Finalement, l'article 13 serait il l'élément déclencheur d'une prise de conscience ?

Nous vivons actuellement une époque assez sombre de notre histoire. Alors que nos très chers députés européens viennent de statuer en faveur de la fameuse directive concernant le droit d'auteur sur internet, le bien nommé article 13, une mutation profonde risque de s'opérer au sein de l’écosystème de la toile. Nous pensions que la liberté d'expression serait totalement immuable et ne ferait jamais l'objet d'une remise en question. Force est de constater que pour conserver cette liberté fondamental, nous devrons nous adapter à la situation et adopter une utilisation totalement différente de celle que l'on exerce actuellement. Car en effet, cette nouvelle chasse aux sorcières à l'encontre des internautes et au profit des lobbys d'ayants-droits risque, au final, de porter atteintes aux affaires des GAFAM. Réjouissez vous donc ! Tous pleins d'outils sont à notre portée et il ne tiens qu'à nous de les utiliser afin de prendre le contre pied de cette décision scélérate.

Vers plus de décentralisation

Alors que le net était tout d'abord penser pour fonctionner de manière pair à pair, nous avons peu à peu perdu l'habitude de cette logique. Progressivement, nous avons pris le pas de favoriser des services totalement centralisé dont le contenu est hébergé par un seul et unique prestataire. Un bon retour en arrière, via le Minitel 2.0. Nos données ne sont ainsi plus notre véritable propriété et sont laissé aux mains de grands groupes, parfois peu scrupuleux de vos libertés. Puisque vos contributions et autres informations sont détenus par une seule et même entité, il est plus que aisé pour eux de modifier, supprimer ou de s'accaparer de ce que vous leurs avaient sciemment transmis. Il est désormais plus que jamais temps de passer à des solutions d'auto-hébergement. Mails, espaces de stockages, sites webs persos, tout est possible... A l'heure de la montée des débits, via la fibre optique ou les réseaux 4g et futur 5g, cette solution est plus qu'envisageable. De plus, l'apparition de ces magnifiques appareils à moindres coûts que sont les Raspberry Pi permettent de réaliser cette tache, moyennant un peu de votre temps.

Les réseaux décentralisés telles que Steem ou tout autres projets répondant à ce besoin, ont aussi un fort potentiel de résistance qui trouveront, à coup sur, un large public souhaitant conserver un web totalement libre. Pour ce qui est des œuvres tombant sous le coup du copyright, il est fort probable que nous reverrons une résurgence des réseaux peer2peer, décliné sous une forme plus respectueuse de l'anonymat de ses utilisateurs. Finalement et avec un peu de recul, nous pouvons parier sur un effet inverse ou les grosses structures actuels verront leurs popularités déclinés pour des alternatives plus "underground".

Chiffrage intégrale !

Dans l'espoir d'échapper à cette censure massive qui risque de défigurer cet espace de communication vers une immondice totalement aseptisé, de nombreux utilisateurs vont se tourner vers des DNS alternatifs, ou bien plébisciter des connexions sous couvert de VPN ou autre protocole TOR. Cette popularité pour le contournement vers des solutions chiffrés vont poser bien des problèmes aux entreprises derrière cette loi. Comment surveiller et manipuler les données en transits sur un réseau dissimulé qui sera, à terme, entièrement décentralisé ? C'est bien le retour de bâton qui risque de s'opérer. Vous vouliez la fin de l'anonymat sur le net ? Mais c'est bien tout le contraire qui va se dérouler !

Bref, tout n'est pas perdu. Bien au contraire, cela va accentuer la propagation de ces technologies et établir un nouveau réseau parallèle qui n'aura que faire des règles. Nos hommes politiques parlaient d'internet comme d'un far-west ou les faussaires agissaient impunément. Il ne tiens qu'à nous de rendre leurs propos une réalité. C'est à ce moment la qu'ils prendront connaissance de la gravité de leurs actes. Trollons les donc et sans aucune modération !