Quand la tête est prête à exploser ! Faisons le point sur les maux de tête

A force de rester enfermés, il y a parfois de quoi avoir un bon mal de crâne. Entre le boulot qui n'attend pas sur l'ordinateur et les enfants (frères ou soeurs) qui veulent jouer et courent partout, il y a de quoi avoir la tête qui explose !
Dans ce cas-ci, on pourrait qualifier ces maux de têtes, comme des céphalées de tension. Je vous explique plus bas en quoi cela consiste.
Le mal de tête, céphalée, est une plainte très très courante dans la population ! Cependant certains d'entre nous ont des maux de tête d'une puissance extrême !

Alors pour faire un peu le tri, et connaitre la différence entre l'origine de ces céphalées. Je vais détailler 3 types importants de céphalées:

• les migraines
• les céphalées de tension
• et les céphalées par abus d'antalgiques

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Les migraines ne sont pas de simples maux de tête, mais des réaction du cerveau à toute une série de mécanismes.
Les migraines peuvent être très VIOLENTES ! Elles provoquent parfois des nausées, des vomissements, elles sont accentuées par l'effort physique et sont souvent pulsatiles sur la moitié du crâne.
Les migraines apparaissent généralement à l'adolescence, plutôt chez les filles que chez les garçons. La plupart du temps, la génétique joue un rôle important. Si dans votre famille une personne proche est migraineuse, il n'est pas impossible que vous le soyez aussi.

La migraine s'installe en 4 étapes. D'abord il y a les prodromes (somnolence, irritabilité, diminution de la concentration,...).
Ensuite il peut, ou pas, apparaitre des auras. Un aura est caractérisée par des paralysies partielles, mais peut aussi donner lieu à des hallucinations ! Ce phénomène est lié à l'excitation et ensuite l'inhibition du cortex cérébral.
En troisième lieu arrive la céphalée proprement dite, elle peut durer jusqu'à 72h ! (les douleurs sont tellement intenses qu'elles poussent parfois des personnes au suicide malheureusement ...) Les céphalées peuvent dans certains cas être liées à la vasodilatation des vaisseaux sanguins cérébraux. Cela cause une inflammation, ainsi que l'activation de nerfs. On comprends déjà mieux l'importance de la douleur, même si je pense on ne peut pas se l'imaginer sans l'avoir vécu.
En dernier lieu arrive le post-drome. Pendant cette phase, la personne est très fatiguée, présente des douleurs musculaires mais dans certains cas on peut avoir la sensation de bien-être et d'euphorie.

Heureusement pour 50% des migraineux, un traitement antalgique classique (paracétamol) suffit.
Dans les cas les plus graves, on va avoir recours à des médicaments spécifiques, tels que des Triptans. Ce type de médicament va servir à resserrer les vaisseaux dilatés.
Si un médicaments de la famille des triptan n'est pas suffisant pour atténuer les crises, on pourra alors administrer un anti-épileptique pour calmer les neurones hyper-excités, ainsi que des corticoïdes pour diminuer l'inflammation.

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Nous en venons donc à la 2e catégorie de céphalées, les céphalées de tension !
C'est la forme la plus fréquente de céphalée.
30 à 80% de la population va une fois dans sa vie avoir ce type de mal de tête.
La douleur est différente que pour la migraine dite classique. Dans les céphalées de tension, la douleur sera bilatérale, en casque, avec un caractère de pression et de serrement. les muscles péricrâniens et du cou seront assez sensibles.

La cause de cette douleur est inconnue, mais les facteurs favorisants sont surtout le stress, la tension psychique et les tracas du quotidien en général.
Dans les épisodes aigus dans la céphalée, il est préconisé de prendre un AINS (anti-inflammatoire non Stéroïdien), ou dit plus clairement, de l'Ibuprofen 800mg. Le baume du tigre peut aussi s'avérer efficace, en l'appliquant sur la nuque, les épaules, et dans les autres zones douloureuses. Dans ce type de céphalée, les anti-migraineux classiques et les relaxants musculaires sont inefficaces.

Comme pour beaucoup de céphalées, ce type particulier peut aussi devenir chronique. Dans ce cas là, un antidépresseur peut être recommandé, en association avec le suivi d'un programme de management au stress.

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Je voulais absolument aussi vous parler des céphalées liées à la consommation excessive d'antalgiques, parce que il est important pour moi de toujours rappeler que les médicaments ne sont pas à prendre comme des bonbons.

On considère que si une personne prend des médicaments plus de 10 jours par mois, pendant trois mois et qu'elle présente des céphalées 15 jours par mois ; l'origine des ces maux de tête est surement liée à sa consommation médicamenteuse.
Les médicaments concernés peuvent être des triptans (voir ci-dessus), des analgésiques simples comme du paracétamol, ou encore des combinaison de médicaments avec de la caféine.

Ce type de céphalées par abus d'antalgique concerne 0,7 à 1,7% de la population. Principalement les femmes, les personnes dépressives et anxieuses et les patients migraineux à la base.

La traitement est le sevrage !! Le sevrage abrupt doit etre adopté sauf dans quelques exceptions.
Cependant, les symptômes du sevrage ne sont pas très enviantes :

• nausées
• vomissements
• hypotension
• aggravation des céphalées
• insomnies
• nervosité
• anxiété
• ...
  Heureusement ces symptomes durent entre 2 à 10jours et puis s'estompent complètement.

On constate par contre un taux de récidive très élevé de 30% en un an !

Alors si vous êtes concernés, COURAGE ET TENEZ BON !

Pour les plus curieux :
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/headache-disorders
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01229843/document
(image1) https://migrainequebec.com/2012/08/15/est-ce-que-les-filles-et-les-garcons-sont-autant-touches-par-la-migraine/
(image2) https://osteopathe-florkow.fr/termes/migraine-causes-symptomes-traitements-osteopathie/
https://www.jstor.org/stable/24927798
https://books.google.be/books?hl=fr&lr=&id=PLjEYL7LwccC&oi=fnd&pg=PA99&dq=migraines+épidémiologie&ots=tbj20f0-07&sig=gn5BJxWgwzCjyiGg0BnOrrBwWvw&redir_esc=y#v=onepage&q=migraines%20épidémiologie&f=false
https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/article-abstract/495108
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1762423105000066

Kiss

D.