquement par leurs propre volonté d'indépendance et d'autogestion. Je fus tellement impressionné par cette vision des choses que je me suis mis à penser qu'il serait peut être intéressant de suivre leur voie...

Ce n'est qu'un au revoir...

Au beau matin, les premières lueurs des premiers rayons de soleils dévoilent les teins blafards des participants à cette soirée. En pleine descente, les fêtards autrefois pleins d’énergies, laissent places à des ombres consumés par les effets secondaires des psychotropes. Tandis, que nous retrouvions tous peu à peu nos esprits, mes nouvelles connaissances m'enjoignirent à ranger avec eux, dans leurs camions de fortunes, leurs propres équipements. Sans me poser de question je pris l'initiative de le faire et une sorte d'amitié naissait peu à peu, lors de l’exécution cette tache. Me livrant à tous ces joyeux drille, ceux ci ne tardèrent pas à me proposer de parcourir un bout de chemin avec eux. Je pris quelques minutes de réflexion avant de dévoiler ma décision : je prendrais à présent la route.

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Dans les décombres jonchés de festivaliers épuisés, Vince vint à ma rencontre. Lorsqu'il m'aperçut avachi dans le camion de cette tribu, il ne fut pas longtemps, pour lui, de réaliser ce qu'il allait se dérouler. Me faisant signe de la main, celui ci m'adressa ces quelques paroles :

"On reste en contact, vieux frère. Préviens lorsque une nouvelle teuf sera organisé."

Tandis que je m'approchais, je lui adressa à mon tour :

"Je ne t'oublies pas, on se reverra de toute manière tôt ou tard."

Nous nous serrâmes mutuellement nos mains et dans un élan de camaraderie, Vince me tapa affectueusement plusieurs fois sur l'épaule. Je pris de nouveau place dans le vieux camion délabré et regardais une dernière fois le visage de mon fidèle ami. Le vrombissement du moteur se fit entendre et l'engin se mit enfin à rouler. Vince me fit signe une dernière fois de la main...

Alors que nous nous éloignions de l'endroit, j'admirais la vue jusqu'à ne plus apercevoir sa silhouette et je songeais, à ce moment la, à ce qui m’attendrait sur la route...

Sort:  

Rien de spécial à dire si ce n est que je dévore tes mots et attend la suite ( avec impatience )

Une tranche de vie particulière et assez atypique. Vivement la suite ! Upvoté à 100% !

J'aime ton histoire de vie, tu écris très bien! Je suis, moi-même en train d'écrire une partie de ma vie mais après t'avoir lu je crois que je vais paufiner mon écriture, merci de m'inspirer ;))

Merci pour ton commentaire et pour m'avoir lu. Si je peux être un tant soit peu honnête avec toi, ce genre de texte est assez difficile à écrire, car j'ai bien du passer l'après midi à me ressasser les bons comme les mauvais moments à aborder. Ceci dit, ça fait un bien fou lorsque l'on arrive à la concrétisation d'une telle chose ! :)

Génial ! Tu devrais ajouter un lien vers la partie 1 en haut de l'article :)

Tout ce que je pourrais dire serait fade en comparaison avec tes mots.... seulement deux choses à dire.
Merci
On veut la suite.

On dirait un roman d'aventures, vivement la suite ...
En tout cas, comme on dit : Les voyages forment la jeunesse. J'attends donc la suite pour savoir où ce camion t'as emporté...

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