Les « Milléniaux » en BURNOUT ?steemCreated with Sketch.

in #fr5 years ago (edited)

Saviez-vous que les individus de la génération des Milléniaux (ou Y) seraient plus à risque de faire un BURNOUT ?


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Personnellement, je fus extrêmement surprise d’entendre cela. Moi, je suis à la frontière des baby-boomers et des X. Mon étonnement vient du fait que j’avais nettement l’impression que les jeunes de cette génération avaient réussi beaucoup mieux que nous à se libérer d’un certain carcan lié au monde du travail et ainsi à trouver un meilleur équilibre entre leur vie au travail et leur vie personnelle.
Bien sûr sans généraliser, il semblerait que ce ne soient pas le cas…

D’abord qu’entend-on par Génération X, Y, Z, milléniaux et autres?

Le concept des types de générations est une appellation sociologique représentant un sous-groupe de personnes partageant la même catégorie d’âge et ainsi ayant vécu à une même époque. Il existe de légères variations de périodes ciblées, selon les chercheurs qui les déterminent.

Les périodes pour chacune des générations les plus récentes :

1946 - 1964 : Les baby-boomers (72 ans - 54 ans)
1965 - 1980 : La génération X (53 ans - 38 ans)
1980 - 2000 : La génération Y ou génération des milléniaux (38 ans - 18 ans)
2000 - ... : La génération Z (18 ans - ... )

Qui sont-ils donc ces Milléniaux ?

Ces jeunes "Y" envahissent à présent le marché du travail. À l'instar de leurs parents et grands-parents des époques antérieures, ils sont fougueux, ont la tête pleine de rêves et veulent changer le monde. La rumeur veut qu'on leur attribue également certains traits moins reluisants ... On les dit narcissiques, égocentriques, instables en quête constante de compliments, accros au numérique et …un peu paresseux.

Mais qu’en est-il vraiment ?

Quel est le lien qu’entretiennent les Milléniaux avec le monde du travail ?


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Dans les faits, voici ce qui les différencierait des travailleurs qui les précèdent?

Éléments qui caractériseraient plus spécifiquement ces jeunes travailleurs :

  • Ils sont à très à l'aise avec la technologie.
  • Ils apportent leur personnalité à l'entreprise.
  • ils sont extrêmement créatifs et travaillants.
  • Nathalie Tremblay (conseillère en ressources humaines agréées (CRHA) et consultante en développement organisationnel chez NT Services Conseils)

On se demande toutefois si ce concept des générations est encore pertinent aujourd’hui et si les Milléniaux ne seraient pas victimes de préjugés.

En ce sens, Vincent Cocquebert (journaliste français) croit qu’avec des modes de vie devenant de plus en plus homogènes, les 18 – 60 ans partagent des valeurs similaires et s’identifient davantage maintenant en terme de groupes d’appartenance divers. Il affirme qu’environ 25% des jeunes se reconnaîtraient dans les étiquettes qu’on leur attribues.

« Il y a quelque chose d’extrêmement bizarre dans le fait de considérer que toutes les personnes qui sont nées dans les années 80 sont identiques, sans tenir compte de plein de facteurs externes qui peuvent influencer une personne et la façon dont elle agit. »

— Judikaela Auffrédou (directrice de la stratégie pour l’agence de publicité Cossette)

Milléniaux ou pas… Malheureusement, les chiffres parlent et les jeunes de cette génération semblent tout de même plus à risque de BURNOUT !


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Les sociologues et spécialistes du domaine tentent de mieux comprendre les composantes qui alimentent ce récent phénomène. On se demande si ces jeunes ne seraient pas trop connectés, trop multitâches, victimes de leurs ambitions, ou encore mal outillés pour affronter le milieu du travail actuel dans toute sa complexité.

Une tendance claire est en émergence actuellement :

"Les jeunes salariés sont de plus en plus nombreux à craquer !"

  • Le quotidien de Lausanne

En fait, la cause du désarroi des jeunes travailleurs serait davantage due à un contexte de travail en décalage avec une réalité sociale qui a évoluée au fil du temps et qui ne les rejoint pas. D’un point de vue sociologique, cela s’expliquerait essentiellement par des valeurs dépassées et des pratiques au travail mal ajustées aux besoins des travailleurs actuels (jeune ou plus âgés). Les plus jeunes étant naturellement plus touchés considérant qu’ils intègrent le marché du travail avec des ambitions plus importantes.

Ce que les sondages nous révèlent à cet effet :

  • 1 employé sur 4 des Milléniaux américains sont ou se disent sur le bord d’être en burnout. (21% pour les autres générations).
  • 3 employés des Milléniaux sur 4 disent subir leur quotidien au travail avec des impacts au plan physique et psychique.
  • les Milléniaux qui ne se sentent pas bien au travail ont 63% plus de chances de prendre un congé maladie que les autres générations

«De nos jours, le travail est éreintant pour les Milléniaux et la principale cause de tout ça est la façon dont ils sont gérés par les managers».

(Étude du cabinet-conseil Gallup)

Une étude (l’institut français de management Insead) démontre que les 18 – 34 ans seraient les plus touchés par la transition vers le milieu de travail. En effet, ils seraient rapidement valorisés pour leur talent, mais ressentiraient par la suite la pression de devoir prouver quotidiennement leur valeur.
Et les voilà ainsi rapidement aspirés dans l’engrenage du succès et l’obligation de gravir les échelons d'un système extrêmement compétitif… “Chaque opportunité devient une obligation et chaque défi un test”.
Avec comme résultat un surmenage sans répis menant trop souvent à l’épuisement professionnel :(

Selon un sondage mandaté par le Seco en 2012 (Suisse) , 78 % s’attendaient à une augmentation du stress pour 2017. Les salariés constatent un durcissement de leurs conditions de travail. Parmi les plus touchés, les jeunes professionnels, victimes de leurs ambitions et du manque de mécanisme de défense de leurs aînés. Le cabinet de ressources humaines Accountemps voit dans les 18-34 ans la catégorie la plus exposée au burn-out.


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Comment donc répondre aux besoins de cette nouvelle génération de travailleurs et éviter le BURNOUT ?

Voici quelques propositions émises par les experts, afin de mieux arrimer les pratiques des entreprises au profil des jeunes travailleurs en début de carrière et éviter ainsi de «bruler» cette précieuse relève dès le départ.

  • Les 18-34 ans ne veulent pas un Boss mais un Coach ; Les gestionnaires devront avoir une approche se rapprochant davantage du guide qui écoute et conseille au lieu de commander et contrôler. Ils aiment recevoir du feedback et qu’on soit à leur écoute.

  • La tâche exigée doit avoir du sens ; les employés doivent percevoir clairement que leurs actions au travail s’insèrent dans la mission globale de l’entreprise et qu’ils participent à leur manière directement aux objectifs à court et moyen termes de de celle-ci.

  • Deux éléments importants pour les garder motivés au travail, l’Autonomie et la flexibilité ; avoir la possibilité de faire des choix dans les tâches quotidiennes, comportant une marge de liberté dans la gestion de leur emploi du temps pour arriver à l’objectif visé.
    Les gestionnaires d’entreprises devront impérativement revoir leurs modes d’encadrement et s’ajuster à la réalité Milléniale, s’ils désirent retenir les meilleurs talents.


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On constate que le phénomène n'affecte pas seulement les jeunes travailleurs, mais également leurs aînés.

» On demande aux gens d’être connectés en permanence. C’est une tâche humainement intenable. Le repos est primordial pour la créativité et l’innovation. Pourtant, certaines organisations ne permettent plus cette prise de recul.”

  • Jennifer Jordan (professeure de leadership et comportement organisationnel à l’IMD)

Trop c’est trop !


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Exiger des employés d’être connectés en permanence, cela ne permettrait pas d’augmenter significativement la rentabilité de l’entreprise. Les périodes de repos sont essentielles à un mode de vie sain et bénéfique pour la productivité.
Pour tous les types d'emploi, il sera donc souhaitable de repenser les modes de gestion organisationnels, d’être plus à l’écoute des employés afin de permettre un meilleur équilibre entre leur activité professionnelle et leur vie privée.

Cela apparaît être l'unique voie permettant d’échapper à cet hécatombe professionnel.

Dites-moi amis Steemiens, percevez-vous cette réalité et ce décalage de valeurs dans votre entourage ou encore dans votre milieu de travail?


Sources consultées :

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Un problème sociétale et générationnel. Merci pour cette brillante analyse. Upvoté à 100% !

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